lundi 11 mars 2024

APOCALYPSE 3,3a

Quelle ordonnance convient-il de prescrire à une Eglise, telle celle de Sardes, qui est sur le point de mourir ? La 1ère chose que le Seigneur ordonne à l'Eglise est de se souvenir de l'état d'esprit qui était le sien au jour où elle a entendu pour la première fois l'Evangile de son salut. Ce premier jour, quoique lointain, ne peut être oublié par les enfants de Dieu. C'était, nous dit le Seigneur dans la lettre à l'Eglise d'Ephèse, le jour du premier amour : Apocalypse 2,4, un jour semblable à celui du "coup de foudre" qui rapproche deux coeurs pour n'en faire qu'un. Cette passion pour Christ qui s'est emparée du coeur des croyants ne doit pas être un beau souvenir du passé. Elle doit, tout au long de leur existence, rester au coeur de leur motivation pour le service, le culte, la vie de prière et de témoignage à laquelle ils sont appelés. La froideur qui s'est emparée de l'Eglise de Sardes n'est pas nouvelle. Elle est l'écho de celle qu'a aussi connu le peuple de Dieu ancien qui, petit à petit, s'est lassé de son Dieu et a lui aussi oublié le temps de son amour juvénile. Si le peuple a oublié à quel point il était épris de son Dieu, Lui reste nostalgique de ce temps où Israël était prêt à Le suivre n'importe où, quelle que soient les conditions dans lesquelles il allait vivre : Jérémie 2,2-3. Le témoignage rendu par les prophètes sur la détérioration de l'état spirituel d'Israël confirme le proverbe qui dit que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Comme à Sardes, Israël a maintenu la forme du culte, mais le coeur et l'esprit n'y sont plus : Esaïe 1,10 à 15.

Outre le fait de se souvenir de ce temps premier  où l'Eglise de Sardes a entendu l'Evangile, le Seigneur ordonne une seconde prescription. Il ne s'agit pas seulement de se laisser à nouveau toucher dans ses émotions par la Parole de Dieu, mais aussi de travailler à la garder. Il faut que le peuple de Dieu, pour garder intacte sa passion pour Christ, passe et repasse tous les jours dans son coeur les vérités qui ont trait à Sa Personne. D'où la nécessité vitale de la lecture de la parole de Dieu, de l'enseignement, de la mémorisation et de la méditation des Ecritures, de la construction de sa foi sur les fondements d'une théologie saine. Garder la Parole de Dieu est, selon les paroles même de Jésus, le complément indispensable à son écoute, si l'on veut demeurer en Lui : Luc 11,28 ; Jean 15,7.

Si elle veut retrouver sa passion pour Christ, l'Eglise de Sardes doit, comme celle d'Ephèse et de Thyatire, se repentir, non seulement de ne plus être animée de la passion première pour Christ qui l'animait jadis, mais de s'être montrée négligente à l'égard de la Parole de Dieu. Notre relation avec Christ est intimement liée à notre relation avec Sa Parole. Négliger celle-ci, c'est le négliger, Lui. Nous distancer d'elle, c'est nous distancer de Lui. La mettre de côté elle, c'est le mettre de côté, Lui. L'aimer elle, c'est L'aimer Lui. Demeurer en elle, c'est demeurer en Lui. Que je puisse, ô Dieu, serrer ta Parole dans mon coeur pour ne pas pécher contre Toi : Psaume 119,11.




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