APOCALYPSE 9,3 à 5

Le puits de l'abîme ouvert, des essaims de sauterelles en sortirent pour couvrir la terre. Les sauterelles qui en surgirent n'avaient cependant rien à voir avec celles qui peuvent envahir les pays d'Orient et dévaster la végétation. Leur pouvoir n'étaient pas dans leurs mandibules, mais dans leurs queues, semblables à celles d'un scorpion. Elles étaient équipée d'un dard qui injectait un venin douloureux. Les sauterelles sorties du puits de l'abîme ne s'en prenaient pas à l'herbe, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais aux hommes qui n'avaient pas l'empreinte de Dieu sur leurs fronts. Bien que maléfiques, elles étaient dotées d'un discernement spirituel qui faisait qu'elles étaient au service de Dieu en vue du jugement des hommes impies. La durée du tourment qu'elles infligeaient est établie par Dieu à cinq mois, ce qui, d'après un commentaire, équivaut à la durée de vie des sauterelles ou à celle de la saison sèche en Orient, temps de leur nuisance. Le but clairement annoncé du fléau n'est pas de procurer la mort aux hommes rebelles à Dieu, mais de leur infliger une profonde souffrance.

A la lecture de ce texte, nous pouvons nous demander quel est le but que Dieu vise à travers ce fléau qui touche à tous les habitants de la terre. Nous pouvons y répondre de plusieurs manières. Dans sa prophétie sur la fin des temps, Jésus dit à Ses disciples qu'il arrivera un temps où ils seront haïs de toutes les nations : Matthieu 34,9. Dans une grande partie de celles-ci, les véritables chrétiens seront haïs, persécutés, emprisonnés et même décapités. Si ceux qui, parmi les enfants de Dieu, périssent de cette manière ont part à la consolation de Dieu, il reste que leur sang innocent versé crie vengeance : Apocalypse 6,10. Avant le jugement final et définitif du grand trône blanc, il est, dit Paul, de la justice de Dieu de rendre la souffrance à ceux qui ont fait souffrir les enfants de Dieu dans ce monde : 2 Thessaloniciens 1,6. Lorsque les enfants de Dieu ne trouvent plus personne pour assurer leur défense et leur sécurité dans ce monde, ils peuvent savoir que Dieu ne les oublie pas. Il se lève alors Lui-même et, par des moyens connus de Lui seul, Il vient à leur secours et punit ceux qui sont leurs ennemis.

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APOCALYPSE 9,2

Doté de la clé du puits de l'abîme, l'ange destiné à inaugurer le 1er malheur des trois annoncés, en ouvrit l'entrée. Aussitôt, deux phénomènes se produisirent. Une fumée opaque, comme celle issue d'une grande fournaise s'en échappa. Cette fumée était si épaisse qu'elle obscurcit le soleil et satura l'air ambiant. Des essaims de sauterelles sortirent de la fumée et couvrirent toute la terre.

La fumée qui s'échappe du puits de l'abîme nous rappelle que le monde d'en bas est un feu dévorant. Jésus Lui-même l'a décrit en ces termes. Au jour du jugement, a-t-il dit, les anges extirperont du royaume de Dieu tous ceux qui auront usé de ruse et commis le mal. Il les jetteront dans la fournaise de feu où il y aura des pleurs et des grincements de dents : Matthieu 13,41-42. Alors qu'il avait mené joyeuse et brillante vie, le riche qui avait méprisé Lazare est précipité dans le séjour des morts où il souffre cruellement de la flamme qui y brûle : Luc 16,24. Qui de nous, se demandent les pécheurs effrayés, peut rester auprès d'un feu dévorant, auprès de flammes éternelles ? : Esaïe 33,14. "Le feu, tel que nous le voyons dans le soleil, est la source de toute vie sur la planète. En soi, il est une puissance terrible de destruction. Si l'on viole les lois de la nature en l'approchant de trop près, on en est puni par la souffrance et la destruction... (Norman Grub : la loi de la foi)." Préparé pour le diable et ses anges, le feu de l'abîme accueillera pour leur malheur éternel tous ceux qui les auront suivi dans la voie de la rébellion et de l'injure contre Dieu :Matthieu 25,41.

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APOCALYPSE 9,1

C'est du ciel, qu'au son de la 5ème trompette du 5ème ange, le 1er malheur annoncé s'exécute. Jean voit une étoile, sans doute une créature céleste : Job 38,7, précipitée de la sphère céleste et tomber sur la terre. La formule utilisée par Jean rejoint celle exprimée par Jésus lorsque, suite à l'envoi des disciples en mission, Il parla de la chute de Satan du ciel : Luc 10,18, ainsi que celle utilisée par Esaïe pour décrire celle de l'astre brillant, jeté par terre à cause de son désir de s'élever au-dessus des étoiles de Dieu : Esaïe 14,12-13. Tous ces éléments réunis évoquent dans le 5ème malheur une manifestation hors-norme, orchestrée par Dieu, de la puissance maléfique du diable en vue de tourmenter et oppresser les hommes rebelles. 

Précipité sur terre, l'ange mauvais reçut la clé du puits de l'abîme. Comme il en est pour l'histoire de Job, Satan ne reçoit ici son pouvoir de nuire que de Dieu. Sans Son autorisation, Satan est incapable d'aucun mal. Le pouvoir que Dieu lui donne sert deux buts. Le premier est qu'il contribue à l'exécution de Ses jugements. Puisque les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, ils doivent en connaître tous les effets maléfiques. Le second est de démontrer que, contrairement à Dieu, celui que les hommes servent n'a aucun sentiment d'affection pour eux. Satan est méchant. Il n'a aucune once de bonté. Sa joie ne se trouve pas dans notre bonheur, mais dans notre douleur. Trompés, les hommes le préfèrent pour leur malheur à Dieu. Mais la réalité finit toujours par détrôner le mensonge et l'illusion.

Le 5ème malheur a pour but de libérer les forces mauvaises enfermées dans l'abîme pour qu'elles tourmentent les hommes. L'abîme est cité de nombreuses fois dans l'Ecriture, en lien avec le séjour des morts : Job 26,6 ; Proverbes 15,11 ; 27,20. C'est un lieu de détresse absolue dans lequel la consolation qu'apporte la fidélité de Dieu est absente : Psaume 88,11. Le lieu est si redoutable que des démons que Jésus voulait chasser Le prièrent de ne pas les y jeter : Luc 8,31. C'est le lieu d'où montera la bête qui surgira dans les derniers temps : Apocalypse 11,7 ; 17,8, lieu qui a pour roi l'ange Abaddon (hébreu) ou Apollyon (grec), nom qui signifie "le destructeur" : Apocalypse 9,11. 

La description du 5ème malheur occupe en termes de versets plus de place que ceux qui l'ont précédé. Ce simple fait suffit à montrer quelle puissance destructrice ce malheur aura sur l'humanité dans son ensemble.

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APOCALYPSE 8,13

La structure du processus du déroulement de la série des sept trompettes épouse celle suivie par l'ouverture des sept sceaux. L'ouverture des sept sceaux commença par la cavalcade de quatre chevaux qui symbolisait les maux qui atteignent les hommes suite à leurs péchés. Le 5ème sceau marquait une rupture avec les quatre premiers. Il en est ainsi également pour les sept trompettes. Après les quatre premières qui touchaient l'environnement dans lequel évolue l'humanité, une rupture se fait. Un aigle parcourant le ciel avertit l'humanité des grands malheurs qui vont la frapper au moment où les trois derniers anges vont faire retentir leurs trompettes.

L'Apocalypse n'est pas le seul endroit dans l'Ecriture où il est fait mention d'un aigle en lien avec les jugements de Dieu. l'aigle est par nature le symbole royal des êtres dotés d'ailes. sa demeure est si élevée qu'elle est inaccessible : Abdias 1,4 ; Jérémie 49,16. Quand l'aigle fond sur sa proie, celle-ci n'a aucune chance de lui échapper : Osée 8,1. Parce qu'il est doté d'un oeil perçant, l'aigle est pratiquement invisible pour ses proies tant il se tient à des hauteurs élevés. La rapidité de ses attaques surprises font que ses victimes n'ont pratiquement pas le temps de se préparer. Charognard, l'aigle a également un lien avec la mort. Là où sont des cadavres, l'aigle se trouve : Job 39,30. Toutes ses allusions à l'aigle témoignent de ce qui va se produire avec les malheurs qui viennent. Ses malheurs seront soudain. Ils vont surprendre les habitants de la terre sans que personne ne puisse y échapper. Ils viendront des cieux et vont apporter la mort. heureux qui, dès ce jour, se prépare, par la foi en Jésus-Christ, à échapper au jugement

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APOCALYPSE 8,12

Après la terre, la mer, les fleuves et les sources d'eaux, c'est au tour des luminaires célestes d'être touchés suite au son de la 4ème trompette déclenché par le 4ème ange. Le soleil, la lune et les étoiles perdent ainsi un tiers de leur clarté, ce qui, n'en doutons pas, exerce une influence négative marquante pour la vie des êtres humains sur terre. Les quatre fléaux qui se succèdent touchent ainsi les trois éléments fondamentaux que nous trouvons dans la genèse lorsque Dieu installe l'univers et l'accommode pour rendre possible la vie de l'homme sur terre. La terre a pour mission de produire de la verdure, les eaux sont appelés à pulluler d'animaux vivants et les luminaires à présider et éclairer le jour et la nuit. Toute la création a été pensée en vue de fournir aux êtres humains les conditions les plus favorables et les meilleures à leur existence. En déréglant ou en rendant inaptes les éléments à remplir leur mission, Dieu manifeste que le temps de Sa grâce et Sa bienveillance se termine et que commence pour les êtres humains rebelles le temps du jugement et de la colère.

Si ces éléments de base de la création servent au jugement de l'homme rebelle, il faut se rappeler que ce n'est qu'en fin de course que ces choses se produisent. Car tout au long de son existence, et plus particulièrement dans la partie finale de l'histoire, l'homme s'est méticuleusement employé à détruire lui-même les fondements sur lesquels reposaient son identité, sa vie morale et sociale. Après avoir méprisé le mariage, il a saccagé la famille, attenté à la vie par l'avortement, banalisé l'homosexualité, détruit l'identité de genre, exploité à outrance et gaspillé les ressources de la terre... L'homme a suffisamment démontré qu'il n'en avait rien à faire de ce que Dieu avait préparé pour son bonheur. Aussi n'est-il pas étonnant que Dieu frappe l'environnement qu'il avait conçu pour le rendre heureux, afin que l'homme récolte les fruits amers de sa révolte. Il est de la justice de Dieu de rendre l'affliction à ceux qui L'affligent par leur attitude outrancière, arrogante, ingrate et sans vergogne. On ne se moque pas de Dieu. Ce que l'homme sème, il le  récolte : cf Galates 6,7.

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APOCALYPSE 8,10 et 11

Les effets de la 3ème trompette entonnée par le 3ème ange se porte sur les fleuves et les sources d'eaux. On se trouve ici toujours dans un jugement qui touche aux éléments vitaux de l'environnement de l'homme. une étoile enflammée nommée "Absinthe", tombe du ciel, et empoisonne le tiers des fleuves et les sources d'eaux, à tel point que beaucoup d'hommes consommant cette eau en meurent. 

Ce n'est pas la première fois que le terme absinthe apparaît dans l'Ecriture. Citée dans plusieurs livres, elle  porte en elle une connotation négative d'amertume et de souffrance. Avec le poison, l'absinthe est le fruit de mauvaises plantes qui se développent dans le coeur de l'homme, telle l'idolâtrie : Deutéronome 29,18. Elle est une racine d'amertume qui produit des rejetons et risque d'infecter les bonnes relations entre frères : Hébreux 13,15. L'absinthe apparaît aussi comme le jugement du Seigneur qui fait récolter à ceux qui pèchent ou persévèrent dans leur égarement les fruits amers de leur conduite : Proverbes 5,4 ; Jérémie 9,15 ; 23,15.

Ce n'est que par la grâce de Dieu que les bonnes choses qu'Il nous donne dans la vie sont bénéfiques pour nous. Si cette grâce se retire, nous faisons l'expérience que ce qui devrait être pour nous un bienfait, devient un poison. Alors que toutes choses, mêmes les plus amères, sous le régime de la grâce, concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, les meilleures, sous celui du jugement concourent à la souffrance et aux malheurs de ceux que Dieu punit. 

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APOCALYPSE 8,8 et 9

Au son de la trompette du second ange, c'est une autre partie des composantes de l'environnement des hommes qui est mise à mal. Quelque chose que Jean n'arrive pas à identifier, mais qu'il compare à une montagne enflammée, est précipité dans la mer. De quelle mer s'agit-il ? L'expression se veut-elle indicative des océans qui couvrent la planète ? Là encore, nous n'avons pas plus de précision. Quoi qu'il en soit, le résultat est que la chute dans la mer de cet objet entraîne la mort du tiers des créatures marines et la destruction du tiers de la flotte navale.

Où qu'il vive, et quelle que soit la suffisance dont il peut faire preuve, l'homme n'a que deux ressources pour vivre : les produits de la terre et les fruits de la mer. Si les deux venaient à ne plus lui fournir ce dont il a besoin pour vivre, il périrait sans délai. L'homme peut faire le fier : il dépend pour sa vie de l'incroyable travail et ressource que sont pour lui les êtres inférieurs. A l'oublier pour ne penser qu'à lui, à son plaisir, son désir de pouvoir, la satisfaction égoïste de tous ses désirs, il appelle sur lui le jugement de Dieu qui, pour lui rappeler cette dépendance, touche à ses ressources vitales. L'écologie, quant elle se soucie de la survie des espèces, est une bonne chose. Mais elle ne suffit pas à elle seule pour guérir l'homme de sa vanité. Il faut que l'homme retrouve la crainte de Dieu, le respect et la reconnaissance envers le Créateur pour Ses dons. Seule une révolution spirituelle peut lui éviter le jugement inéluctable qui l'attend, à cause de sa rébellion.

La grande montagne enflammée qui tombe subitement dans la mer et l'empoisonne rappelle que, malgré toute sa technologie, l'homme ne peut se protéger de tout. Dernièrement, la NASA a percutée par un engin un astéroïde pour le dévier de sa trajectoire. Cet essai, réalisé avec succès, avait comme but de s'entraîner dans le cas où un tel scénario se produirait présentant un danger pour la planète. Ne pensons pas que, parce que nous avons réussi, une ou même plusieurs fois, à détourner un danger que nous le pourrons à chaque fois. Si Dieu le décide, aucune mission, aucune technologie n'auront le pouvoir de contrecarrer Son projet. La repentance seule peut détourner ou reporter Son projet de jugement sur un peuple : Jérémie 18,7 à 10.

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APOCALYPSE 8,7

Le son de la trompette soufflé par le premier ange provoqua un fléau qui toucha l'environnement dans lequel se trouve l'humanité. Une pluie de grêle et de feu mêlés de sang s'abattit sur la terre et le tiers de celle-ci fût brûlée. Les champs, les prairies furent desséchées et il n'y eut plus d'herbe verte pour nourrir les cheptels et de pelouse pour l'agrément des humains. Le fléau de la grêle qui saccage tout évoque une parole de Jésus dans les Evangiles. Jésus rappelle dans cette parole que, parce que les méchants côtoient les justes, ils bénéficient avec eux des bienfaits de la grâce commune. "Dieu, dit-il, fait lever chaque jour son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et les injustes : Matthieu 5,45." Les méchants comme les bons, dans le temps de la grâce, peuvent se prélasser dans les pelouses du Seigneur et se régaler des fruits des arbres de Son verger. Au jour du jugement des méchants, des injustes, des idolâtres et des incrédules, la première chose que Dieu fera sera de suspendre les bienfaits de cette grâce commune. Ceux-ci apprendront alors que leur condition de vie favorable n'était pas un dû, mais un don de la grâce de Dieu.

Malgré sa sévérité, le jugement n'est malgré tout pas total. Il touche un tiers de la création, ce qui signifie qu'il reste deux tiers de la planète qui n'est pas touchée. Des ressources peuvent être exploitées pour subvenir encore aux besoins vitaux de l'humanité. En jugeant le monde de façon partielle, le but de Dieu est de le rendre attentif à Ses avertissements et de provoquer la repentance, au moins chez certains. Mais le texte biblique ne nous laisse pas d'espoir quant au fruit salutaire de la sévérité de Dieu dans les coeurs : "Les autres hommes, ceux qui n'avaient pas été tués par ces fléaux ne se détournèrent pas de ce que leurs mains avaient faits : Apocalypse 9,20." L'attitude des hommes rebelles justifie ainsi pleinement l'exécution des jugements de Dieu sur eux. Le plus dur dans l'histoire se révèle, non pas Dieu qui a supporté avec tant de patience ces vases de colère formés pour la perdition, mais le coeur ingrat et méchant des hommes à Son égard. Que Dieu nous donne un coeur de chair qui se repent rapidement  des châtiments que Dieu permet dans nos vies pour notre bien : Hébreux 12,7 à 11.

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APOCALYPSE 8,6

Comme il en fut pour les sceaux que l'Agneau a ouvert, le nombre des trompettes que les anges s'apprêtent à sonner est de sept. Les sept trompettes de l'Apocalypse sont un parallèle frappant avec les sept trompettes que portaient les sept prêtres qui précédèrent le peuple dans sa marche autour de Jéricho avant son effondrement : Josué 6,8. La mission des sept anges rejoint celle de ses prêtres. Elle est annonciatrice pour le monde de son jugement et de son effondrement. Caché derrière ses murailles faites de tout son savoir et de sa technologie, ce monde se croit fort et invincible. Mais les armes qui sont les siennes sont impuissantes face à celles de l'armée céleste. Au son des sept trompettes de Dieu, un pan après l'autre du système de ce monde va s'écrouler et plonger le monde et ses artifices dans le chaos et la ruine. 

Avant que les anges ne sonnent des trompettes, le texte biblique nous dit qu'ils se préparèrent. Tout est en place, mais il y a besoin que ce soit au moment le plus opportun que chacun des anges sonnent de sa trompette. Le temps dans lequel nous sommes est le temps de la préparation. Les évènements qui vont entraîner le jugement du monde, son chaos et sa ruine, se mettent l'un après l'autre en place. Au temps voulu, le climat, l'économie, la paix fragile qui existe entre les peuples, tout ce sur quoi repose encore la sécurité et l'équilibre de ce monde va être secoué, ébranlé, entraînant la fin de toutes choses. Dieu a fait cette promesse : "Une fois encore je fais trembler non seulement la terre, mais aussi le ciel. Les mots une fois encore indiquent bien que les choses appartenant au monde créé, peuvent être ébranlées et disparaîtront, afin que celles qui sont inébranlables subsistent : Hébreux 12,26-27. Le ciel et la terre passeront, a dit Jésus, mais mes paroles ne passeront pas : Matthieu 24,35. C'est à cette Parole que nos coeurs, nos vies, nos pensées doivent être rattachées, pour ne pas disparaître avec l'objet de leur affection idolâtre.

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APOCALYPSE 8,5

L'encensoir qui contenait le parfum qui rendait l'odeur des prières des saints agréables à Dieu, est maintenant rempli par l'ange du feu de l'autel. Le feu de l'autel a pour objet de purifier celui qui le touche du péché : cf Esaïe 6,6-7. Si pour Esaïe, cette expérience a été salutaire et l'a qualifié pour le ministère auquel Dieu l'appelait, ce ne sera pas le cas ici pour l'humanité restée rebelle à Dieu et à son Evangile. Après avoir rempli l'encensoir, le feu de l'autel est jeté sur la terre. La combinaison du parfum, des prières des saints et du feu de l'autel déclenche le jugement immédiat sur la terre. Le son des sept trompettes est précédé de coups de tonnerre, de voix fortes, d'éclairs et de tremblements de terre.

La combinaison des trois éléments déclencheurs du jugement confirme le fait que celui-ci ne se fonde sur rien qui soit arbitraire. Est pris en compte dans la mise en oeuvre de la solution divine finale pour traiter le mal les prières des saints, leurs gémissements, leurs souffrances, le caractère très saint d'un Dieu tout-puissant offensé par le péché, la participation des êtres célestes à la mise en oeuvre des sentences punitives. Tout ce qu'il y de juste, de bon, de saint dans la Divinité, parmi les êtres célestes créés et parmi le peuple élu concourent ensemble au jugement et à l'éradication finale du péché et du mal.

"Le grand jour de l'Eternel est proche, il est proche, il arrive très vite ; le jour de l'Eternel fait entendre sa voix, et le héros pousse des cris amers. Ce jour est un jour de fureur, un jour de détresse et d'angoisse, un jour de ruine et de destruction, un jour de ténèbres et d'obscurité, un jour de nuages et de brouillard, un jour où retentiront la trompette et les cris de guerre contre les villes fortifiées et les hautes tours : Sophonie 1,14 à 16."

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