mercredi 10 janvier 2024

APOCALYPSE 2,4

 Après l'inventaire des choses positives que le Seigneur a apprécié dans l'Eglise d'Ephèse, intervient un "mais". Le but du "mais" dans les lettres aux Eglises est toujours d'introduire ce qui pèche. Ce qui est bon dans l'Eglise est ce qui fait sa vie, sa force, son témoignage. Ce qui pèche présente le danger auquel elle est exposée, danger qui, s'il n'y est pas porté remède, peut finir par détruire tout le positif vécu jusqu'alors.

Le Seigneur résume le "mais" de l'Eglise d'Ephèse à une seule phrase. Pour d'autres Eglises, il sera plus long. Pour autant, ce "mais" ne doit pas être sous-estimé. Au regard des reproches faits aux autres Eglises, les chrétiens d'Ephèse ne doivent pas s'en satisfaire et se dire : "Ca va ! Le Seigneur n'a qu'un reproche à nous faire. Nous ne sommes pas en si mauvais état que les autres." Ce "mais, s'il n'est pas pris au sérieux va s'aggraver et, inévitablement, ouvrir la porte à d'autres maux.

Quel est le contenu de ce "mais" par lequel le mal entre dans l'Eglise ? Le Seigneur le dit : c'est l'abandon de son premier amour pour le Seigneur. Ceux qui sont tombés amoureux le savent. Les premiers émois que l'on ressent dans le coeur pour l'être aimé nous donne un zèle et un enthousiasme pour lui/elle qui fait que nous n'avons nul besoin de nous forcer pour aller vers lui/elle, passer du temps avec lui/elle. Pour celui qui aime, les sacrifices n'existent pas. Le prix que l'on est prêt à payer pour être avec l'autre, le réjouir, est une joie et un honneur, plus qu'un labeur : cf Hébreux 10,34. La perte du premier amour se mesure ainsi essentiellement par un critère : la perte de l'enthousiasme et de la joie du service et de la communion avec l'être aimé. Ai-je toujours le même zèle, le même empressement, la même envie d'être au contact et au service de mon Seigneur, comme je l'étais quand j'étais un jeune amoureux ?

Remarquons le terme que le Seigneur emploie pour qualifier ce qui s'es passé à Ephèse. Le Seigneur ne dit pas à l'ange de l'Eglise que celle-ci a perdu son premier amour. Il précise qu'elle l'a abandonné. Abandonner signifie que cela ne s'est pas passé à son insu, mais qu'elle y a contribué de façon volontaire, sans doute graduelle, mais volontaire. On ne peut abandonner son amour pour quelqu'un ou quelque chose que parce que quelqu'un ou quelque chose d'autre a pris sa place. L'amour pour un objet dans notre coeur ne peut être supplanté que parce que qu'un autre objet a pris sa place. Ainsi, des chrétiens s'abstiennent de venir au culte, parce qu'ils préfèrent leur confort, leurs aises, satisfaire leurs envies et leur égo, plutôt que de rejoindre leurs frères et soeurs dans l'adoration communautaire du Seigneur. Ainsi, on manque volontairement d'assister à des rencontres parce qu'on préfère avoir du temps pour soi, dit-on. On le fait une fois en se trouvant une bonne excuse, puis deux, puis trois, puis cela devient une habitude. Alors, on perd le goût pour la lecture et la méditation de la Parole de Dieu et, petit à petit, on se retrouve tiède, puis froid pour le Seigneur.

Quel est le remède à un tel état ? Le Seigneur va le dire dans les versets suivants.

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