mercredi 31 janvier 2024

APOCALYPSE 2,18

 C'est sous son identité la plus communément utilisée dans l'Ecriture que le Seigneur se présente à l'ange de l'Eglise de Thyatire. Jésus, rappelle-t-il à cette Eglise, est le Fils de Dieu, Fils unique, éternel, incréé, reflet de la gloire de Son Père, expression parfaite de Sa Personne : Hébreux 1,3. Ce rappel, qui ramène à l'article qui constitue la pierre angulaire de la confession de foi chrétienne, évoque, sans le dire encore ouvertement, le problème central que le Seigneur tient à traiter dans l'Eglise de Thyatire. Ce n'est pas un problème de moeurs ou de moralité, mais un problème qui tient au coeur de la doctrine chrétienne, l'identité de Jésus Lui-même. Bien qu'affirmée dès le début sans ambiguïté par l'Ecriture et les confessions de foi des apôtres et des pères, l'histoire de l'Eglise témoigne que cette question est et continue à être un point qui cristallise les tensions qui déchirent le corps de Christ. Ce que le Seigneur condamne dans l'Eglise de Thyatire démontre que l'identité divine de Jésus peut être combattue et niée de plusieurs manières, directes ou indirectes.

Jésus joint au rappel de son identité profonde, deux traits du portrait qui a été dressé de lui au chapitre 1. Le Fils de Dieu est d'abord Celui qui a les yeux comme une flamme de feu. Le Fils de Dieu a un regard auquel nul n'échappe. Ses yeux sondent tout : Psaume 11,4. Son regard de feu pénètre nos âmes jusque dans ses recoins les plus sombres, pesant et jugeant la valeur de nos motivations et de nos pensées les plus secrètes. Il est donc inutile de jouer au jésuite avec lui, confessant une chose de la bouche tout en gardant une conviction contraire à l'intérieur de soi. Aucune créature n'est cachée devant lui ; tout est à nu et à découvert aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte : Hébreux 4,13.

Jésus est aussi Celui dont les pieds sont semblables à de l'airain ardent. Là où Ses pieds se posent, rien ne résiste à son ardeur. Les yeux et les pieds du Seigneur travaillent de concert. Ses yeux détectent le mal et le mettent aussitôt en mouvement pour le détruire  et le consumer. La visite du Seigneur dans nos vies comme dans l'Eglise produit toujours le même effet. C'est un feu purificateur qui sanctifie l'âme et sépare les scories de l'or pur de notre foi : 1 Pierre 1,7. Aussi l'apôtre nous dit de ne pas nous étonner de la fournaise qui peut sévir au milieu de nous pour nous éprouver : 1 Pierre 4,12. Elle est un signe de la présence du Seigneur dans nos vies et une preuve que nous sommes Ses disciples.

Seigneur, que Ton regard soit sur moi pour m'aider à réaliser ce qui doit disparaître de ma vie pour T'honorer davantage. Que Tes pieds se posent là où ce qui ne supporte par l'épreuve du feu soit consumé. Que Ta grâce opère ces choses par le Saint-Esprit et au nom du Seigneur Jésus-Christ !


lundi 29 janvier 2024

APOCALYPSE 2,17

 Comme il en est pour les vainqueurs des Eglises d'Ephèse et de Smyrne, le Seigneur conclut sa lettre à l'Eglise de Pergame par une promesse faite à celui qui sera vainqueur au milieu de l'environnement spirituel spécifique caractérisant le vécu de cette assemblée. La promesse ici donnée est double : 

1° Au vainqueur, le Seigneur donnera premièrement à manger de la manne cachée

Tous les Israélites, les disciples de Jésus et les lecteurs de la Parole de Dieu savent ce qu'est la manne. La manne est le pain par lequel, chaque jour, Dieu a nourri les Hébreux dans le désert après leur sortie victorieuse d'Egypte : Exode 16. La manne était le pain du ciel : Psaume 78,24, renouvelé jour après jour par la grâce de Dieu, pour nourrir les Israélites dans un lieu dans lequel il ne pouvait s'attendre à ne trouver aucune nourriture. La leçon principale que Dieu voulait enseigner à Son peuple par la manne était, selon les paroles mêmes de Moïse, que l'homme ne vit pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche du Seigneur : Deutéronome 8,3. C'est d'ailleurs par cette déclaration relative à la manne, cette nourriture cachée dont Il se nourrissait, que Jésus répondra par Satan qui lui proposait de changer des pierres en pain pour se nourrir : Luc 4,4. La manne était une figure de Celui qui allait venir, le Fils de Dieu, et qui serait pour les croyants, le véritable pain venu du ciel : Jean 6,58.

Toutes ces références bibliques à la manne indiquent de quoi sera fait l'aliment de ceux qui siègeront à la table du Roi. Ils seront nourris de la Parole de Dieu, par laquelle ils méditeront à chaque instant sur les beautés de Personne de Dieu. La promesse donnée ici au vainqueur de l'Eglise Pergame rejoint celle faite par Jésus à Ses disciples peu avant Son départ; "La vie éternelle, leur dit-Il, c'est qu'ils Te connaissent, Toi, le seul vrai Dieu, et Celui que Tu as envoyé, Jésus-Christ : Jean 17,3." Cette nourriture inaccessible à l'homme naturel sera la récompense divine donnée à ceux qui, à Pergame, ne se seront pas associés à la table des gens attachés à la doctrine de Balaam qui les invitaient à manger des viandes sacrifiées aux idoles et à se livrer à l'immoralité sexuelle : Apocalypse 2,14. La promesse indique que ce dont notre âme sera nourrie en éternité ne différera pas de ce dont nous aurons choisi de la nourrir ici-bas. 

Nourriture impure et infecte ou nourriture sainte et divine ? Que donnons-nous à manger, déjà aujourd'hui, à notre âme ?

2° Au vainqueur, le Seigneur donnera un caillou blanc sur lequel sera écrit un nom nouveau que seul celui qui le reçoit connaît.

Le second aspect de la récompense que promet le Seigneur au vainqueur de l'Eglise de Pergame tient à l'identité sous laquelle le Seigneur le connaît et l'appelle. Plusieurs exemples nous sont donnés dans la Parole de Dieu d'hommes appelés par le Seigneur qui ont reçu de lui un nom nouveau, destiné à caractériser la mission de leur nouvelle vie. Pensons à Abram, devenu Abraham, père d'une multitude de nations : Genèse 17,5. Pensons aussi à Simon, fils de Jonas, devenu l'apôtre Pierre : Jean 1,42. Qui que nous soyons sur le plan naturel, le nom que nous avons reçu de nos parents n'est plus notre nom réel. Si nous sommes à Dieu, et que nous sommes à Son service, nous vivons sous une nouvelle identité qui caractérise ce que nous sommes en Christ, de par Dieu. Ici-bas déjà, chacun de nous est reconnaissable par le nom qu'il porte. Si, sur la terre, deux êtres différents peuvent porter le même nom, il n'en sera pas ainsi au ciel. Chaque élu portera un nom sous lequel il sera connu de Dieu, son Père. Ce nom, reçu de Lui, témoignera de ce que chaque élu représente pour Lui dans son coeur. Le Seigneur précise ici que ce nom ne sera pas partagé avec d'autres. Il sera porté comme un secret entre Dieu et chacun de Ses enfants, de manière à ce que sa signification fasse la joie seule de celui qui le portera, sans comparaison avec celui que portera son frère. Le caillou blanc sur lequel sera gravé ce nom sera comme la carte d'identité légale reçue de Dieu, par laquelle nous serons identifiés et connus de Lui.

Merci, ô Dieu, pour les noms que par Ta grâce, nous portons déjà : bien-aimé, fils, héritier, frère de Jésus, amis... Nous nous réjouissons d'avance du nom que Tu nous donneras, et par lequel nous serons connus de Toi seul en éternité !

samedi 27 janvier 2024

APOCALYPSE 2,16

 La faiblesse dont l'Eglise de Pergame a fait preuve envers ceux qui, en son sein, propageaient la doctrine de Balaam, n'avait que trop duré. Il fallait y mettre un terme. Le péché des responsables de l'Eglise n'était pas d'y avoir adhéré, mais de ne pas être intervenu dès le début avec fermeté. Il n'y a rien de pire pour une Eglise que la faiblesse et la lâcheté de ses responsables. Le laisser faire, la tolérance envers l'erreur ne sont et ne seront jamais une preuve d'amour ou de patience. Il s'agit plutôt d'une manifestation d'irresponsabilité coupable. Jamais aucun mal ne s'éradique mieux lorsqu'on le laisse s'étendre et gagner de plus en plus de parties du corps. Mais c'est dès son apparition qu'il faut traiter la tumeur maligne avant qu'elle ne détruise l'organisme dans son entier.

Le Seigneur appelle donc les responsables de l'Eglise à un changement d'attitude radical, une vraie repentance quant à leur permissivité coupable. S'ils n'agissent pas pour confondre les fauteurs de trouble, c'est Lui-même qui le fera par l'épée qui sort de sa bouche. La Parole que Dieu nous a donné est l'outil suffisant pour régler toute situation. Elle est utile, dit Paul, pour enseigner, convaincre, corriger, réfuter, instruire dans la justice et la vérité, afin que l'homme de Dieu soit formé et équipé pour toute oeuvre bonne : cf 2 Timothée 3,16. Tolérer le mal et l'erreur dans l'Eglise sans broncher, c'est non seulement, de la part de ses responsables, pécher contre l'Eglise, mais aussi contre Dieu et sa Parole sainte, qui est et doit toujours être l'autorité de référence pour établir ce qui doit être cru et pratiqué au sein de l'assemblée.

Que le Seigneur nous donne à la fois la douceur et la fermeté de Christ pour agir dans l'Eglise selon Sa volonté !

jeudi 25 janvier 2024

APOCALYPSE 2,14-15

 Malgré la fermeté de sa foi dans un environnement spirituel hostile, l'Eglise de Pergame tolérait en son sein des personnes qui prônaient une doctrine contraire à l'obéissance de la foi. Elle permettait à ces gens de tenter les enfants de Dieu aux mêmes compromis que suggéra le devin Balaam au roi Balak pour faire chuter les Israélites dans le désert : cf Nombres 25,1. Ce roi moabite avait fait appel à lui pour maudire Israël. Ce fut peine perdue ! Contraint par l'Eternel de bénir Israël (Nombres 22 à 24), le Seigneur nous révèle dans cette lettre que son influence néfaste porta cependant ses fruits par les suggestions qu'il fit au roi Balak. Balaam connaissait la nature humaine. Il a vu juste. Si Israël ne pouvait chuter par une action spirituelle malfaisante agissant de l'extérieur sur lui, il y avait dans le coeur des Israélites suffisamment de propensions naturelles au mal pour les conduire à désobéir à Dieu et subir Sa colère. Séduits par les filles de Moab, un grand nombre d'Israélites sacrifièrent des viandes à leurs idoles et se livrèrent avec elles à l'immoralité sexuelle, entraînant par le courroux de Dieu la mort de 24 000 d'entre eux : Nombres 25,9 ; 1 Corinthiens 10,8. 

Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, déclare l'Ecclésiaste : Ecclésiaste 1,9. Ce qui s'est vu, c'est ce qui se verra encore et encore. Parce qu'il sait ce qui peut faire chuter l'homme, Satan use toujours des mêmes stratagèmes. La situation de l'Eglise de Pergame ressemble trait pour trait à celles des Israélites dans le désert. Malgré toute sa puissance, Satan n'avait pas le pouvoir d'empêcher le chandelier du Seigneur de briller et d'exister, là même où il avait son trône. Cependant, il avait un atout au sein même de la forteresse de l'Eglise : le coeur naturel des croyants qu'il pouvait appâter pour les pousser au compromis et à la désobéissance. C'est ce qu'il fit par la doctrine des Nicolaïtes, une doctrine que le Seigneur hait et contre laquelle les responsables de l'Eglise d'Ephèse avaient sévi : Apocalypse 2,6. Cette doctrine est encore bien présente aujourd'hui. Elle a comme objet de changer la grâce en dissolution, en utilisant l'excuse du pardon que Dieu nous offre généreusement pour nos péchés, pour minimiser et, finalement, encourager les enfants de Dieu à se compromettre par l'immoralité et l'idolâtrie : cf Galates 5,1 ; Jude 1,4.

Que Dieu nous donne de veiller sur nous-mêmes, nos coeurs et nos pensées par-dessus tout. Il se trouve suffisamment de faiblesse et de tendances mauvaises en nous pour que le diable n'ait besoin de sortir une grosse artillerie pour nous faire chuter !

mercredi 24 janvier 2024

APOCALYPSE 2,13

 Si l'Eglise de Smyrne avait à faire face à la souffrance, celle de Pergame n'était pas mieux lotie en ce qui concerne son environnement spirituel. Elle se trouve dans le lieu même où Satan, dit le Seigneur, a son trône. Pour nous qui vivons en des temps éloignés de celui où la lettre du Seigneur est écrite, cette mention paraît mystérieuse. Elle s'éclaire avec les données historiques qui nous renseignent quant aux cultes rendus dans cette ville. Selon les notes de la "Bible avec notes d'étude archéologiques et historiques", Pergame abritait en son sein un double culte idolâtre.  Elle est la première ville dans la province d'Asie à accueillir un temple destiné au culte impérial, dédié à Rome et à Auguste en 29 avant Jésus-Christ. Plus tard, un deuxième temple sera érigé en l'honneur de l'empereur Trajan. Elle vouait aussi un culte à Asclépios (ou Esculape), dont l'emblème était un serpent et à Zeus, appelé à Pergame, Sauveur.

L'environnement dans lequel se situe l'Eglise de Pergame nous rappelle qu'il n'y a aucune endroit, si ténébreux soit-il, où le Seigneur ne soit en mesure d'implanter un chandelier à Sa gloire. Nous ne savons pas aujourd'hui, dans quel lieu particulier le trône de Satan se trouve. Sachons cependant que partout où l'on rend avec ferveur un culte à des faux dieux, là s'exerce la domination du diable. Citons comme exemple similaire à celui de Rome aujourd'hui la Corée du Nord qui impose à sa population le culte de ses dirigeants. La situation des chrétiens dans ce pays n'est pas meilleure que celle de ceux de Pergame au temps de Jean. Eux aussi, comme Antipas, le témoin fidèle martyr dans la ville de Pergame, sont persécutés, emprisonnés et mis à mort pour leur allégeance ferme à Christ. Les autorités de Pergame ont cru, en l'éliminant, effacer son influence. Ils se sont trompés. Le nom d'Antipas est connu dans le monde entier par des millions de justes qui peuvent voir en lui un modèle de foi, de courage, de fermeté et d'amour pour son Maître.

Que Dieu bénisse les Antipas d'aujourd'hui, prêts à sacrifier leurs vies plutôt que de renier leur Maître.

mardi 23 janvier 2024

APOCALYPSE 2,12

C'est comme celui qui tient l'épée aiguë à deux tranchants que le Seigneur se présente à l'ange de l'Eglise


de Pergame. Dans la vision que Jean a eue de Jésus, l'épée aiguë à deux tranchants sortait de Sa bouche : Apocalypse 1,16. L'image utilisée nous fait immédiatement penser à la Parole de Dieu que l'apôtre Paul et l'auteur de l'épître aux hébreux identifient comme telle : Hébreux 4,12 ; Ephésiens 6,17. Le double tranchant de l'épée témoigne du double pouvoir qu'elle possède, en pénétrant le corps qu'elle traverse, d'atteindre son but. "Une épée à deux tranchants était, dans les temps anciens, l'arme offensive la plus efficace. Après avoir opéré dans un sens, on pouvait, au retour, porter un second coup en sens inverse, sans avoir à retirer l'épée à soi, comme on devait le faire avec une arme à un seul tranchant : cf Bible en ligne ." 

Avant même que nous sachions le contenu de la lettre que le Seigneur adresse à l'Eglise de Pergame, l'élément de son portrait qu'il utilise pour se présenter à elle indique déjà quelle sera la teneur de son propos. Il invite l'Eglise de Pergame à se laisser juger par la Parole de Dieu, mais aussi à s'appuyer sur elle pour trancher dans l'Eglise entre ce qui est agréable au Seigneur et ce qu'Il réprouve. Le filtre de la Parole de Dieu est et doit rester l'outil qui, toujours, est le mètre étalon au travers duquel se mesure la justesse de toute doctrine enseignée dans l'Eglise.

lundi 22 janvier 2024

APOCALYPSE 2,11

Si l'Eglise de Smyrne ne doit pas s'attendre à être ici-bas soulagée de sa détresse, mais, au contraire, prête à souffrir jusqu'à la mort par fidélité à son Seigneur, elle a pour la fortifier la meilleure des promesses, celle d'une vie éternelle assurée auprès de son Dieu. Quelle que soit la position qu'adoptent les hommes à l'égard de l'Evangile, il y a une réalité à laquelle aucun d'eux n'échappera. Tous vont connaître la mort. Cette mort n'est pas la fin de tout. Elle sera suivie pour ceux qui aiment Dieu et sont réconciliés avec Lui par Jésus-Christ, par la vie éternelle ; mais elle le sera, pour ceux qui sont restés rebelles, par le sort le plus terrible qui soit, la seconde mort, la séparation définitive avec Dieu.

Puisque donc chacun est appelé à passer par une première mort, le Seigneur encourage les Siens qui sont à Smyrne et qui font face à une persécution sanglante, à ne pas la craindre, mais à Lui rester fidèles jusqu'au bout. Que le souci de Ses disciples ne soit pas d'échapper à la première mort, mais à la seconde. Ils le pourront s'ils ne Lui font pas défection, mais restent fermes dans leur foi et l'assurance qu'ils ont en Lui. Le diable peut tuer le corps, mais il ne peut détruire l'âme de ceux qui appartiennent à Christ. Par la promesse que Dieu donne au vainqueur de l'Eglise de Smyrne, Il nous rappelle que ce qui fait la force des disciples de Jésus dans ce monde est l'espérance qui habite leurs coeurs, espérance qui s'appuie sur la victoire de leur Seigneur sur la mort. Que Dieu nous donne un coeur illuminé de manière à ce que, toujours, nous sachions quelle est l'espérance qui s'attache à son appel : Ephésiens 1,18.

samedi 20 janvier 2024

APOCALYPSE 2,10

 Bien que l'Eglise de Smyrne connaisse déjà la détresse, la promesse que le Seigneur lui fait n'a pas pour but de la conduire à espérer un soulagement à ce sujet pour le présent. Bien au contraire ! Evoquant ce qui l'attend dans l'avenir, le Seigneur l'avertit que de nouvelles souffrances, plus rudes encore, sont devant elle. La mise à l'épreuve de l'église de Smyrne vient de Dieu, car rien ne se produit dans ce monde pour les enfants de Dieu qui ne relève de Sa volonté et de Son autorisation. Mais, en ce qui concerne leur souffrance, le diable n'est jamais loin. Si celui-ci avait tout pouvoir, les enfants de Dieu ne connaîtraient jamais aucun repos. Ils seraient l'objet d'attaques, de méchancetés et de douleurs incessantes. Le diable ne peut faire aux enfants de Dieu que ce que Dieu lui permet, pas plus (l'histoire de Job en est le témoignage éloquent). 

Limité comme il l'est, quelle stratégie Satan va-t-il adopter pour impressionner l'église de Smyrne et, si possible, tenter de l'arrêter dans sa volonté d'être un témoin de son Seigneur ? Il va s'en prendre à quelques-uns de ses membres, peut-être les plus éminents, et, dit le Seigneur, les jeter en prison pour un temps donné. On imagine l'effet que cette nouvelle put produire dans le coeur du reste de la communauté. Faut-il continuer à témoigner de Jésus dans ce contexte ? En faisant des exemples, le diable adresse une menace implicite à tous ceux qui sont en liberté. Ce qui est arrivé à vos frères emprisonnés peut aussi se produire pour vous, si vous persistez dans la même voie qu'eux. 

Anticipant l'effet dissuasif que le diable cherche à produire, le Seigneur encourage l'Eglise de Smyrne à ne pas se laisser impressionner et arrêter par cette menace. Il appelle l'église à demeurer ferme dans son attachement et sa fidélité à son Seigneur, même si la mort est le prix à payer pour pour se faire. Le Seigneur assortit l'encouragement qu'Il donne à Ses enfants à Smyrne d'une promesse de récompense qui leur sera donnée de Sa main même dans Son royaume : la couronne de vie. 

Plusieurs leçons sont à retirer pour nous du contenu de la lettre du Seigneur à l'Eglise de Smyrne :

1. Une église qui passe par la détresse, même si elle prie pour cela, ne doit pas s'attendre forcément à ce que la réponse de Dieu pour elle équivale à une délivrance. Il se peut que le but de Dieu soit autre. Dans nos détresse présentes, nous pouvons espérer le meilleur, mais il nous faut aussi prévoir le pire ou le plus difficile encore : cf Jérémie 12,5.

2. Le but suprême de Dieu n'est pas notre soulagement présent, mais notre glorification éternelle dans Sa présence. Ici-bas, nous pouvons avoir, par la lâcheté, la paix avec nos ennemis à leurs conditions. Mais, par la fidélité à Dieu,  même si la perte de la vie en est le coût, nous pouvons recevoir de la main même de notre Seigneur la couronne qui scellera notre gloire.

Qu'y-a-t-il de plus grand que d'être récompensé par le Seigneur pour notre attachement indéfectible à Sa Personne dans la souffrance ?

vendredi 19 janvier 2024

APOCALYPSE 2,9

 L'Eglise de Smyrne, bien que située dans la même province que celle d'Ephèse, ne lui ressemble pas. Elle n'en a ni le renom, ni le rayonnement. C'est une église, dit le Seigneur qui la connaît, qui a pour lot la détresse, la pauvreté et la calomnie. Pour autant, elle n'occupe pas moins que sa soeur plus favorisée, une place de choix dans le coeur de son Seigneur qui la cite en second après elle. Si Ephèse a la prééminence, parce qu'elle le fruit direct du travail des apôtres, Smyrne l'éprouvée est celle vers qui le coeur du Seigneur est immédiatement attirée ensuite. 

Comme les églises d'Ephèse et de Smyrne, qui cohabitent à quelques kilomètres l'une de l'autre, il se peut que dans une même région et dans un même pays, des églises présentent un visage bien différent. Certaines sont prospères et rayonnent, d'autres survivent et persévèrent dans un milieu hostile et sont sujettes à beaucoup d'afflictions. Quelle que soit leur condition, qu'elle soit enviable ou indésirable sur le plan humain, l'une comme l'autre ne sont pas moins l'objet de l'attention et de la considération du Seigneur.

Dans l'évaluation que fait le Seigneur du vécu de l'église de Smyrne, le point le plus important se trouve peut-être dans la parenthèse qu'il ouvre à son sujet. Vue de l'extérieur, l'église de Smyrne, contrairement à celle de Laodicée : Apocalypse 3,17, paraît pauvre. Mais cette pauvreté n'est que dans l'apparence. En réalité, dit le Seigneur, l'église de Smyrne possède en son sein de grandes richesses, qui ne sont pas d'ordre matériel, mais spirituel. Le jugement du Seigneur sur l'église de Smyrne nous rappelle que Son regard n'est pas le même que celui des hommes. "L'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Eternel regarde au coeur : 1 Samuel 16,7." Petits ou grands, faibles ou forts, pauvres ou riches, calomniés ou reconnus, que notre souci premier dans la vie ne soit pas de paraître, d'impressionner, ou d'être bien vus par les hommes, mais d'être fidèles et approuvés par Christ.

Pour une explication de la situation spirituelle particulière de l'Eglise de Smyrne, voir le commentaire qui se trouve page 1866 dans la Bible avec notes d'étude archéologique et historique ICI


mercredi 17 janvier 2024

APOCALYPSE 2,8

 Plus courte que celle écrite à l'ange de l'Eglise d'Ephèse, la lettre écrite à celui de l'Eglise de Smyrne est introduite par l'un des autres traits caractéristiques du Seigneur, tel qu'Il est présenté dans le 1er chapitre de l'Apocalypse. Le Seigneur se présente à l'ange de l'Eglise de Smyrne comme le premier et le dernier, l'Alpha et l'Oméga, Celui qui est au début de toutes choses et Celui qui les conclut également. Et, pour que nous ne nous trompions pas sur l'identité de Celui qui parle, Il s'identifie par les deux faits prodigieux qui L'ont révélé au monde : Il était mort et Il est revenu à la vie.

L'identité sous laquelle se révèle ici Celui qui s'adresse à l'ange de l'Eglise de Smyrne ne laisse place à aucun doute. Le seul Etre éternel qui a connu une vie dans le temps, qui a été à la fois Dieu et homme, qui est passé par la mort pour revenir ensuite à la vie, est unique. Il s'agit de Jésus-Christ et de Jésus-Christ seul. Nous verrons dans le contenu de la lettre pourquoi le Seigneur a trouvé bon de se présenter à l'Eglise de Smyrne sous ce trait d'identité. Mais, pour nous-mêmes, restons toujours au clair sur l'identité de Celui qui est et a été notre Sauveur. Il ne s'agit ni plus ni moins que du Fils éternel de Dieu, qui n'a ni commencement ni fin, qui est le Dieu souverain sur tout ce qui se passe et se déroule dans le temps.

Que Son nom soit et reste magnifié dans nos vies !

mardi 16 janvier 2024

APOCALYPSE 2,7

 La lettre adressée à l'Eglise d'Ephèse se conclut par une formule qui interpelle ceux à qui elle est adressée, formule qui sera répétée dans toutes les lettres aux autres Eglises : Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Eglises.

Le Seigneur ne parle jamais pour parler. Il parle pour que nous écoutions ce qu'Il a à nous dire. L'attitude que le Seigneur requiert de nous lorsqu'Il parle n'est pas que nous entendions seulement, mais que nous écoutions. Comme le Seigneur l'a montré à Elie : cf 1 Rois 19,12, le son de la voix qui nous parvient de Dieu n'est pas tonitruant. C'est un murmure doux et léger qui réclame notre attention pour être perçu. Quand Dieu parle, Il n'a pas besoin de hurler. Il nous suffit de savoir, par l'Esprit, que c'est Lui qui s'adresse à nous pour que nous Lui prêtions toute l'attention qu'Il mérite. Le fait qu'il suffit à quelqu'un de parler pour être aussitôt écouté est un signe d'autorité. Seuls ceux qui savent qu'ils n'ont pas ce pouvoir sont contraints de hurler pour être obéi.

La promesse que le Seigneur fait au vainqueur de l'Eglise d'Ephèse nous renvoie au drame de la chute. Au moment où nos premiers parents ont chuté, ils se sont vus interdire par Dieu l'accès à deux choses : le fruit de l'arbre de la vie, qui leur aurait donné la vie éternelle, et leur présence dans le paradis. Ces interdits sont désormais levés pour ceux qui, en Christ, persévèrent dans la foi, l'amour et le service. L'accès au fruit de l'arbre de vie procure au vainqueur l'accès à la vie éternelle, dans un état de perfection qui ne sera plus jamais remis en question. L'accès au paradis lui ouvre pour toujours les portes du royaume de Dieu, ce royaume dans lequel Dieu "tabernacle" au milieu des hommes : Apocalypse 21,3.

Quelle meilleure espérance pourrions nous souhaiter que de vivre éternellement dans la présence de notre Dieu si bon !

lundi 15 janvier 2024

APOCALYPSE 2,6

 Le but de l'évaluation que le Seigneur fait des sept Eglises de l'Apocalypse est de leur donner un bilan complet de leur état. Il ne servirait à rien aux Eglises de ne connaître qu'une partie de la réalité qui les concerne. Elles ont besoin d'entendre l'appréciation exacte du Seigneur sur chacune d'entre elles. Si, souvent, nous avons une vision imparfaite de la réalité, rien n'échappe au scanner du Seigneur qui voit tout.

Dans ce souci d'être exact et précis, le Seigneur soulève un dernier point de satisfaction au sujet de l'Eglise d'Ephèse. Remarquons ici le doigté du Seigneur à l'égard de cette Eglise qui lui est chère. S'Il a pointé ce qui pèche et ce à quoi l'Eglise doit veiller, il ne termine pas son constat par cette note négative. Il conclut en disant à l'Eglise ce qu'il apprécie particulièrement chez elle, ce avec quoi Il est vraiment en phase avec elle. Il s'agit de l'attitude des responsables de l'Eglise à l'égard des Nicolaïtes, un parti hérétique qui, semble-t-il, mélangeait christianisme et paganisme, pour justifier péché et idolâtrie en son sein. L'Eglise d'Ephèse, face à cet enseignement, avait fait preuve d'une réaction ferme et vigoureuse, ce qui doit être le cas de toute Eglise face à des enseignements qui dénaturent l'Evangile.

En résumé de la lettre du Seigneur à l'Eglise d'Ephèse, il nous faut retenir les grandes leçons qui s'en dégagent :

1. Le Seigneur tient ses responsables dans Sa main et Il marche au milieu des Siens

2. Le Seigneur connait. Il voit, Il sait tout ce qui a fait le passé de l'Eglise. Il évalue à sa juste mesure le degré de notre engagement à Son service : le service, les oeuvres, le travail, la souffrance...

3. Le Seigneur avertit l'Eglise de ce qui risque de lui faire perdre sa gloire et sa réputation. 

4. Le Seigneur instruit l'Eglise des démarches qu'elle doit entreprendre pour corriger ce qui ne va pas.

5. Le Seigneur tient à faire un bilan complet de l'état réel de l'Eglise. Il la scanne entièrement pour lui dire les points de satisfaction qu'il y trouve et ceux sur lesquelles elle doit être vigilante.

6. Le Seigneur termine par la mention de la récompense qu'Il réserve à ceux qui, dans les Eglises où ils se trouvent, seront vainqueurs : voir développement verset suivant.

Que Dieu visite aussi notre Eglise et nous donne de comprendre ce qu'Il y voit, ce qu'Il approuve et ce qu'Il veut réformer.

jeudi 11 janvier 2024

APOCALYPSE 2,5

 Le remède que le Seigneur préconise pour guérir l'Eglise d'Ephèse de la perte de son premier amour se décline en trois propositions :

- un appel à se souvenir. Cet appel se retrouve dans l'histoire du fils prodigue, qui s'est éloigné de la maison du père et se retrouve en compagnie des pourceaux : Luc 15,17.  Si nous ne vivons plus la joie du passé dans notre communion avec Dieu, souvenons-nous que ce n'est pas le présent qui est normatif, mais le passé béni que nous avons connu dans notre relation avec Lui. Le souvenir de ce bonheur passé nous permet de prendre conscience de notre déchéance, du degré de chute qui est le nôtre. Ce retour en arrière qui nous est fourni par notre mémoire a comme objet d'éveiller en nous la nostalgie du passé, de ces temps heureux de notre intimité avec Dieu : Psaume 42,5.

- un appel à la repentance. Le fait de se souvenir des temps heureux du passé n'a pas pour objet de nous amener uniquement à nous lamenter sur leur perte, mais à identifier ce qui nous a éloigné de Dieu pour nous en repentir. Là encore, la démarche de celui qui a perdu son premier amour épouse celle du fils prodigue qui se lève du lieu où il se trouve pour retourner à la maison paternelle. La repentance n'est pas que l'expression d'un regret. Elle se concrétise toujours par un mouvement, une rupture avec l'état dans lequel nous nous trouvons, un éloignement de ce qui nous a conduit dans cet état et un retour vers la condition que nous avions quitté dans notre égarement.

- un appel à pratiquer nos premières oeuvres. Que faisions-nous lorsque notre coeur était épris du Seigneur ? Nous prenions avec joie du temps avec Lui dans la méditation de Sa Parole et dans la prière. Nous nous rendions avec joie dans l'assemblée des saints. Nous témoignions avec bonheur de qui Il était autour de nous. Même si c'est avec peine que nous retournons à ces pratiques, il nous faut, pour retrouver notre premier amour, réamorcer la dynamique qui nous faisait vivre autrefois. Qui commence à vivre de nouveau pour son Seigneur s'éloigne aussitôt de son péché et de son idolâtrie.

Que Dieu nous donne de revenir de tout notre coeur à Lui !

Après avoir énoncé les mesures que l'Eglise d'Ephèse devaient mettre en oeuvre pour retrouver son premier amour, le Seigneur l'avertit de ce qui risque de se produire pour elle si elle ne le fait pas. Le Seigneur les résume en deux démarches :

- Je viendrai bientôt à toi. Le Seigneur ne va pas laisser les choses se détériorer davantage. Il va Lui-même se déplacer pour agir. Des évènements vont se produire qui vont bousculer les croyants dans leur routine et leur tiédeur, et leur faire sentir la désapprobation du Seigneur quant au statu-quo que l'Eglise maintient, bien qu'ayant été instruite de ce qui devait changer. Aucun évènement qui se produit dans les assemblées et qui les secoue n'est le fait du hasard. Ils sont le produit de la visite et de l'action du Seigneur pour la corriger. Nous ne luttons pas, comme Jacob, contre des hommes, mais contre Dieu, la plupart du temps : cf Médiatation sur le sujet ICI.

- J'enlèverai ton chandelier de sa place. L'Eglise d'Ephèse occupait une place élevée parmi toutes les églises de l'époque. Elle avait été fondée par Paul et l'on sait que l'apôtre Jean y avait séjourné. A cause de son fondement apostolique, Ephèse était regardée dans la région comme l'Eglise phare par toutes les autres. Mais cette gloire que possédait l'église d'Ephèse risquait de ne pas durer, si elle ne revenait pas à ce qui en était la source : son premier amour. Elle représentait même un danger pour elle par le fait de croire qu'elle était en sécurité en raison de son passé prestigieux. Ce danger existe toujours aujourd'hui. L'histoire le rapporte : de nombreux mouvements et de grands églises qui étaient des fers de lance du christianisme dans le monde, ont fini après quelques décennies à péricliter, parce que le feu du premier amour qui les animait s'est affaibli, puis s'est éteint. Nous ne tenons et ne durons que si le Seigneur reste au centre de nos vies personnelles et communautaires. 

Que Dieu nous aide à ne pas l'oublier !

mercredi 10 janvier 2024

APOCALYPSE 2,4

 Après l'inventaire des choses positives que le Seigneur a apprécié dans l'Eglise d'Ephèse, intervient un "mais". Le but du "mais" dans les lettres aux Eglises est toujours d'introduire ce qui pèche. Ce qui est bon dans l'Eglise est ce qui fait sa vie, sa force, son témoignage. Ce qui pèche présente le danger auquel elle est exposée, danger qui, s'il n'y est pas porté remède, peut finir par détruire tout le positif vécu jusqu'alors.

Le Seigneur résume le "mais" de l'Eglise d'Ephèse à une seule phrase. Pour d'autres Eglises, il sera plus long. Pour autant, ce "mais" ne doit pas être sous-estimé. Au regard des reproches faits aux autres Eglises, les chrétiens d'Ephèse ne doivent pas s'en satisfaire et se dire : "Ca va ! Le Seigneur n'a qu'un reproche à nous faire. Nous ne sommes pas en si mauvais état que les autres." Ce "mais, s'il n'est pas pris au sérieux va s'aggraver et, inévitablement, ouvrir la porte à d'autres maux.

Quel est le contenu de ce "mais" par lequel le mal entre dans l'Eglise ? Le Seigneur le dit : c'est l'abandon de son premier amour pour le Seigneur. Ceux qui sont tombés amoureux le savent. Les premiers émois que l'on ressent dans le coeur pour l'être aimé nous donne un zèle et un enthousiasme pour lui/elle qui fait que nous n'avons nul besoin de nous forcer pour aller vers lui/elle, passer du temps avec lui/elle. Pour celui qui aime, les sacrifices n'existent pas. Le prix que l'on est prêt à payer pour être avec l'autre, le réjouir, est une joie et un honneur, plus qu'un labeur : cf Hébreux 10,34. La perte du premier amour se mesure ainsi essentiellement par un critère : la perte de l'enthousiasme et de la joie du service et de la communion avec l'être aimé. Ai-je toujours le même zèle, le même empressement, la même envie d'être au contact et au service de mon Seigneur, comme je l'étais quand j'étais un jeune amoureux ?

Remarquons le terme que le Seigneur emploie pour qualifier ce qui s'es passé à Ephèse. Le Seigneur ne dit pas à l'ange de l'Eglise que celle-ci a perdu son premier amour. Il précise qu'elle l'a abandonné. Abandonner signifie que cela ne s'est pas passé à son insu, mais qu'elle y a contribué de façon volontaire, sans doute graduelle, mais volontaire. On ne peut abandonner son amour pour quelqu'un ou quelque chose que parce que quelqu'un ou quelque chose d'autre a pris sa place. L'amour pour un objet dans notre coeur ne peut être supplanté que parce que qu'un autre objet a pris sa place. Ainsi, des chrétiens s'abstiennent de venir au culte, parce qu'ils préfèrent leur confort, leurs aises, satisfaire leurs envies et leur égo, plutôt que de rejoindre leurs frères et soeurs dans l'adoration communautaire du Seigneur. Ainsi, on manque volontairement d'assister à des rencontres parce qu'on préfère avoir du temps pour soi, dit-on. On le fait une fois en se trouvant une bonne excuse, puis deux, puis trois, puis cela devient une habitude. Alors, on perd le goût pour la lecture et la méditation de la Parole de Dieu et, petit à petit, on se retrouve tiède, puis froid pour le Seigneur.

Quel est le remède à un tel état ? Le Seigneur va le dire dans les versets suivants.

lundi 8 janvier 2024

Apocalypse 2,2 et 3

 Le Seigneur introduit le message qu'il adresse à l'Eglise d'Ephèse de la même manière qu'Il le fera pour les six autres Eglises : Je connais...

Le Seigneur est parfaitement au courant de l'état dans lequel se trouve chaque Eglise. Il connait, Il sait quels ont été leurs combats, leurs luttes. Il a vu à quel point elles se sont engagées pour préserver la vérité de l'Evangile ou le pratiquer par les oeuvres de charité qu'elles ont entreprises. Il apprécie à juste mesure leur fidélité, leur persévérance et le degré d'attachement à Sa Personne dont elles font preuve. Mais il connait aussi ce qu'elles ont laissé grandir et s'introduire parmi elles qui ne Le glorifient pas, ou qui altèrent la vérité de l'Evangile et la dignité de Son nom.

Le Seigneur connait toutes choses. Il voit au-delà des apparences, de la routine, du formalisme, de la confession de foi que nous professons, la réalité de notre état spirituel et de celui de nos assemblées. S'il est possible de faire bonne figure devant les autres, nul homme, nul chrétien, nulle église ne peux Le tromper. Il se peut que, comme l'apôtre, nous ne nous sentions coupables de rien, mais ce n'est pas pour cela qu'Il n'aurait rien à nous dire : 1 Corinthiens 4,3-4.

Parce que le Seigneur connaît, nous devons être ouverts aux communications du Saint-Esprit à notre conscience, et nous laisser sonder et reprendre par Lui, au travers de Sa Parole lue ou prêchée, et de la prière. Lui seul a le pourvoir d'évaluer avec justesse et profondeur l'état et la qualité de nos vies et de celles de nos Eglises.

Ce que le Seigneur a vu et ce qu'Il apprécie dans l'Eglise d'Ephèse :

- ses oeuvres  qui témoigne de sa foi et de son amour pour Dieu dans et hors de la communauté

- son travail, son labeur pour faire connaître le nom, le message, la gloire de Celui qui est son Seigneur

- sa persévérance malgré les obstacles, les difficultés, les vents contraires, l'opposition

- son combat, sa ténacité dans sa lutte contre les faux apôtres. L'Eglise d'Ephèse a travaillé à garder l'intégrité et la pureté du message qu'elle a reçu. Elle a compris que les batailles pour la préservation de la doctrine de l'Evangile faisait partie des combats prioritaires qu'elle devait livrer. Elle n'a pas hésité à s'opposer frontalement aux faux docteurs qui essayaient de s'introduire en son sein pour détourner les fidèles des vérités fondamentales de l'Evangile.

- les souffrances qu'elle a endurées au service de son Maître

- son endurance : l'Eglise d'Ephèse ne s'est pas lassée dans la mission qu'elle a reconnu sienne. Elle a gardé le cap envers et contre tout.

Citée la première, l'Eglise d'Ephèse est un modèle pour toutes les Eglises des vertus et des objectifs spirituels qu'elles doivent poursuivre et préserver pour être fidèle au Seigneur. Que son exemple continue à nous inspirer aujourd'hui !

samedi 6 janvier 2024

APOCALYPSE 2,1

L'identité sous laquelle le Seigneur se présente à l'Eglise d'Ephèse : 

- Il est celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite. Il est celui qui a bien en main les responsables de chacune des Eglises auxquelles Il va s'adresser. Cela doit nous rassurer. Les responsables des Eglises du Seigneur ne sont pas libres de leur mouvement. Ils sont tenus fermement par la main de Celui qui est la tête du corps, le véritable chef de l'Eglise : le Seigneur Jésus-Christ.

- Il est celui qui marche au milieu des sept chandeliers d'or. Le Seigneur ne tient pas seulement les responsables de l'Eglise dans Sa main. Il est aussi Celui qui marche au milieu de la communauté. les membres des Eglises ne peuvent pas non plus faire ce qu'ils veulent. Ils ne peuvent éviter, ni contourner la présence du Seigneur qui est au centre de la vie de l'Eglise. Tôt ou tard, celui qui vit dans les ténèbres ou dans l'erreur sera confronté à la lumière, celui qui vit dans la fausseté, la duplicité ou le mensonge à la vérité.

Gardons-nous d'une vision simplement humaine de l'Eglise. Nous n'avons pas à faire en son sein uniquement à des hommes, loin s'en faut ! Oui ! Le Seigneur est bien présent dans la vie de la communauté ! Il a bien en main ses responsables, et il est présent au milieu de nous. 

Prédication sur l'Eglise d'Ephèse ici

vendredi 5 janvier 2024

APOCALYPSE 1,20

 Le Seigneur donne à Jean l'explication d'une partie de la vision qu'il a reçue. Cette partie touche aux destinataires de la révélation. 

Les 7 étoiles que le Seigneur tient dans Sa main représente les sept anges des Eglises qui sont l'objet de Son message. Les chandeliers d'or représentent quant à eux les Eglises.

Les anges des Eglises ont pour mission de veiller sur elles. Sont-ils de vrais anges ou figurent-ils la mission des responsables de ces Eglises ? La 2ème option semble la plus probante, par le fait que toutes les lettres qui seront dictées par le Seigneur à Jean s'adressent, non pas aux Eglises, mais à leurs anges. Or, on voit mal un ange être repris pour le fait de n'avoir pas veillé suffisamment sur les Eglises qui leur étaient confiées. Nous sommes en tant que gardiens du troupeaux (cf 1 Pierre 5,1-2) qui nous a été confié, les premiers responsables de son état. S'il y a des choses à réformer, corriger, c'est aux responsables des Eglises que, en premier, le Seigneur s'adresse.

Il y a un principe, appliqué ici, que nous retrouvons dans toute l'Ecriture. C'est une pratique de Dieu de s'adresser, lorsqu'il a quelque chose de dire à un organisme, quel qu'il soit, à celui ou ceux qui en sont la tête. Dieu s'adresse ainsi, dès la chute, à Adam pour lui demander compte de ce qui s'est passé : Genèse 3,9. Il s'adresse tout au long de l'Ecriture aux rois, aux sacrificateurs, à ceux qui se prétendent prophètes pour les interpeler sur leurs responsabilités quant à l'état du peuple. Ici donc, c'est aux anges, aux gardiens des Eglises que Dieu s'adresse pour dresser le bilan des choses bonnes et moins bonnes qui s'y trouvent.

Les chandeliers sont en or, le métal le plus précieux. Rappelons que le but premier de Dieu pour les Eglises est la qualité (cf 1 Pierre 1,7). Le Seigneur veut voir son Eglise sans tache, ni ride, ni rien de répréhensible ans son sein : Ephésiens 5,27. C'est ce à quoi Il travaille inlassablement !

Que nous soyons de ceux qui écoutent ce que l'Esprit dit aux Eglises aujourd'hui !

jeudi 4 janvier 2024

Apocalypse 1,19

 Jean reçoit ici l'ordre de mission pour lequel le Seigneur lui est apparu. Il est appelé à mettre par écrit :

- la vision qu'il a reçue (et celles qui lui seront données ultérieurement). C'est l'écrit, et non les visions, que Dieu met au centre de Sa volonté pour Son peuple. L'écrit est le moyen par lequel la Parole et les visions se figent et se transmettent. Le seul souvenir d'une vision et sa transmission orale courent toujours le risque d'une déformation. Ecrire au plus vite ce que l'on a reçu, le figer dans des mots est le seul moyen que nous ayons pour le préserver de toute altération.

- ce qui est : si l'Apocalypse est souvent perçu comme la révélation des temps futurs, le Seigneur précise ici qu'il concerne aussi les chrétiens de l'époque de Jean. C'est d'abord aux 7 Eglises mentionnées que le message s'adresse. Dans le feu de la persécution, les chrétiens de l'époque de Jean avaient besoin d'avoir la vision glorieuse du Christ ressuscité et de Son triomphe certain. Ils avaient besoin de savoir que ce qu'ils traversaient n'était pas le mot de la fin, mais que celui-ci appartenait au Premier et au Dernier, Celui qui avait les clés de la mort et du séjour des morts.

- ce qui doit arriver ensuite : les visions que Jean va recevoir précèdent et anticipent les choses à venir. Elles mènent l'Eglise du moment qu'elle vit jusqu'au triomphe ultime. Elles commencent avec l'Eglise souffrante et s'achèvent avec la révélation de l'Eglise glorieuse, incarnée par la nouvelle Jérusalem. Le but du Seigneur est de montrer à Ses élus que, si le présent est douloureux et difficile, le meilleur est à venir. Les souffrances sont temporaires, la gloire, le repos et la félicité des élus sont éternels.

Que Dieu nous donne d'être habité par la juste perspective de notre destinée !

mardi 2 janvier 2024

Apocalypse 1,17 et 18

 La réaction de Jean à la vue de Jésus glorifié confirme l'affirmation que Dieu a faite à Moïse au jour où il dut se cacher dans la fente du rocher pour laisser passer la gloire de Dieu devant lui. L'Eternel dit : Tu ne pourras pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre : Exode 33,20.

Pour une méditation sur ce vécu de Moïse : La gloire de Dieu - Manne du matin - 2 Janvier (bible-ouverte.ch)

Ce n'est que par un geste de Jésus glorifié en sa faveur que Jean put se relever, se tenir debout et recevoir les révélations que Jésus lui destinait pour les sept Eglises. De même, nul ne peut se tenir devant Dieu et son Christ, et encore moins Les servir et parler en leurs noms, s'il n'a reçu d'eux cette grâce. Ce n'est que soutenu par sa force et autorisé par Lui que nous pouvons parler au nom de Dieu.

Le serviteur de Dieu peut avoir à craindre beaucoup de choses : la persécution, sa propre faiblesse... mais il est quelque chose dont il ne doit plus avoir peur : c'est d'être anéanti par son Dieu. Seul Dieu a ce pouvoir comme Jésus l'a dit de faire périr l'âme et le corps dans la géhenne : Matthieu 10,28. Le serviteur de Dieu, mandaté par Dieu par grâce, n'a plus désormais à craindre le moment du face à face avec Dieu. C'est pourquoi, confronté à la vision du Christ glorifié, Jean s'entend dire : ne crains point.

Pourquoi Jean ne doit-il pas avoir peur ? Jésus répond lui-même à cette question. Jean a face à lui Celui qui est le premier et le dernier, le Vivant. Autrement dit, il a face à lui Celui au-delà duquel il n'existe plus rien, Celui qui est le début et la fin de tout, Celui qui est la Vie même, une vie infinie et éternelle. Jean n'a plus à avoir peur parce que Celui qui se tient près de lui, qui lui parle et lui est favorable est Celui qui est l'entité la plus élevée, devant qui tous doivent se courber et se plier. Et si cette entité la reçoit dans sa communion et sa compagnie, que pourrait-il craindre ?

Jean ne doit pas avoir peur parce que Celui qui lui parle est le Vivant. Il possède le pouvoir absolu sur l'ennemi n°1 de l'humanité, appelé par Paul, le dernier ennemi : la mort : 1 Corinthiens 15,26. Comment Jésus a-t-il prouvé qu'Il détient le pouvoir absolu sur la mort et le séjour de ceux qui sont morts ? Par le fait que Lui-même est passé par la mort, mais qu'Il en est ressorti vivant et vainqueur. la mort n'a pas eu le pouvoir de Le retenir : Actes 2,24. depuis ce moment, Jésus est Celui qui possède le pouvoir des clés sur la mort et le séjour des morts. C'est Lui qui décide quand la mort doit intervenir pour chacun et où vont ceux et celles qui passent par la mort.

Quelle grâce de voir que Jean, face à Jésus, tombe à ses pieds comme mort... mais ne l'est pas vraiment. Au contraire, à la voix du Fils de Dieu, il se relève, entre dans Sa communion, est investi de Sa vie et a la vision du Ressucité, de Ses gloires et de la connaissance de toute Sa pensée et de la réalité qui Le concerne. n'est-ce pas là aussi ce qui attend chacun des Siens, après le bref passage de la mort ?

APOCALYPSE 9,3 à 5

Le puits de l'abîme ouvert, des essaims de sauterelles en sortirent pour couvrir la terre. Les sauterelles qui en surgirent n'avaien...