samedi 30 mars 2024

APOCALYPSE 3,12

Comme il en est pour les autres lettres adressées aux Eglises, celle destinée à l'assemblée de Philadelphie se termine par une promesse faite au vainqueur. Toutes ces promesses réunies forment un catalogue de bénédiction royales qui vont crescendo. De l'assurance d'avoir part à l'arbre de vie : Apoc 2,7, et de ne pas souffrir la seconde mort : Apoc 2,11, on passe à la position et au statut éternel d'élu et de citoyen du royaume des cieux nourri de la sève de la Parole de Dieu : Apoc 2,17. L'élu de Dieu reçoit de Sa part l'autorité pour diriger avec Lui les nations. Il est présenté et reconnu devant le Père et les saints anges comme un juste dont le statut est garanti à jamais : Apoc 3,5. Sa demeure est le temple de Dieu dont il est un pilier, demeure où il vit à jamais, jouissant d'une proximité avec son Seigneur sans fin. Il termine enfin par l'honneur insigne qui lui est accordé de s'asseoir avec Dieu sur son trône : Apoc 3,21. Le sort final des vainqueurs célébrera, au travers de leur béatitude et de leur exaltation, toute la magnificence de la grâce divine extraordinaire dont ils auront été l'objet. La gloire de Dieu dans l'éternité sera, selon John Piper, "de trouver sa joie dans le plaisir éternel et sans cesse grandissant de tous ceux qui L'aiment."

La promesse faite au vainqueur de l'Eglise de Philadelphie est multiple, mais elle vise dans toutes ses composantes au même but. Elle cherche à lui garantir par ses clauses une position et une sécurité telles  que son sort est désormais inextricablement lié à celui de la ville de son Dieu. Le vainqueur de l'église de Philadelphie se voit installé dans le temple de Dieu dont il devient un pilier. Il occupe une position prééminente dans le saint des saints qui est le lieu même où Dieu réside. Il participe de manière effective et cruciale au culte qui est rendu à son Dieu de manière permanente. Il jouit de Sa vision, de Sa présence et de Sa proximité. Comme l'invité d'honneur au repas que l'on place près de l'hôte, la position qu'il occupe ne lui sera jamais retirée pour être donnée à un autre. Il est dans le lieu de la présence la plus intime de Dieu et il y restera à jamais, obligation qu'il n'échangerait de toutes manières pour rien, même dans le monde glorieux de Dieu.

Le sort du vainqueur de l'église de Philadelphie est scellé par une triple signature qu'il porte sans cesse. Sur lui, dit le Seigneur, j'écrirai le nom de mon Dieu, comme un signe d'appartenance, puis le nom de la ville de Dieu, la nouvelle Jérusalem, comme signe de sa citoyenneté céleste. A ces deux noms s'ajoute un 3ème, celui du nom nouveau du Seigneur. Quel est-il ? Nous l'ignorons. Ce nom nouveau stipule que le vainqueur fait partie des rachetés de l'Agneau. Il célèbre pour toujours la grâce salvatrice dont il a été l'objet en Jésus-Christ, le Fils éternel et bien-aimé du Père.

Au vu de toutes ces gloires qui attendent les vainqueurs, Paul a raison dire  que les souffrances du temps présent, ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous : Romains 8,18. La démesure de la gloire éternelle qui attend les vainqueurs est telle qu'elle ne se justifie en rien, si ce n'est la richesse incommensurable de la grâce de Dieu envers eux !


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jeudi 28 mars 2024

APOCALYPSE 3,11

Alors que la promesse de Son retour était formulée par le Seigneur comme une menace à l'Eglise de Sardes : Apoc 3,3, elle est ici présentée à celle de Philadelphie comme un stimulant à la fermeté dans la foi et la persévérance. Le Seigneur a averti l'Eglise de Sardes qu'il viendrait comme un voleur. L'image employée suggère la surprise, une surprise qui n'est cependant pas le fait du hasard, mais qui est due au manque de vigilance et à l'impréparation de ceux qui auraient dû vivre dans son attente. Le rappel du retour du Seigneur à l'Eglise de Philadelphie lui est donné dans un tout autre contexte. A cause de sa fidélité à son Seigneur malgré sa faiblesse, il lui est donné comme un encouragement destiné à la porter et à la soutenir. C'est pourquoi le Seigneur ajoute au rappel de la promesse de Son retour un tout autre complément que celui qu'Il a donné à Sardes. A celle-ci, Il l'avertit qu'Il viendra comme un voleur, à un moment qu'elle ne soupçonne pas. A Philadelphie, le Seigneur dit qu'Il vient bientôt. Il ajoute cet adverbe pour lui donner de serrer cette promesse dans son coeur et l'aider à tenir encore et encore jusqu'à ce que la promesse s'accomplisse. C'est aussi cette promesse dont nous avons besoin aujourd'hui !

L'ordre qui suit la promesse faite par le Seigneur de l'imminence de Son retour est en lien direct avec elle. Parce que je viens bientôt, tiens ferme ce que tu as, de manière à ce que personne ne te prenne ta couronne. Cet ordre est le même que celui que le Seigneur a donné aux fidèles de l'Eglise de Thyatire : Apoc 2,25, et son objet (la couronne) est le même que celui promis à l'Eglise de Smyrne : Apoc 2,10. L'appel lancé aux chrétiens de Philadelphie de fixer leurs regards sur le jour du retour du Seigneur pour tenir ferme dans la foi nous rappelle que ce n'est pas par la force de notre volonté ou par celle de l'auto persuasion que les enfants de Dieu persévèrent. L'aliment de la foi est et reste du début à la fin les promesses faites par le Seigneur Lui-même dans Sa Parole. C'est ce qui sort de la bouche du Seigneur qui, seul, nourrit, alimente et soutient notre foi !


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mercredi 27 mars 2024

APOCALYPSE 3,10

Comme il en est de l'ancienne alliance au sujet de la bénédiction, le même principe s'applique dans le cadre de la nouvelle. Les bénédictions de l'alliance ne viennent pas d'elles-mêmes. Elles sont la conséquence de l'attachement du peuple de Dieu à son Dieu. L'Eglise de Philadelphie, nous l'avons vu, n'avait que peu d'atouts pour elle. Elle était faible, sans moyen, sans grande puissance. Mais elle possédait quelque chose qui la rendait précieuse aux yeux de son Seigneur : la persévérance dans la foi, la fidélité dans la faiblesse. La persévérance est une vertu chère au coeur du Seigneur. Preuve en est qu'elle est une qualité souvent soulignée comme un bon point dans la vie des Eglises, y compris chez celles où le Seigneur a pourtant à redire : Ephèse : Apoc 2,2 ; Pergame : Apoc 2,13 ; Thyatire : Apoc 2,19. 

La nature des bénédictions que Dieu promet aux Eglises ne relèvent pas du hasard. Elles sont en lien direct avec le type de vertus que l'Eglise met en oeuvre. Ainsi, parce que l'Eglise de Philadelphie a gardé l'ordre qu'elle a reçu de persévérer dans sa faiblesse, Dieu lui promet de la garder à son tour au jour de la grande épreuve qui va frapper le monde entier. Quelle est cette épreuve ? Le texte ne le dit pas. Peut-être est-il possible de rapprocher le propos énigmatique du Seigneur fait ici à ce qu'Il a prédit à Ses disciples au temps où Il était avec eux. Dans les temps qui précèderont Sa venue, Jésus a parlé d'une détresse qui serait si grande qu'il n'y en aura jamais eue de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent : Matthieu 24,21. Si nous restons près du Seigneur dans la faiblesse, alors que nous sommes minoritaires et de peu d'importance, le Seigneur promet de rester avec nous au jour où la majorité qui subira Son jugement, connaîtra la souffrance et le malheur. Merveilleuse promesse ! Si nous faisons l'effort de rester proche du Seigneur, même si nous sommes seuls contre tous, Il restera proche de nous lorsque tous seront frappés par Lui pour leur éloignement de Sa Personne ! 


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lundi 25 mars 2024

APOCALYPSE 3,9

Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? demande Paul : Romains 8,31. L'Eglise de Philadelphie n'a en elle-même que peu de puissance, et peut-être de moyens. Mais ce n'est pas la force qu'elle possède en elle-même qui est le gage de son avenir. Que nous soyons forts ou non, nombreux ou peu, l'autorité et le pouvoir spirituel qui nous permettent d'avoir l'ascendant sur les puissances spirituelles mauvaises qui nous entourent, ne peuvent venir que de Dieu. Dieu, confesse Nebucadnetsar après son humiliation, agit comme il lui plaît avec l'armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il n'y a personne qui résiste à sa main et qui lui dise : que fais-tu ? : Daniel 4,35.

Si les Eglises de Pergame et de Thyatire avaient à souffrir d'un mal qui se développait en leur sein, il en est autrement pour celle de Philadelphie. Comptant parmi elles de nombreux croyants d'origine juive, l'Eglise devait faire face à la même opposition de la part de leurs anciens coreligionnaires, aux mêmes calomnies que connaissait celle de Smyrne : Apocalypse 2,9. Cette opposition ne va cependant pas leur nuire longtemps. Par le pouvoir qui est le Sien, le Seigneur va tourner le coeur de nombreux membres de la synagogue de la ville et les convaincre que la bénédiction et la grâce de Dieu ne se trouvent pas chez eux, mais dans l'assemblée locale des disciples de Jésus. Car toute synagogue juive qu'elle est, sans Christ au milieu d'elle, elle n'est finalement qu'un haut-lieu diabolique.

Que se passe-t-il, dans les lieux célestes, au moment où un adorateur de l'erreur ouvre les yeux et découvre, au travers du témoignage des disciples de Christ, que là se trouve la vérité ? Non seulement, il change de captivité, passant du pouvoir de Satan à Dieu, mais encore il change de communauté. Il se prosterne devant Christ, le Chef de l'Eglise, mais, d'une certaine façon, il plie aussi les genoux devant Son Epouse qu'il reconnaît désormais comme Sa bien-aimée. Il est évident ici que l'expression que le Seigneur utilise n'est pas à prendre à la lettre. Aucun homme, aucun représentant religieux n'est digne que nous nous prosternions devant lui. En tant qu'entité cependant, l'Eglise est la compagne du Christ. Aussi ne peut-on la rejoindre qu'en pliant les genoux et en reconnaissant en elle la chérie de Son coeur. En adhérant à Christ, on devient systématiquement adhérant à l'Eglise. Si, autrefois, on l'a décrié, désormais, on l'honore, on témoigne autour de nous en sa faveur, comme le fera l'apôtre Paul, persécuteur puis serviteur de l'Eglise de Jésus-Christ. Le même mouvement de soumission et de reconnaissance se produira dans l'histoire, plus tard, lors de la Réforme où, sous l'impulsion d'un Guillaume Farel, des villes et des villages entiers basculeront du catholicisme romain à la foi réformée.

Que le Seigneur souverain donne encore à Son Eglise l'appui du témoignage de Son autorité face à toutes les puissances spirituelles ennemis qui tiennent captives les âmes dans le mensonge et l'erreur !


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mercredi 20 mars 2024

APOCALYPSE 3,8

Avec celle de Smyrne, l'Eglise de Philadelphie est la seule à qui le Seigneur n'adresse aucun reproche. Le Seigneur l'assure en lui disant seulement qu'Il connaît ses oeuvres. Peut-être ne sont-elles pas aussi nombreuses que celles de l'Eglise de Thyatire : Apocalypse 2,19. Elles ne sont marquées par aucun autre additif, comme c'est le cas pour les Eglise d'Ephèse : Apocalypse 2,2 ou de Smyrne : Apocalypse2,9. Mais l'Eglise de Philadelphie peut le savoir. Quelle que soit leur faiblesse, elles sont vues, appréciées et remarquées par le Seigneur. La pauvre veuve de l'Evangile qui avait donné deux sous n'avait peut-être pas impressionné les disciples. Mais elle a été louée par le Seigneur, car il a vu derrière son geste son sacrifice et son engagement : Luc 21,1 à 4. La bonne volonté quand elle existe, rappelle l'apôtre Paul, est agréable en raison de ce qu'elle peut avoir à sa disposition, et non de ce qu'elle n'a pas : 2 Corinthiens 8,12.

Deux caractéristiques précises définissent, selon le Seigneur, l'Eglise de Philadelphie :

1. C'est une Eglise qui a peu de puissance.

Cette faiblesse caractéristique de l'Eglise de Philadelphie peut recouvrir plusieurs réalités. Il se peut en premier que l'on ne trouve chez elle que peu de dons, de signes ou de prodiges qui puissent impressionner ceux qui ne connaissent pas Dieu. L'Eglise de Philadelphie n'avait pas vécu en son sein de guérisons spectaculaires, de miracles particuliers, comme il s'en était produit à Corinthe, par exemple. Il se peut que l'Eglise de Philadelphie était faible en nombre et que son influence sur la ville était très minime. A cause de sa faiblesse, cette Eglise avait peu de moyens pour agir. Il se peut aussi qu'elle ne comptait parmi ses membres que très peu de personnes de rang élevé. Elle était faite de gens simples, issues des classes les plus pauvres de la société.

2. C'est une Eglise qui a gardé la Parole du Seigneur sans renier Son nom

Remarquons ici le lien étroit qui existe entre l'attachement à la pureté de l'enseignement prodigué et la fidélité au Seigneur. L'attachement à la vérité de l'Evangile et sa mise en pratique sont les outils par lesquels notre fidélité à Dieu est fortifiée et maintenue. L'obéissance persévérante à Christ, à sa Parole et Ses commandements est la marque la plus certaine de notre amour pour Lui : Jean 14,21. Face à la pression extérieure qui voudrait nous pousser à renier notre Seigneur, nous n'avons en réalité qu'une ressource pour nous protéger : aimer Christ et Le prouver par notre volonté de Lui obéir et de garder Sa Parole coûte que coûte. Le monde n'a aucun pouvoir contre un coeur qui, enraciné dans l'obéissance à sa Parole, aime Christ : Apocalypse 12,11

La fidélité dans la faiblesse de l'Eglise de Philadelphie lui vaut de la part du Seigneur une garantie que bien des Eglises plus fortes et plus puissantes lui envieraient. Le Seigneur promet à l'Eglise de Philadelphie une porte ouverte, un accès sans limite dans des milieux qui, par nature, lui étaient fermés. Elle qui était dans la faiblesse et dans la dépendance du Seigneur se voit accorder de la part du Saint et du Véritable, de Celui qui a la clé de David, une liberté, une force, des entrées et un crédit sans réserve pour être Son témoin dans le lieu où elle se trouve. La façon avec laquelle le Seigneur formule Son engagement envers l'Eglise de Philadelphie est explicite. Le Seigneur le fait en lien direct avec les deux qualités caractéristiques de cette Eglise. Ce lien de cause à effet évident n'est pas mentionné uniquement pour son instruction, mais pour la nôtre également. Si nous soupirons après l'appui du Seigneur pour notre mission dans un lieu donné, nous devons aussi soupirer après les conditions spirituelles qui le rendent possible : la fidélité dans la faiblesse. Que, par Ta grâce, ô Dieu, notre Eglise soit aussi philadelphienne !


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lundi 18 mars 2024

APOCALYPSE 3,7

C'est sous Ses noms les plus imposants et les plus glorieux que le Seigneur se présente à l'ange de l'Eglise de Philadelphie, une Eglise, nous le verrons, qui avait peu de puissance. L'identité sous laquelle le Seigneur Jésus se révèle à cette Eglise a pour objet premier de la rassurer. Elle met en valeur le contraste entre qui Il est, Lui, le Seigneur, et la situation de petitesse et de faiblesse dans laquelle se trouve la communauté de Philadelphie. Ce qui doit être au coeur de la foi et du courage de l'Eglise n'est pas ce qu'elle est, sa taille, son influence, son petit ou son grand nombre, mais ce que Jésus, son Seigneur, est.  C'est en fixant nos regards sur Lui que, quelle que soit la situation dans laquelle nous nous trouvons, nous pouvons tenir debout et persévérer.

Le Seigneur Jésus utilise trois qualificatifs pour se définir auprès des chrétiens de l'assemblée de Philadelphie :

1. Il est le Saint

C'est là sa nature essentielle : Esaïe 6,3, Celui qui, dans la nature de Son être, est supérieur à tout autre. Le Saint est le maître de l'univers. Il est le Tout-autre, si différent de Ses créatures que pas même, les plus excellentes d'entre elles, ne peuvent le fixer de leurs yeux : Esaïe 6,2. Qui est comme toi, parmi les dieux, ô Eternel ? Qui est comme Toi, magnifique en sainteté, digne de louanges, opérant des prodiges ? chantent les Israélites devant les cadavres des Egyptiens engloutis par les flots de la Mer Rouge, qu'ils viennent de traverser sans encombre : Exode 15,11. Quelle que soit la puissance de l'adversité à laquelle tu as à faire, Eglise de Philadelphie, souviens-toi que ton Seigneur est le Saint !

2. Il est le Véritable

Contrairement à tous ceux qui, dans le monde, se proposent à la foi des hommes pour leur offrir salut, secours ou assistance, et qui ne sont qu'illusion, le Seigneur de l'Eglise de Philadelphie est le Véritable. Il n'est ni un mirage, ni une source décevante. Il est le Dieu fiable, fidèle, qui ne saurait ni se renier, ni décevoir qui place sa confiance en Lui. Sa lumière est la véritable lumière qui, venant dans le monde, éclaire tout homme : Jean 1,9. En Lui, nous sommes dans le Véritable, le Vrai, car Il est le Dieu véritable et la vie éternelle : 1 Jean 5,20-21. Lui seul est le Témoin fidèle et véritable de Dieu : Apocalypse 3,14 ; 19,11. Les croyants de l'Eglise de Philadelphie peuvent être peu nombreux, avoir peu de puissance. Cela ne change rien quant à la force et la fiabilité de Celui à qui ils appartiennent. Il est le Saint et le Véritable.

3. Il est celui qui a la clé de David

Selon la promesse qui lui a été faite, c'est par la lignée du roi David que le royaume éternel vient dans ce monde : 2 Samuel 7,12 à 19. Outre le fait que le Seigneur Jésus soit le Saint et le Véritable, Il est aussi, dans Son humanité, le Fils de David : Matthieu 1,1. Il est, par David, l'héritier des promesses dont David a été l'objet de la part de Dieu. Il est, Lui seul, Celui qui détient les clés de l'ouverture de la porte du royaume de Dieu pour qui y faire entrer qui Il veut. Jésus l'a dit en Son temps : Personne ne connaît le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler : Matthieu 11,27. Le pouvoir que Jésus possède quant au royaume de Dieu ne se limite pas cependant à celui de Sa souveraineté quant à la décision de faire entrer dans Son royaume qui Il veut. Il touche aussi à tout ce qui, de l'extérieur, voudrait atteindre ce royaume. Rien de ce qui se produit dans la vie des sujets du royaume de Dieu n'échappe au contrôle parfait de son Seigneur. L'Eglise de Philadelphie, ni aucune autre, n'a à craindre les menaces qui viennent du dehors, que ce soit des hommes ou du malin. C'est Celui qui veille sur elles qui ouvre les porte ou les ferme. Et quand Il ouvre, personne ne pourra fermer ; et quand Il ferme, personne ne peut ouvrir ! 


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vendredi 15 mars 2024

APOCALYPSE 3,5

Au vainqueur de l'Eglise de Sardes, le Seigneur promet une triple rétribution :

1) Le vainqueur sera habillé, revêtu de vêtements blancs.

Le premier but de tout vêtement est de couvrir une personne de manière à ce qu'elle soit à l'aise avec elle-même et n'ait pas à souffrir de la honte de sa nudité: Apocalypse 3,18. C'est dans la génèse, suite à la désobéissance à Dieu de nos premiers parents que les premiers vêtements font leur apparition dans la Bible. N'osant plus se regarder en face l'un et l'autre dans leur nudité, Adam et Eve attachèrent des feuilles de figuier ensemble et s'en firent des ceintures : Genèse 3,7. Le vêtement avait pour but de les couvrir pour qu'ils soient, malgré leur déchéance, un minimum présentable à l'autre et acceptable à leurs propres yeux. Le vêtement que le Seigneur promet au vainqueur a pour but des les habiller de Sa justice. Sa blancheur évoque l'innocence, la pureté et la sainteté. Les vainqueurs paraitront aux yeux de Dieu, des autres et à leurs propres yeux comme s'ils n'avaient jamais péché. La justice de Jésus est le premier cadeau que reçoivent les justes parvenus à la perfection.

2) Le vainqueur ne verra pas son nom effacé du livre de vie

Selon les renseignements que nous donne la Parole de Dieu, le livre de vie est le livre qui mentionne les noms de tous les rachetés de l'Agneau : Apocalypse 13,8. Le livre de vie ne se remplit pas au fur et à mesure des oeuvres salvatrices de Dieu. Il est écrit et complet depuis la fondation du monde : Apocalypse 13,8 et 17,8. Au jour du jugement dernier, ce livre s'ouvrira et tous ceux dont le nom s'y trouvera échapperont à l'enfer et vivront pour toujours dans le royaume de Dieu : Apocalypse 20,15 ; 21,27. Le Seigneur tient ici à rassurer les vainqueurs de l'Eglise de Sardes. Ils peuvent vivre dans l'assurance complète de leur salut. Ils ne courent aucun risque, après avoir été rachetés par l'Agneau, de voir leurs noms rayés ou effacés de ce livre. Le psaume 69, qui est le seul endroit dans l'Ancien Testament qui mentionne le livre de vie, apporte une précision importante. Il rappelle qu'il ne suffit pas d'être né dans le peuple de Dieu pour être assuré de son salut. Encore faut-il être compté parmi les justes, ceux qui sont revêtus de vêtements blancs et qui en donnent la preuve en marchant en nouveauté de vie : Psaume 69,28. Pour une telle personne, aucune crainte : rien ne peut la séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ : Romains 8,35 à 39.

3) Le vainqueur sera reconnu par le Seigneur Jésus devant Son Père et devant ses anges

C'est ici une promesse que le Seigneur a faite à Ses disciples dans l'Evangile. "Quiconque me confessera devant les hommes, Je le confesserai devant Mon Père qui est dans les cieux : Matthieu 10,32." Y-a-t-il satisfaction et honneur plus grand qui puissent être donnés à un homme que d'entendre le Seigneur Lui-même témoigner en sa faveur devant Son Père dans la cour céleste ! De même que notre voix dans ce monde se sera faite entendre pour témoigner en faveur de Jésus, le Fils de Dieu fera entendre la Sienne devant le parterre de Ses serviteurs célestes réunis et devant Son Père pour témoigner pour nous. Confesser dépasse dans la Parole de Dieu le simple sens d'avouer. Confesser, c'est appeler une chose par son nom. Parce que nous aurons dit aux autres dans ce monde qui est Jésus, Jésus dira à son Père et aux anges réunis qui nous sommes. Nous sommes Ses disciples, Ses enfants, Ses frères. Et parce que Jésus le dit, toute la cour céleste nous accueille et nous reconnaît comme tels. C'est le témoignage de Jésus à notre sujet qui a force de loi dans l'éternité. Qui n'est pas connu de Lui aura beau avoir prononcé Son nom ici-bas, il ne sera pas accueilli devant le Père dans les parvis célestes : Matthieu 7,21 à 23. Ne faisons pas honte ici-bas au nom de Jésus en parlant de Lui ! Veillons à ce que notre témoignage à Son sujet soit accompagné des fruits qui le glorifient !

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jeudi 14 mars 2024

APOCALYPSE 3,4

Si l'Eglise de Sardes se trouve dans un état moribond, le Seigneur fait toujours la part des choses entre les individus qui la composent. Le Seigneur connaît chacun de Ses enfants et, en toutes situations, Il est capable de distinguer, dans la masse, ceux qui Lui sont fidèles. Aussi, même s'Il doit reprendre l'Eglise de Sardes dans son ensemble, Il tient à faire part à ceux qui sont restés intègres dans leurs voies de Sa satisfaction et de Ses encouragements. Il donne en cela un modèle à suivre aux prédicateurs et enseignants dans l'Eglise. L'enseignant de la Parole peut être si préoccupé par l'état misérable de l'Eglise qu'il en vient à oublier ceux qui ne sont pas dans l'état dans lequel se trouve la majorité. Aussi ne s'adresse-t-il jamais à eux, estimant qu'ils n'ont pas besoin d'encouragements. N'est-il pas là pour être le médecin de ceux qui ne vont pas bien, qui ne marchent pas droit, qui ont besoin d'être corrigés, repris, stimulés à avancer ? Certes ! Cependant, les brebis du troupeau qui sont en bonne santé sont aussi des brebis. Et les délaisser peut leur faire courir le risque, à long terme, de les plonger à leur tour dans la dénutrition et la faiblesse. C'est pourquoi, il est vital de s'occuper aussi d'elles et d'avoir de temps à autre une parole du Seigneur pour eux !

Quel but doit viser cette parole, le message qui leur est adressé ? Il est double ! Il est d'abord de les citer en exemple, de signaler et de témoigner au reste du troupeau que cette minorité est l'exemple qu'elle doit suivre. Il est ensuite de les encourager à poursuivre dans leur marche avec Dieu, sachant que celle-ci ne passe pas inaperçue à Ses yeux. Une récompense glorieuse attend ceux qui restent fidèles à leur Dieu en des temps de sommeil spirituel ou d'apostasie. Ils auront l'honneur d'être revêtus des vêtements de la justice et de marcher aux côtés de leur Seigneur. La récompense qui leur est promise nous rappelle que le Seigneur honore toujours, tôt ou tard, ceux qui L'honorent ! Que nous soyons aujourd'hui de ceux qui, peut-être en minorité, refusent de se salir et de se compromettre avec l'impureté ambiante !


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mardi 12 mars 2024

APOCALYPSE 3,3b

Après avoir prescrit par une ordonnance la démarche que devait entreprendre l'Eglise de Sardes pour revenir à la vie, le Seigneur l'assortit d'une menace au cas où elle ne la prendrait pas au sérieux. Le point de mire de la foi de tous les disciples de Jésus est le même. Il consiste en l'attente consciente et active du jour de Son retour. A l'exemple des Thessaloniciens, nous nous sommes tournés vers Dieu en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai et pour attendre du ciel son Fils qu'il a ressuscité, Jésus, celui qui nous délivre de la colère à venir : 1 Thessaloniciens 1,9-10. Ce qui maintient l'Eglise de Jésus-Christ en vie est non seulement la passion et le zèle qu'elle déploie pour Son nom, mais aussi l'attente de Sa venue. Cette attente stimule la foi, le zèle, l'enthousiasme, la piété, la prière, le témoignage, et, dit le Seigneur à l'Eglise de Sardes, la vigilance. Toutes les paraboles du Seigneur dans les Evangiles qui ont trait à Son retour insistent sur ce point. On ne peut l'attendre sans être éveillé et sans veiller : Matthieu 24,42 à 44 ; 25,13 ; Marc 13,33.35.37 ; Luc 21,36.

Quelles seront les conséquences pour l'Eglise de Sardes si, au jour de la venue du Seigneur, qui se produira comme la venue d'un voleur, elle ne se trouve pas dans un état de vigilance et d'attente ? La lettre ne le précise pas. Ce que nous savons, c'est que ce jour ne sera pas un jour de joie, mais de honte pour elle. L'apôtre Jean, dans sa première lettre, avertit les disciples auxquels il s'adresse en ces mots : "Maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu'il paraîtra, nous ayons de l'assurance, et qu'à son avènement nous ne soyons pas confus et éloignés de lui : 1 Jean 2,28. Vivre dans la perspective imminente du retour de Jésus est une nécessité pour chaque disciple, quelle que soit la période dans laquelle il se trouve. Que Dieu nous aide à nourrir notre espérance dans l'attente de ce jour glorieux !


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lundi 11 mars 2024

APOCALYPSE 3,3a

Quelle ordonnance convient-il de prescrire à une Eglise, telle celle de Sardes, qui est sur le point de mourir ? La 1ère chose que le Seigneur ordonne à l'Eglise est de se souvenir de l'état d'esprit qui était le sien au jour où elle a entendu pour la première fois l'Evangile de son salut. Ce premier jour, quoique lointain, ne peut être oublié par les enfants de Dieu. C'était, nous dit le Seigneur dans la lettre à l'Eglise d'Ephèse, le jour du premier amour : Apocalypse 2,4, un jour semblable à celui du "coup de foudre" qui rapproche deux coeurs pour n'en faire qu'un. Cette passion pour Christ qui s'est emparée du coeur des croyants ne doit pas être un beau souvenir du passé. Elle doit, tout au long de leur existence, rester au coeur de leur motivation pour le service, le culte, la vie de prière et de témoignage à laquelle ils sont appelés. La froideur qui s'est emparée de l'Eglise de Sardes n'est pas nouvelle. Elle est l'écho de celle qu'a aussi connu le peuple de Dieu ancien qui, petit à petit, s'est lassé de son Dieu et a lui aussi oublié le temps de son amour juvénile. Si le peuple a oublié à quel point il était épris de son Dieu, Lui reste nostalgique de ce temps où Israël était prêt à Le suivre n'importe où, quelle que soient les conditions dans lesquelles il allait vivre : Jérémie 2,2-3. Le témoignage rendu par les prophètes sur la détérioration de l'état spirituel d'Israël confirme le proverbe qui dit que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Comme à Sardes, Israël a maintenu la forme du culte, mais le coeur et l'esprit n'y sont plus : Esaïe 1,10 à 15.

Outre le fait de se souvenir de ce temps premier  où l'Eglise de Sardes a entendu l'Evangile, le Seigneur ordonne une seconde prescription. Il ne s'agit pas seulement de se laisser à nouveau toucher dans ses émotions par la Parole de Dieu, mais aussi de travailler à la garder. Il faut que le peuple de Dieu, pour garder intacte sa passion pour Christ, passe et repasse tous les jours dans son coeur les vérités qui ont trait à Sa Personne. D'où la nécessité vitale de la lecture de la parole de Dieu, de l'enseignement, de la mémorisation et de la méditation des Ecritures, de la construction de sa foi sur les fondements d'une théologie saine. Garder la Parole de Dieu est, selon les paroles même de Jésus, le complément indispensable à son écoute, si l'on veut demeurer en Lui : Luc 11,28 ; Jean 15,7.

Si elle veut retrouver sa passion pour Christ, l'Eglise de Sardes doit, comme celle d'Ephèse et de Thyatire, se repentir, non seulement de ne plus être animée de la passion première pour Christ qui l'animait jadis, mais de s'être montrée négligente à l'égard de la Parole de Dieu. Notre relation avec Christ est intimement liée à notre relation avec Sa Parole. Négliger celle-ci, c'est le négliger, Lui. Nous distancer d'elle, c'est nous distancer de Lui. La mettre de côté elle, c'est le mettre de côté, Lui. L'aimer elle, c'est L'aimer Lui. Demeurer en elle, c'est demeurer en Lui. Que je puisse, ô Dieu, serrer ta Parole dans mon coeur pour ne pas pécher contre Toi : Psaume 119,11.




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jeudi 7 mars 2024

APOCALYPSE 3,2

Malgré l'état dans lequel se trouve l'Eglise de Sardes, tout espoir n'est pas perdu. De tout temps, la Parole témoigne qu'au milieu de l'apostasie générale, Dieu fait subsister parmi Son peuple un reste fidèle à partir duquel la vie et la fécondité spirituelle peut rejaillir. Voici ce qu'en dit le théologien allemand Erich Sauer, dans son livre l'Aube de la rédemption. Il y traite du sujet du principe du résidu fidèle présent dans l'Ecriture : 

"Si tel est le but à atteindre (l'établissement du Royaume de Dieu), les jugements ne doivent jamais être totaux. Autrement, le rapport entre ce qui est passé et ce qui est à venir serait perdu. Ce qui survient à la suite serait différent et indépendant plutôt que continuation et progrès. Cela signifierait, en fait, que l'univers n'est rien d'autre qu'une déclaration ouverte de la faillite de Dieu et de tous les principes d'éducation de l'humanité. Il doit donc toujours subsister un reste qui, sauvé du jugement, devienne le fondement d'un développement ultérieur... Telle est la signification des hommes pieux dans le monde. Dans le jugement, ils sont les agents de chaque nouveau commencement et témoignent de l'unité du plan salvateur de Dieu. C'est à travers ce "petit troupeau" que le grand salut manifeste sa cohérence et sa continuité organique."

Il peut en être de la réalité spirituelle qui caractérise la continuité du plan de Dieu au travers d'Israël dans le passé, comme de celle qui se produit dans l'Eglise de Jésus-Christ. Malgré tous les assauts du péché, de la chair et du diable, il subsiste dans l'Eglise un reste qui ne meurt pas. C'est vers ce reste que le Seigneur appelle l'ange de l'Eglise de Sardes à porter ses efforts. Ce reste subsiste, mais il est lui aussi en danger de sombrer dans l'état dans lequel se trouve la majorité qui l'entoure. La priorité du ministère du gardien de l'Eglise est de veiller à ce que ce reste subsiste, soit affermi et devienne, par la grâce de Dieu, le fondement de la restauration de l'Eglise. En ciblant ce reste, le Seigneur rappelle à Ses ouvriers que, selon l'état dans lequel se trouve l'Eglise, ce n'est pas de manière directe à l'ensemble du troupeau qu'il faut en premier apporter ses soins, mais à ceux qui, au milieu de la mort ambiante, sont encore vivants. L'ouvrier intelligent doit prioriser ses tâches de manière à être le plus efficace possible, pour le bien de tous.

Si l'Eglise n'est pas dans l'état dans lequel le Seigneur aimerait la trouver, la faute première, semble-t-il, n'en est pas due à ses membres, mais à la négligence de ses serviteurs qui ne visent pas l'excellence dans ce qu'ils font. "Sois vigilant (attentionné, sérieux, attentif à ce que tu fais), et affermis le reste qui est sur le point de mourir, car je n'ai pas trouvé tes oeuvres parfaites (il y a beaucoup à redire dans la manière tu as conduit et enseigné le troupeau !) devant mon Dieu." Oui ! Il est vital que nous nous en souvenions constamment. Avant de servir les hommes et de travailler devant eux et pour eux, c'est devant Dieu à Son service que nous sommes. C'est face à Lui, à la lumière de Son regard, que nous devons peser la valeur de nos oeuvres et de notre enseignement. Que Dieu me donne de m'en souvenir et de prier en conséquence chaque fois que je dois prendre la parole pour édifier Son peuple !



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mardi 5 mars 2024

APOCALYPSE 3,1b

Comme il en est pour les Eglises précédentes, le Seigneur fait l'audit de l'Eglise de Sardes. Il n'a pour cela nul besoin de faire appel à des experts de l'analyse d'un état ou d'une situation. Sa connaissance de toutes choses lui permet d'avoir un accès direct à la réalité. Il en est de l'organisme qu'est une Eglise comme de tout homme. Dieu, dit Elihu, n'a pas besoin d'observer longtemps un homme (ou une église), pour entrer en jugement avec lui : Job 34,23. Il est immédiatement en mesure de se faire, au-delà des apparences, une idée précise de son état spirituel. Personne, face à lui, ne peut donner longtemps le change. Tout est nu et découvert, dit l'Ecriture, aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte : Hébreux 4,13.

Quel est le mal qui ronge l'Eglise de Sardes ? Moins criant et moins visible que celui qui touche les Eglises de Pergame et de Thyatire, il est, d'une certaine façon, plus dangereux que le leur. Lorsque quelqu'un souffre d'une blessure ouverte, il est relativement facile de le soigner. Le mal identifié, il suffit de lui appliquer le remède qui convient. Il en est tout autre d'un mal caché, intérieur, qui ne laisse rien paraître à l'extérieur. Pour ceux de l'extérieur, il est difficile de savoir et de dire ce qui ne va pas, car, en apparence, tout semble aller. Il en est ainsi, dit le Seigneur, de l'Eglise de Sardes. Elle passe pour être vivante, mais elle est morte. En apparence, et sur le plan formel, l'Eglise de Sardes semble en bonne santé. Les rencontres d'études bibliques, les réunions de prières, le culte sont bien fréquentés. On continue à chanter les cantiques que l'on a toujours chanté, on maintient l'organisation de la vie de l'Eglise comme cela s'est toujours fait... Mais la vie n'est plus là ! La forme existe toujours, mais le fond, le coeur, la motivation, l'esprit qui a fait naître l'Eglise autrefois n'anime plus ses membres. L'état dans lequel se trouve l'Eglise de Sardes n'est pas véniel. Il est excessivement grave. L'Eglise de Sardes ne se trouve pas dans un état d'assoupissement passager. Elle est, morte, dit le Seigneur qui n'emploie jamais un mot pour un autre, ou qui ne fait jamais, par excès, des abus de langage.

Le jugement du Seigneur sur l'Eglise de Sardes nous rappelle que ce qui a fait, dans le passé, le renom d'une Eglise ne doit jamais servir d'oreiller de paresse pour le présent. C'est aujourd'hui et maintenant que nous sommes appelés à vivre de la puissance de vie du Seigneur. Quelle qu'ait été notre gloire du passé ou celle de nos pères, qui ont été à l'origine de la naissance de l'Eglise, il nous faut être prêt à chaque instant à nous laisser scanner par l'audit de la Parole et du jugement du Seigneur. Que Dieu nous donne l'humilité chaque jour de reconnaître la réalité de notre état spirituel devant Lui. C'est là le plus sûr moyen de ne pas tomber dans le sommeil mortel qui a gagné l'Eglise de Sardes !


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lundi 4 mars 2024

APOCALYPSE 3,1a

C'est sous l'aspect de Celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles (qui représentent les anges de l'ensemble des Eglises : Apocalypse 1,20) que le Seigneur se présente à l'Eglise de Sardes. Chaque aspect particulier sous lequel se présente le Seigneur à ses Eglises ne relève pas du hasard. Il correspond à la vérité, au trait particulier de l'identité du Seigneur dont a besoin de se souvenir l'Eglise particulière à laquelle Il se révèle. La guérison des maux qui affligent une Eglise passe toujours par la redécouverte d'un des aspects oubliés de la plénitude qui se trouve en Christ. Au stade où nous en sommes dans la lecture de la lettre à l'Eglise de Sardes, nous ne savons pas encore quel est le mal spécifique dont elle a besoin d'être guérie. Mais nous pouvons deviner, par la façon avec laquelle le Seigneur se présente à elle, que celui-ci a à faire avec sa vie spirituelle, sa relation avec le Saint-Esprit. Toute la plénitude de la vie de l'Esprit de Dieu est en Christ, lui rappelle le Seigneur. Il n'y a aucune vie spirituelle qui puisse être donnée en-dehors de Lui. Si donc une Eglise souffre d'un formalisme sans vie, il n' y a pour elle qu'un seul moyen d'y remédier : se connecter de nouveau à Celui qui possède en Lui-même toute la vie et la puissance spirituelle dont l'Eglise a besoin.

Le Seigneur se présente aussi comme Celui qui a les sept étoiles (dans Sa main : Apocalypse 1,16). Par cette affirmation, le Seigneur rappelle à l'Eglise de Sardes ce qu'Il a déjà dit à l'Eglise d'Ephèse : Apocalypse 2,1. Si la vie spirituelle d'une Eglise passe par la connexion de ses membres avec le Saint-Esprit, elle dépend aussi de la qualité de vie et de la proximité de ses responsables avec le Saint-Esprit. Toute l'histoire de la communauté d'Israël en témoigne. Le déclin spirituel de la nation avait pour première cause le déclin de ceux que Dieu avait mandatés pour la conduire et la diriger dans Ses voies : Jérémie 2,8. Le réveil spirituel dans une Eglise peut commencer par la revitalisation spirituelle de ses membres. Mais il ne perdurera que si ses responsables, ses pasteurs, ses enseignants sont eux-mêmes vivifiés et remplis de l'Esprit de Dieu.



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APOCALYPSE 9,3 à 5

Le puits de l'abîme ouvert, des essaims de sauterelles en sortirent pour couvrir la terre. Les sauterelles qui en surgirent n'avaien...