jeudi 30 mai 2024

APOCALYPSE 5,6

Suite à la parole de l'ancien, Jean a la vision de Celui qui, selon ses dires, a vaincu pour ouvrir le livre scellé de sept sceaux, tenu dans la main droite de Dieu. Le Messie se présente ici sous plusieurs aspects. En premier lieu, Jean constate qu'il se trouve au milieu du trône. La vision qu'a Jean ici s'est-elle substituée à celle décrite dans le chapitre précédent ? Ou s'est-elle superposée à elle ? Toujours est-il que l'Etre qu'il voit maintenant se trouve au même endroit que Celui qui occupait le trône dans la vision précédente. S'Il le peut, évidement, c'est parce qu'Il possède la même nature et la même dignité que Lui. Les créatures glorieuses qui se trouvent près du trône l'environnent, mais ne l'occupent pas. Elles n'en ont pas la dignité et ce n'est que par usurpation qu'elles tenteraient de le faire. L'Etre que voit Jean est entouré, comme Celui de la vision précédente des quatre êtres vivants et des anciens. Il est au coeur de leur attention et, nous le verrons, également de leur adoration. La situation centrale qu'occupe le Messie, sur le trône et au milieu de la cour du Souverain des cieux, souligne à nouveau le caractère divin de Sa nature.

Le Messie se présente ensuite sous les traits d'un Agneau debout comme offert en sacrifice. Sa position n'est pas celle d'un vaincu, mais d'un vainqueur. Il n'est cependant pas un vainqueur du type de ceux qui n'ont pas souffert pour arracher la victoire à leurs ennemis. L'Agneau debout a souffert. Il a payé de Sa personne pour remporter la victoire. Même s'Il occupe la place royale dans le royaume des cieux, Il porte sur Lui la marque des stigmates et des blessures qui ont été le prix payé par sa Personne pour vaincre. L'Agneau n'a pas été seulement blessé. Il a été offert en sacrifice, tel qu'aurait dû l'être Isaac, le fils d'Abraham, sauvé in-extrémis de cette mort cruelle. La vision de Jean nous rappelle, et nous rappellera en éternité, que le passage sur terre du Fils de Dieu n'a pas été sans dommage pour Lui. Elle a laissé sur Lui et pour l'éternité une trace de souffrance indélébile. C'est cette trace qui, sans cesse, rappellera aux élus le prix de leur rédemption et la richesse de la grâce incommensurable dont ils auront été l'objet.

L'Agneau a sept cornes, symbole du pouvoir absolu (cf Matthieu 28,18) et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu (signe de la plénitude spirituelle absolue). Jean précise la mission de ces "sept esprits de Dieu". Ils sont envoyés par toute la terre. Il n'y a aucun endroit qui ne leur est inaccessible. Les sept esprits de Dieu sont en quelque sorte des esprits missionnaires, chargés de faire connaître à tout peuple, toute nation, tout pays l'Evangile du Seigneur Jésus : Matthieu 28,20. Ils nous rappellent également qu'il n'y a rien qui ne soit caché aux yeux de Dieu et de son Christ. Tout est à nu et à découvert devant Celui auquel chacun devra rendre compte : Hébreux 4,13



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mercredi 29 mai 2024

APOCALYPSE 5,5

La tristesse profonde qu'a ressentie Jean en constatant que nulle créature n'a la légitimité morale d'ouvrir le livre qui se trouve dans la main droite de Dieu n'est heureusement pas sans remède. L'un des anciens présents devant le trône appelle l'apôtre à se ressaisir. La raison des pleurs de Jean est que personne parmi tous les êtres qui sont dans les cieux ou sur la terre ne pouvaient s'avancer vers Dieu pour prendre le livre tenu fermement par la main droite de Dieu, l'ouvrir et opérer en Son nom le jugement. Ce "personne" n'est pas vrai, lui dit l'ancien. Il y a une Personne qui a la légitimité morale et spirituelle pour être l'agent par lequel s'exécute le jugement de Dieu sur toute créature. Cette personne est à la fois un habitant des cieux et de la terre. L'ancien donne à cette personne deux titres :

- le lion de la tribu de Juda : le Messie promis par les prophètes, issu d'Israël
- Le rejeton de la racine de David, le roi selon le coeur de Dieu

Il est, dit l'ancien, Celui qui a vaincu et qui, à cause de Sa victoire, possède la légitimité morale pour être le Juge de tous au nom de Dieu. Il est Celui qui a été exposé au péché et qui n'a jamais péché. Il est Celui qui a été tenté par le diable et qui, contrairement à Adam, n'a jamais cédé. Il est Celui qui a vécu au milieu du monde sans jamais avoir épousé sa mentalité, son esprit, ses valeurs. Il est Celui qui, en tout temps, a donné satisfaction et fait la joie de Son Père qui est dans les cieux. Il est Celui qui a assuré le salut, la rédemption pour tous ceux qui croient et se confient en Lui. Parce qu'il est à la fois Dieu et qu'Il a partagé la condition de l'homme, il n'y a rien qui, dans Sa Personne, ferait défaut ou manquerait pour que Dieu estime qu'Il ne soit pas le digne représentant qu'Il cherche pour exercer Son jugement. Volontairement, a dit Jésus, le Père a choisi de ne juger personne, mais de remettre tout jugement au Fils : Jean 5,22. Ainsi, c'est par un homme, représentant de Dieu, venu les sauver que les hommes seront jugés. Devant ce prodige, toute bouche est fermée, et toute langue ne pourra confesser que Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père.




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mardi 28 mai 2024

APOCALYPSE 5,4

Suite au constat qu'il fait quant au fait qu'il n'existe dans toutes les sphères de la création aucune créature qui n'ait la légitimité morale d'ouvrir et de lire le livre qui se trouve dans la main droite de Dieu, Jean éclate en sanglots. Il semble que rien ne puisse consoler l'apôtre quant à l'inanité de la valeur des êtres pour exercer de la part de Dieu le jugement que mérite ce monde. Le monde aura eu beau faire preuve de prouesses extraordinaires dans la dernière période de son existence, avec les découvertes scientifiques et technologiques dont il se vante, il n'a pas évolué d'un iota quant à sa hauteur morale. Au contraire ! Tout ce qu'il a découvert, créé, n'aura servi, en fin de compte, qu'à lui fournir les moyens de pratiquer à une échelle inégalée le mal, que ce soit entre individus ou sociétés. Le progrès dont il est si fier ne fait que rendre évident toujours plus son incapacité à faire le bien et son penchant invétéré pour le mal.

"Si Dieu n'a pas confiance en ses serviteurs, s'il trouve de la folie chez ses anges, combien plus chez ceux qui habitent des maisons d'argile, qui tirent leur origine de la poussière et qui peuvent être écrasés comme un vermisseau : Job 4,18-19." Qui donc est digne de représenter Dieu dans Sa justice auprès des hommes ? La réponse nous est donnée dans le verset suivant.


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lundi 27 mai 2024

APOCALYPSE 5,3

A la question posée par l'ange puissant qui se tient face à toutes les créatures qui sont devant le trône, Jean fait le constat que personne ni dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre ne possède la dignité suffisante pour s'emparer du livre qui se trouve dans la main droite de Dieu, en décacheter les sceaux, pour que ce qui y est écrit se réalise. Aucune des créatures que Dieu a faites, si élevée soit-elle, ne possède en elle-même la valeur intrinsèque qui lui permet d'être reconnue comme une autorité légitime pour juger le monde. Peut-être, à la rigueur, aurions-nous pu espérer que l'une des créatures glorieuses qui se trouvent constamment près de Dieu, puisse simplement regarder ce qui s'y trouve inscrit. Mais Jean le précise : personne n'a l'autorité légitime, non seulement pour ouvrir le livre, mais même pour le regarder. Le livre est tenu fermement fermé dans la main droite de Dieu et rien, ni personne, n'a le pouvoir d'obliger cette main à s'ouvrir pour exercer au nom de Dieu, la prérogative de juger le monde.


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vendredi 24 mai 2024

APOCALYPSE 5,2

Suite à la vision que Jean a eue au sujet du livre scellé de sept sceaux qui se trouve dans la main droite de Dieu, la question présente dans tous les esprits des êtres qui se trouvent devant le trône de Dieu est posée par un ange puissant : qui, parmi tous les êtres, possède la dignité suffisante pour ouvrir le livre et en briser les sceaux ? Qui est à la hauteur de la mission qui consiste à être le Juge de l'histoire ? Qui, parmi tous les êtres possède une dignité telle qu'il échappe aux paroles du livre et, surtout, qu'il possède en lui-même les vertus qui le rendent aptes à être le Juge de tous ?

La question posée par l'ange sous-entend une volonté de la part de Dieu qui n'est pas clairement dite, mais que l'on déduit. C'est la volonté, le choix pour Dieu de ne pas Lui-même, en tant que Dieu, occuper la position de Juge de Ses propres créatures. Il en aurait le droit légitime. Mais ne pourrait-on pas l'accuser de ne pas être compétent pour juger les hommes, n'ayant jamais été homme ? Il faut donc que parmi les êtres quelqu'un, reconnu par les hommes comme l'un des leurs, soit en même temps capable de représenter au tribunal de Dieu les intérêts de la justice de Dieu. Nous savons que, dans toute l'histoire, un seul être réunit en lui-même ces compétences. Pour l'heure, suivons des yeux la scène qui se déroule devant Jean et regardons quelle est la réaction des créatures célestes face à la question posée par l'ange puissant, lui-même incapable d'y apporter la réponse.


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jeudi 23 mai 2024

APOCALYPSE 5,1

Nous avons vu dans le chapitre précédent que la vision que Jean a reçue n'était pas statique. Elle n'était pas une image ou une photo, mais le compte-rendu de ce qui se déroulait à chaque instant dans la présence de Dieu. La présence des quatre êtres vivants et des vingt-quatre trônes indique aussi que nous sommes à un moment solennel et particulier de l'histoire. Cette sainte assemblée est réunie en audience pour une raison précise qui nous est dévoilée dans ce chapitre.

Après son environnement, l'attention de Jean se porte de nouveau vers Celui qui est assis sur le trône, et plus particulièrement sur l'objet qu'il tient dans sa main droite, la main qui sauve et qui juge. Jean y voit un livre, semblable aux parchemins qui existent de son temps, écrit à la fois à l'intérieur et à l'extérieur. "A l'image des tables de pierre de l'alliance mosaïque, ce livre est écrit des deux côtés. Les fibres d'un rouleau de papyrus sont horizontales à l'intérieur, ce qui rend l'écriture plus facile au recto qu'au verso. (où les fibres sont verticales). On écrivait donc généralement à l'intérieur du rouleau, utilisant le verso seulement en cas de manque de place (Notes Bible archéologique)." Manifestement, le rouleau que tient Dieu dans Sa main est plein. Nous sommes arrivés à la fin des temps. Tout ce qui devait être écrit l'a été. Il ne reste plus, pourrait-on dire, qu'à le lire.

Deux obstacles empêchent cependant cette lecture. Le premier est mentionné ici, le second nous sera présenté sous la forme d'une question dans le verset suivant. Le rouleau du livre est scellé, non pas par un sceau, mais par sept sceaux. Cette multiplicité de sceaux qui enferment le livre dans le secret, souligne le caractère d'inaccessibilité qu'il revêt. Non seulement, le livre se trouve dans la main droite de Dieu (qui oserait donc s'approcher pour le lui prendre !), mais il faut, pour l'ouvrir, briser les sceaux apposés par Dieu. L'apparence du livre suscite inévitablement la question qui va être posée au verset suivant.


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mercredi 22 mai 2024

APOCALYPSE 4,9 à 11

Si les quatre êtres vivants qu'a vues Jean se distinguent des douze qui occupent des trônes autour du trône de Dieu, les deux groupes se retrouvent pour apporter à l'unisson leur adoration à Celui qui y siège. La raison de leur adoration tient essentiellement à deux attributs qu'ils Lui reconnaissent et qu'Il est le seul à posséder. Celui qui siège sur le trône est l'Eternel, le Dieu qui vit aux siècles des siècles, qui n'a ni commencement ni fin, qui est de toute éternité et qui sera toujours là. Celui qui siège sur le trône est le Créateur de tout ce qui existe en-dehors de Lui. C'est par Sa volonté que chacune des créatures qui se trouvent devant Lui, si glorieuse soit-elle, doit son existence. L'adoration des créatures se centre sur ce qui, en Dieu, les dépasse. Nous adorons Dieu pour une seule et unique raison : Dieu est, dans tout ce qu'Il est, plus grand que nous. Face à la supériorité de Dieu, il n'y a, de la part de ceux qui ont reçu de Lui vie et existence, qu'une seule attitude qui soit juste et convenable : l'adoration. Face à ce constat, on comprend mieux pourquoi l'idolâtrie est une aberration. L'idolâtrie, c'est une forme d'adoration portée vers des choses et des êtres qui, au mieux, sont semblables à nous, au pire, nous sont inférieures : Romains 1,22 et 23. Pourquoi devrions-nous adorer ce qui nous est semblable ou moindre que nous ? N'est-ce pas d'une certaine façon nous adorer nous-mêmes, puisque ce qui fait l'objet de notre adoration ne nous dépasse pas ?

Quelle que soit la gloire qui peut être la nôtre en tant que créatures, apprenons des quatre êtres vivants qui, de loin, nous dépassent dans ce domaine. Déposons nos couronnes aux pieds de Celui à qui tous les êtres intelligents qui se trouvent dans les cieux reconnaissent le droit légitime de recevoir gloire, honneur et puissance, en tant que Créateur et Source de tout ce qui a vie ! L'adoration ne convient qu'à ce qui porte en soi une dignité supérieure à tous les autres êtres. Or, un seul possède la hauteur de cette dignité : notre Dieu Créateur !



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lundi 20 mai 2024

APOCALYPSE 4,8

Outre celle qu'a reçue Ezéchiel, la vision qu'a Jean des êtres vivants rejoint celle que partage le prophète Esaïe, vision qui a été à la base de son ministère : Esaïe 6,1 à 4. Alors qu'Ezéchiel donne aux êtres vivants le nom de chérubin, Esaïe les appelle séraphins, nom qui n'apparaît qu'une seule fois dans les Ecritures. Nous pouvons en déduire de ces passages que "séraphin" et "chérubin" sont des appellations synonymes pour désigner la même sorte d'êtres célestes.

La description que poursuit Jean des êtres vivants ajoute deux nouveaux éléments à ce qui a déjà été dit. Le premier est que ces créatures glorieuses sont dotées de six ailes, deux avec lesquelles ils se couvrent le visage, deux dont ils se servent pour se couvrir les pieds, et deux qu'ils utilisent pour voler, d'après Esaïe. Proches de Dieu, les êtres vivants se voilent malgré tout la face en Sa présence tant Sa sainteté les éblouit. Ils se voilent encore la partie inférieure de leurs corps, par réaction instinctive de respect pour Dieu. Ils se servent de leurs dernières ailes pour se maintenir dans l'espace céleste. Dans la présence intime et immédiate de Dieu, les êtres vivants ne cessent, nuit et jour, d'exprimer leur admiration subjuguée pour la sainteté extrême de Dieu. Comme le dit David dans le psaume 29, il n'y a dans le palais de Dieu ni banalité, ni ordinaire. Tout dans sa maison s'écrie gloire : Psaume 29,9. Rien ne laisse froid, indifférent. Tout est là pour soulever l'admiration et motiver l'adoration. Que, par Son Esprit, Dieu nous donne une compréhension toujours plus affinée et sublime de la gloire majestueuse de Son Être !

Outre le caractère très saint de Celui qui est assis sur le trône, les quatre êtres vivants Le louent pour trois raisons qui, toutes se rattachent à ce qu'Il est en Lui-même. Celui qui est assis sur le trône est le Seigneur Dieu, le Maître souverain de toute la création, représentée ici par les quatre êtres vivants. Celui qui est assis sur le trône est le Tout-Puissant, Celui à qui rien ni personne ne peut résister. Il est Celui qui possède en Lui-même toutes les capacités pour accomplir et réaliser toutes Ses volontés. Il est Celui qui était, qui est et qui vient, l'Eternel présent, l'Eternel vivant, Celui qui était là dans le passé, qui est là dans le présent et qui sera encore là dans l'avenir pour les siècles des siècles. En célébrant Celui qui est assis sur le trône comme ils le font, les quatre êtres vivants nous rappellent que c'est la connaissance de Dieu, de ce qu'Il est qui, seule, nourrit dans le coeur de Ses créatures, l'adoration. Aussi, c'est ici que se trouve pour notre vie personnelle comme communautaire notre plus grand besoin : connaître qui est notre Dieu par l'éclairage du Saint-Esprit ! Que, dans Sa grâce, Il illumine les yeux de notre coeur pour que nous Le voyions !



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dimanche 19 mai 2024

APOCALYPSE 4,7

Après avoir souligné ce qui, au premier abord, l'avait frappé dans l'apparence des quatre êtres vivants qui se trouvaient au milieu et autour du trône (la multitude d'yeux qui les couvrait); Jean poursuit ici leur description. Même si les êtres vivants forment un quatuor inséparable, ils ne sont pas identiques. Chacun d'entre eux avait une ressemblance avec une créature terrestre qui, dans sa catégorie, occupe la place royale. Le premier avait l'apparence d'un lion, le roi des animaux sauvages. Le second ressemblait à un taureau, le roi des animaux domestiques. Le troisième avait le visage d'un homme, le chef de la création terrestre. Le dernier était revêtu de la majesté de l'aigle, le roi des volatiles. Les quatre êtres vivants sont les représentants de la création. Ils nous rappellent que tous les êtres créés participent au gouvernement de la majesté divine et servent à Ses desseins glorieux. La vision de Jean diffère de celle d'Ezéchiel sur un point. Alors que Jean distingue les êtres vivants par leur apparence singulière, Ezéchiel les voit identiques. Chacun avait 4 visages, qui sont ceux que voit Jean pour les 4 êtres : Ezéchiel 1,10. Il n'y a pas d'explication particulière à trouver ni à donner quant à cette différence, si ce n'est peut-être que si la création se distingue par les sujets qui la compose, elle est, pour le reste, totalement une dans son service pour Dieu.


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mercredi 15 mai 2024

APOCALYPSE 4,6

Après la vision du trône, Jean nous décrit ce qui se trouve devant celui-ci : une mer de verre qui a la transparence du cristal. La vision que Jean reçoit correspond à celle que Moïse, accompagné des anciens d'Israël ont eu de la gloire de Dieu sur le mont Sinaï : Exode 24,9. La mer de verre qui est devant le trône trouve sa correspondance dans l'un des éléments du mobilier qui ornait aussi bien le tabernacle que le temple de Salomon. Au temps d'Aaron et de ses fils, Dieu avait ordonné qu'une cuve en bronze servant aux ablutions destinées à la purification des prêtres soit fabriquée. Ceux-ci devaient, avant tout service, l'utiliser pour se laver avec l'eau qui s'y trouvait et se purifier ainsi de toute souillure, sous peine de mort : Exode 30,17 à 20. Au jour où le temple fut construit sous Salomon, la cuve fut remplacée par une autre de plus grande contenance, cuve appelée aussi mer : 1 Rois 7,23 à 26. La mer de cristal transparent qui se trouve devant le trône témoigne que ne peut se tenir dans la présence de Dieu que ce qui a été rendu net de toute trace de souillure. Tout, en effet, est à nu et à découvert aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte : Hébreux 4,13.

Après la mer de verre, le regard de Jean se porte vers des êtres vivants dont la description ne trouve aucune analogie ici-bas. La place qu'occupe ces êtres vivants dans la vision de Jean est si grande qu'elle va remplir pratiquement le reste de la description qu'il nous en donne. Le premier élément que donne Jean touche à la position, au lieu où se trouvent les quatre êtres vivants. Ils sont, dit-il, au milieu et autour du trône. C'est dire qu'ils occupent une place à la fois centrale et prégnante dans la vision de la gloire de Dieu. Les quatre êtres vivants participent avec Lui à l'exercice de la royauté, tout en reconnaissant, comme nous le voyons plus loin, la grandeur et l'excellence supérieure de Celui qui y siège : v 8. Le second élément que Jean nous donne touche à leur aspect singulier. Les quatre êtres vivants sont couverts d'yeux devant et derrière ou, selon le verset 8, tout autour et à l'intérieur. C'est dire que rien n'échappe à leurs vues. Ce n'est pas la première fois dans l'Ecriture que la vision de ces quatre êtres vivants, attachés à la gloire de Dieu, apparaissent. Ce que Jean voit est ce que le prophète Ezéchiel a vu aussi en son temps : Ezéchiel 1,5 à 15. Il identifiera plus tard ces créatures à des chérubins : Ezéchiel 10,9 à 15, des êtres célestes dont la mission est d'être les porteurs de la gloire de Dieu : 1 Chroniques 13,6 ; Psaume 80,1 ; 99,1. La suite des versets de ce chapitre nous en dira plus à leur sujet.

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mardi 7 mai 2024

APOCALYPSE 4,5

Après nous avoir décrit ce qui se trouvait dans l'entourage direct du trône (les 24 trônes), Jean revient à ce qui se trouve au centre de la vision : le trône de Dieu. Le trône de Dieu est le trône de Sa puissance. Telle une centrale qui concentre toute l'énergie électrique qui va ensuite être dispersée au profit de ses utilisateurs, Jean voit et entend sortir du trône de Dieu des manifestations de la puissance de Celui qui l'occupe : des éclairs, des voix et des coups de tonnerre. Si Dieu, le Dieu Créateur, est devenu notre Père en Jésus-Christ, la vision de Jean nous rappelle que ce Dieu est en Lui-même un Dieu terrible duquel aucun être ne peut s'approcher sans risque de mort. Dans les combats qu'Il a à livrer, Dieu possède pour la défense de Sa cause tout un arsenal d'armes auquel aucun ennemi n'a le pouvoir de résister. Il lança des flèches et dispersa mes ennemis, la foudre, et les mit en déroute, témoigne David : 2 Samuel 22,15 ; Psaume 18,14. Alors qu'ils se trouvaient au pied du Sinaï, les Israélites furent si impressionnés par le bruit de la fournaise et du tremblement de la montagne que Moïse lui-même, dit l'auteur de l'épître aux hébreux, en fut tout épouvanté : Exode 19 ; Hébreux 12,21. Aussi comprend-t-on que pour marcher au milieu de nous, le Fils de Dieu dût se dépouiller de Sa condition divine pour revêtir un temps notre humanité ; car nul, s'il ne L'avait vu dans Sa gloire éternelle ne L'aurait supporté !

Il est notoire qu'avec la vision des éclairs et du tonnerre qui sortaient du trône, Jean entendit également des voix. La Parole de Dieu est, avec ces manifestations, l'expression de Sa puissance. C'est elle qui, dit le psalmiste, fait enfanter les biches : Psaume 29,9, et qui maintient le monde entier à l'existence : Hébreux 1,3. Constamment, des ordres sortent du trône de Dieu et partent dans toutes les directions, mandatant des messagers célestes pour accomplir sa volonté. Du trône, Sa voix, portée par Son Esprit, continue à porter la vie, à créer, à faire naître d'en-haut des âmes, à diriger et à conduire partout Son peuple en vue du témoignage et de la mission. Que Dieu soit béni pour Son activité incessante et Sa capacité à gérer en même temps toutes les affaires de Son royaume avec la même attention et la même puissance.

Outre les manifestations de puissance qui émanent du trône, Jean voit brûler devant lui sept lampes incandescentes qu'il identifie immédiatement pour les sept esprits de Dieu. C'est la 3ème fois sur 4 qu'il est parlé ici de la présence des sept esprits de Dieu devant Son trône : Apoc 1,4 ; 3,1 ; 4,5 et 5,6. Leur mention atteste de la réalité indissociable de la Trinité divine comme étant "l'organe" qui est à la tête du royaume. Le Père est présent sur le trône duquel Sa voix (le Fils) se fait entendre ; l'Esprit est la lumière par laquelle la gloire de Dieu qui émane du trône rayonne sur tous ceux qui sont devant Lui. La vision qu'a eue Jean ici est celle qu'auront devant leurs yeux de manière permanente les élus et les rachetés vivant dans le royaume de Dieu pour l'éternité. On comprend dès lors mieux ce que dit Paul lorsque, parlant de l'achèvement des choses, il parle de la condition du peuple de Dieu comme étant l'expression de la plénitude de Dieu qui sera tout en tous : 1 Corinthiens 15,28. La gloire de Dieu remplissant tout, il n'y aura plus de place pour autre chose que Lui dans les esprits et les coeurs des membres de Son peuple !


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vendredi 3 mai 2024

APOCALYPSE 4,4

Si le trône de Dieu et Celui qui y siégeait fut ce qui attira en premier le regard de Jean, l'apôtre poursuit la description de tout ce qui l'environne. Après l'arc-en-ciel qui nimbe le trône, Jean constate que le trône de Dieu n'est pas le seul et unique trône. Autour de lui, de chaque côté se trouvent au total 24 trônes sur lesquels siègent 24 vénérables anciens. Si cela n'est pas dit, d'autres passages bibliques suggèrent que ces anciens sont les représentants  des "chefs" de l'ancienne et de la nouvelle alliance : les 12 fils de Jacob et les 12 apôtres du Christ. Leur importance dans l'histoire du salut et de l'oeuvre de Dieu est soulignée de nouveau à la fin du livre. Les portes de la Jérusalem céleste portent le nom des 12 tribus d'Israël et ses fondements celui des 12 apôtres : Apocalypse 21,12 à 14. Jésus, en Son temps, avait aussi donné la promesse à ses 12 apôtres qu'ils règneraient avec Lui dans la gloire : Matthieu 19,28. Même au vainqueur de l'Eglise de Laodicée, la promesse est donnée : Le vainqueur, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône : Apocalypse 3,21. Représentants du peuple de Dieu, la présence des 24 anciens témoignent que le peuple de Dieu dans son entier est un peuple de rois : Apocalypse 1,6 ; 5,10 ; 22,5. Car ils sont de ceux qui, ici-bas, auront aussi partagé avec persévérance Son humiliation et Sa souffrance : 2 Timothée 2,12. Que Dieu soit béni pour la richesse de la grâce dont nous sommes l'objet dans la communion avec Son Fils !

Si chacun des 24 anciens que voit Jean est une individualité distincte, ils s'apparentent tous par la même tenue constituée de deux éléments majeurs. Chacun d'eux est revêtu de vêtements blancs, signe de leur justice et de leur pureté ; et chacun porte sur sa tête une couronne d'or, signe de leur position royale. Les 24 anciens incarnent par leur accoutrement la position dans laquelle se trouvent tous les élus de Dieu dans l'éternité : des justes victorieux, appelés à exercer la royauté en communion avec Celui qui est assis sur le trône. Les justes sont lavés, purifiés définitivement pour l'éternité de toute souillure et de toute impureté, en vertu du sang versé par l'Agneau pour leur rédemption : Apocalypse7,14. Ce ne sont pas leurs propre souffrances qui les rendent justes aux yeux de Dieu, mais celles de leur Seigneur et Sauveur. Ils portent sur leur tête la couronne des vainqueurs. Mais leur victoire n'est pas dûe à leur propre courage ou ténacité, mais à la parole de leur témoignage dans la foi au sang de l'Agneau : Apocalypse 12,11. Cette justice et cette victoire dues à l'Agneau, les 24 anciens les manifesteront plus tard par le geste qu'ils feront ensemble, à l'ouïe des louanges rendues par les êtres célestes à Celui qui est assis sur le trône, en déposant leurs couronnes à Ses pieds : v 10. Qu'il en soit de même pour nous aujourd'hui dans tout progrès et toute victoire que nous pourrions remporter dans nos vies avec Lui !




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APOCALYPSE 9,3 à 5

Le puits de l'abîme ouvert, des essaims de sauterelles en sortirent pour couvrir la terre. Les sauterelles qui en surgirent n'avaien...