jeudi 25 avril 2024

APOCALYPSE 4,3

1. Jaspe et sardoine

Transporté par l'Esprit dans les cieux, l'apôtre Jean se retrouve devant le trône de Dieu sur lequel Quelqu'un ayant l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine se tient. Ce n'est pas la première fois que dans la Parole de Dieu les deux pierres précieuses qui expriment l'éclat et la beauté de la Personne qui occupe le trône, apparaissent. La sardoine est la première pierre mentionnée sur les douze qui sont enchâssées dans le pectoral du souverain sacrificateur, et la jaspe est la dernière : Exode 28,17 à 20. A elles deux, elles englobent toutes les autres. Ces pierres représentent chacune une tribu du peuple d'Israël. Le fait que le Seigneur Dieu ait l'aspect de ces pierres qui sont de la couleur de Son peuple peut suggérer la place que celui-ci tient dans Son être entier. Ne sommes-nous pas issus de Lui de toute éternité, Lui qui nous élus avant la fondation du monde ? Avant même que nous soyons, nous faisions partie de Lui. Il nous portait déjà en Lui et, d'une certaine façon, Son peuple n'est qu'une émanation de Lui.

Cette réalité est si profonde que l'on retrouve la jaspe et la sardoine dans l'éclat du chérubin protecteur devenu rebelle, lorsqu'il fut créé : Ezéchiel 28,13. Lui aussi était une émanation de la gloire de Dieu jusqu'à ce qu'il foule aux pieds le statut que Dieu lui avait donné et devienne l'être abominable que l'on connaît.

La sardoine et la jaspe se retrouvent enfin ensemble dans les pierres précieuses qui ornent les fondements de la muraille qui entourent la Jérusalem céleste : Apocalypse 21,18 à 20. Celle-ci, comme le peuple de Dieu ne peut que rayonner des couleurs et de l'éclat de la gloire de Dieu. Béni soit Dieu qui, dans Sa grâce éternelle en Jésus-Christ, nous a donné de partager Sa gloire !

"L’auguste Personne qui occupe le trône est d’abord décrite dans son aspect : « Celui qui était assis sur le trône avait l’éclat d’une pierre de jaspe et de sardoine. » Au 21ème chapitre de l’Apocalypse, la gloire de Dieu apparaît dans un « éclat semblable à celui d’une pierre de jaspe cristallin ». Les recherches des interprètes leur suggèrent qu’il s’agit là du roi des parures, le diamant. La couleur rouge de la sardoine fait songer au sang requis par la justice et offert par la miséricorde. Si cette interprétation est fondée, elle a l’avantage de s’harmoniser avec la fréquente rencontre dans les Ecritures de ces deux choses immenses que nous rappelle la parole du Psaume 84 : « L’Eternel donne la grâce et la gloire : Commentaire Robert Dubarry »

2. L'arc-en-ciel

Outre l'éclat de la Personne qui siégeait sur le trône, Jean vit autour de celui-ci un arc-en-ciel qui l'environnait. La référence à ce signe donné à Noé après le déluge est porteuse de multiples significations. Le fait premier que tout le trône de Dieu est environné de l'arc-en-ciel nous parle de la grâce qui imprègne toute l'atmosphère du royaume de Dieu. L'arc dans la nue signifiait la fin du jugement et le début d'un monde nouveau purifié de la violence et de l'impureté qui caractérisaient le précédent. Il était un signe du pardon, de la miséricorde, du salut dont avait été l'objet les survivants du déluge, Noé et sa famille, mais aussi tous les animaux embarqués avec eux dans l'arche. La nouvelle terre et les nouveaux cieux que Dieu prépare pour les Siens, rachetés et sauvés comme au travers de l'eau, sont un monde nouveau duquel sera exclu tout ce qui dans l'ancien était passible de la condamnation de Dieu. Béni soit Dieu pour la grâce magnifique qui entoure son trône et imprègne toute l'atmosphère de Son royaume.

"Ce trône était « environné d’un arc-en-ciel, d’un aspect semblable à l’émeraude ». Comme au lendemain du déluge, ce symbole familier manifeste combien la volonté divine respire la paix et la miséricorde. La prépondérance de la coloration de l’émeraude semble souligner cette signification, car nous contemplons ici la teinte verte que la science contemporaine déclare être la plus douce et la plus reposante, comme elle est aussi la plus largement répandue dans toute la gamme des couleurs d’ici-bas : Commentaire Robert Dubarry."

 


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mercredi 24 avril 2024

APOCALYPSE 4,2

En donnant à Jean l'ordre de monter au ciel, le Seigneur sait qu'il ne pourra y arriver de lui-même. Avant Jean, Paul avait posé la question à ses frères de Rome : Qui montera au ciel ? Il avait lui-même apporté la réponse à sa question : Vouloir monter au ciel, c'est obliger le Christ d'en descendre : Romains 10,6. Notre élévation de notre condition terrestre à la sphère céleste est si impossible qu'elle nécessite le secours tout entier du ciel pour se faire. C'est aussi ce que Jean va expérimenter. Aussitôt après que l'ordre de monter au ciel lui est parvenu, le Saint-Esprit saisit Jean et, en un instant, il se trouve propulsé devant le trône de Dieu. Le principe qui a conduit Jean à vivre ce que le Seigneur lui commandait est le même qui est à l'oeuvre dans nos vies chaque fois que nous sommes confrontés à un impératif de la Parole de Dieu. En effet, il n'a jamais été dans la pensée de Dieu que nous trouvions en nous, dans nos forces naturelles, la capacité de vivre la vie chrétienne. Quel que soit le commandement qui nous soit adressé, celui-ci est impossible à accomplir par nous-mêmes. Le tenter, c'est échouer, passer à côté du but ou le vivre comme un simulacre de ce que Dieu attend véritablement de nous. Mais combien est différente la vie chrétienne quand elle est vécue par le Saint-Esprit ! Jean l'expérimente ici. L'apôtre n'a point d'effort, autre que celui de s'abandonner à Son action puissante, pour y parvenir. Dans la dépendance de la puissance de l'Esprit, la vie chrétienne n'est plus ce défi éreintant et inatteignable. Elle devient une source de joie, ce joug facile et aisé dont parlait Jésus à Ses disciples : Matthieu 11,28-29. 

La 1ère chose que voit Jean lorsqu'il est transféré dans le royaume céleste est le trône de Dieu sur lequel quelqu'un est assis. Cet élément n'est pas vu en premier par Jean par hasard. Le trône de Dieu est la réalité suprême qui maintient tout le reste en pleine harmonie. C'est nous aussi cette vision dont nous avons besoin en premier. Quelle que soit la nature tourmentée du temps dans lequel nous vivons, nous avons besoin de savoir qu'il y a dans le ciel un trône sur lequel quelqu'un siège, comme ce fut le cas aussi lors du déluge : Psaume 29,10. Combien est rassurante la vision première que Jean reçoit à l'ouverture de l'Apocalypse, avant même que les sceaux du jugement soient ouverts, que les trompettes résonnent et que les coupes de la colère soient versées, perturbant le monde et causant malheur sur malheur. Il y a quelqu'un qui règne et qui contrôle par Son pouvoir toutes choses. C'est cette vision des choses que le Saint-Esprit veut donner aux enfants de Dieu pour fortifier leur foi. Qu'il en soit ainsi aujourd'hui pour chacun d'eux !


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lundi 22 avril 2024

APOCALYPSE 4,1

Après avoir visité avec le Seigneur les sept églises de la province d'Asie, Jean reçoit une vision du ciel. Jean est encore sur terre, mais il voit dans le ciel une porte ouverte, porte qui signifie que l'accès à la sphère élevée qui se situe au-dessus de lui, lui est accessible. Tout au long de l'histoire biblique, la relation de Dieu avec Son peuple, depuis l'entrée du péché, était marquée par des portes fermées signifiant pour lui une défense d'entrer. Dans le jardin d'Eden, des chérubins barraient le chemin d'accès à l'arbre de vie : Genèse 3,14. Plus tard, lorsque Moïse sera invité à monter vers Dieu sur le Sinaï pour recevoir la loi, l'ordre fut donné au peuple de ne pas s'approcher et de rester en-deçà de certaines limites : Exode 19,12. Lorsque le tabernacle fut érigé, Dieu ne permit qu'au souverain sacrificateur, une fois par an, de pénétrer dans le lieu très saint. Le Saint-Esprit, dit l'auteur de l'épitre aux hébreux, montrait par là que le chemin du lieu très saint n'était pas encore ouvert : Hébreux 9,7-8. 

Mais le Christ est venu. Il est entré dans ce lieu de la présence même du Père. Par Son sacrifice, le voile qui séparait le lieu saint du lieu très saint a été déchiré : Marc 15,38. Nous avons désormais un libre accès dans le sanctuaire divin : Hébreux 10,19. Une porte est maintenant ouverte dans le ciel, et tous ceux que le Seigneur appelle à Sa communion peuvent désormais s'approcher de Lui !

Après qu'il ait vu dans le ciel une porte ouverte, Jean entendit la voix qui s'était adressée à lui lorsqu'il fut saisi par l'Esprit au début de la Révélation : Apocalypse 1,10, l'inviter à s'élever de la terre pour rejoindre la sphère céleste. Cette voix n'était pas celle d'un ange, mais celle du Seigneur Jésus Lui-même dont Jean avait eu la vision. Le but donné par le Seigneur au sujet de l'ordre qu'il lui intime n'est pas de satisfaire sa curiosité au sujet des choses célestes. Il est, dit-il, de lui révéler ce qui doit arriver par la suite. Jean va donc quitter la sphère terrestre et, plus particulièrement, ce qui occupait son coeur, son temps et qui était, sans nul doute, tout l'objet de ses prières et de son travail, le souci qu'il avait, comme Paul, des églises, pour accéder à une dimension nouvelle de l'oeuvre de Dieu, celle qui va se produire dans le futur. Pour se faire, le Seigneur sait que Son disciple ne peut rester ici-bas, prisonnier des contingences terrestres. Il doit entrer dans la dimension céleste, celle qui se trouve au-dessus du temps et de la vue humaine des choses, pour voir, à partir du point de vue de Dieu ce qui touche aux réalités spirituelles invisibles qui composent l'existant.

A partir de ce chapitre, il nous faut noter que toutes les visions de Jean lui sont données à partir du ciel. Elles ne sont donc ni soumises au temps, ni prévisibles selon un calendrier humain. Elles sont comme un panorama de l'avenir qui s'étend devant lui, tel que le serait un film qui relate une histoire sur un écran de cinéma. Il nous faut donc veiller dans notre interprétation des visions qui sont données à Jean à ne pas vouloir les insérer dans une grille de lecture trop fermée. Les choses cachées restent à Dieu ; celles qui nous sont révélées sont pour nous afin que, éclairées par elles, nous agissions selon l'enseignement qu'elles nous donnent pour nous laisser avertir ou pour les traduire en actions.

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samedi 20 avril 2024

APOCALYPSE 3,21

Objet de la menace la plus sévère entre toutes, l'église de Laodicée reçoit de la part de son Seigneur la promesse la plus glorieuse à l'adresse des vainqueurs qui  triompheront en son sein. Plus le contexte dans lequel un disciple de Jésus se trouve est défavorable en ce qui touche à son attachement fervent à son Maître, plus grande est la gloire qui l'attend auprès de Lui. Les chrétiens de Smyrne représentent l'Eglise de Jésus-Christ souffrant de la persécution et de l'hostilité du monde. C'est une souffrance réelle et difficile qui peut mener à la prison et à la mort. Mais c'est une souffrance normale, annoncée et prévue par le Seigneur. Si le monde a persécuté Jésus, il persécutera aussi Ses disciples. La souffrance du fidèle dans l'Eglise de Laodicée est toute autre. Elle n'est pas physique, elle est spirituelle. Elle ne touche pas le corps, mais ce qu'il y a de plus profond  en lui : son âme, le lien filial et familial qui le relie aux autres membres du corps de Christ. La souffrance que connaissent les disciples de Christ à Smyrne a comme effet de les souder les uns aux autres. Elle les conduit à faire corps et à se serrer les coudes face à l'hostilité extérieure. La souffrance qu'éprouve le fidèle de Laodicée est celle qui procède de l'isolement dans lequel il se trouve face à la tiédeur de la majorité. Elle est lancinante, permanente, intérieure et, sous un certain angle, plus difficile à supporter que celle qu'il pourrait éprouver dans sa chair à cause de son témoignage. Persévérer envers et contre tout dans un amour zélé pour Christ, dans un contexte de mollesse et de relâchement général, est un défi que le Seigneur estime sa juste mesure et saura récompenser.

Dans son commentaire sur l'Apocalypse, Robert Dubarry perçoit une graduation dans l'octroi des récompenses aux vainqueurs des sept églises. Les premières parlent de l'introduction du croyant dans le royaume de Dieu. Les secondes témoignent de son installation dans ce royaume. Les dernières, en particulier celle adressée au vainqueur de Laodicée, évoquent sa glorification. Rien, en effet, ne peut être donné au disciple de Jésus de plus grand que le fait de partager la royauté avec son Dieu et son Rédempteur. Ici se réalise pour lui tout ce que cela signifie d'être trouvé en Jésus, non avec sa propre justice, mais avec la Sienne : Philippiens 3,9. La gloire du disciple est comparable, image bien faible, à celle d'un enfant dont le père serait pilote d'avion et qu'il installerait avec lui dans le cockpit pour le diriger. Quelle fierté n'y aurait-il pas dans le coeur de cet enfant au moment où il réussirait à faire atterrir sans encombre son engin rempli de passagers ébahis ! Tel est le destin impensable et inimaginable qui attend les élus de Dieu : partager avec Dieu le Père et son Fils Jésus-Christ la royauté dans le nouvel univers qu'il s'apprête à créer pour Ses élus ! S'il en est ainsi, ne vaut-il pas la peine d'endurer toutes les peines et les souffrances pour Lui !




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mercredi 17 avril 2024

APOCALYPSE 3,20

Après avoir indiqué quel remède il convenait à l'église de Laodicée d'appliquer pour guérir de sa tiédeur et de son autosuffisance, le Seigneur lui signifie la position qui est la Sienne à son égard. Même s'Il n'est plus au coeur de la vie de la communauté, Il n'est pas loin. Il se tient juste derrière la porte que l'on a fermé sur Lui. Chassé pour ainsi dire de la communauté, le Seigneur aurait pu lui tourner le dos et la délaisser à jamais. Mais Son attachement aux Siens est plus fort que leur mauvaise attitude. "Nous abandonnons Dieu bien avant qu'Il ne nous abandonne, disait Thomas Watson". Le Seigneur ne se résout pas facilement à rompre la douce communion et l'intimité qu'Il a eues avec les Siens. Non seulement, Il se tient sur le seuil de la communauté infidèle, mais, dit la lettre, Il frappe à la porte. Il se fait entendre. Il sollicite les occupants de la maison et les presse de renouer avec Lui la relation d'amitié qui L'unissait autrefois à eux. Pour se faire, le Seigneur utilise le média qui a toujours été le Sien pour s'adresser au coeur de Ses enfants : Sa Parole. Il est là sur seuil d'entrée de la maison, Il frappe à la porte et Il parle. Malgré toute la peine et le dégoût qu'a pu lui inspirer l'attitude des Laodicéens, toute la démarche du Seigneur est marquée par Sa volonté de pardon. Il ne se présente pas à elle dans des sentiments de colère et d'amertume, mais dans le but de vivre avec eux une réconciliation. L'invitation est adressée à tous, mais elle requiert de la part de chacun une réponse personnelle. Que se passe-t-il pour qui y répond favorablement ?

Si quelqu'un entend ma voix... C'est par sa voix, a dit Jésus, que les véritables brebis du Seigneur reconnaissent leur berger : Jean 10,4-5. Il se peut, pour un temps, qu'une brebis se soit laissé prendre aux accents charmeurs de la voix d'un faux berger. Mais la brebis du Seigneur, lorsqu'elle l'entend, reconnaît Sa voix entre toutes. La voix du Seigneur a un accent de vérité et de proximité distinguable entre toutes. C'est la voix familière de Son Esprit s'adressant à notre coeur, le pressant de Lui donner (ou redonner) toute la place qui Lui revient. Cette voix peut se faire entendre pour nous de bien des manières : par le Saint-Esprit en direct, par la lecture et la méditation des Ecritures, par la prédication d'un message dont les accents de vérité parlent à notre coeur... Ouvrons nos oreilles à la voix du Seigneur !

Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte... La réaction juste de la brebis qui reconnaît la voix de son Maître est de Lui ouvrir la porte. Cette réaction est à la fois une preuve d'appartenance et la marque d'un véritable désir de renouer la relation qui s'était distendue. Revoir le Maître, être de nouveau face à face avec Lui, tourner le dos à tous les bruits et toutes les occupations qui nous ont détournés de Lui, telle est la signification du geste qui consiste à Lui ouvrir la porte pour Le laisser à nouveau entrer. La réaction d'ouvrir la porte appartient à la brebis. Mais elle n'est pas le fait de son initiative propre. Ce n'est pas elle qui, soudainement prise de remords, fait la démarche de héler le Seigneur pour qu'Il revienne. C'est Lui qui, par Sa patience, Sa fidélité et Sa miséricorde fait de nouveau entendre Sa voix, alors qu'elle n'était plus écoutée, et réanime dans le coeur des Siens le désir de rétablir la communion interrompue. Que se passe-t-il alors ?

J'entrerai chez lui, Je souperai avec lui et lui avec Moi. Si la brebis ouvre la porte à son berger, c'est que, malgré sa tiédeur et son éloignement, elle n'est pas saisie par une crainte telle qu'elle en serait paralysée. Oui, il y a des choses à confesser et à mettre au point avec le Maître ! Mais elle connaît Son coeur et Son attitude. Il ne vient pas vers elle dans un sentiment de colère qui la ferait craindre pour son avenir. Il veut juste passer du temps avec elle, renouer le dialogue, la communion, l'intimité. Tout le reste, les changements qui doivent s'opérer dans le coeur, le Seigneur le sait, en découlera. Quelle grâce pour nous d'avoir pour Ami un Dieu si prompt à pardonner, si chaleureux dans Son accueil, si bienveillant dans Son désir de nous retrouver ! Que, dans mes moments de folie et d'autosuffisance, tu me donnes, Seigneur, d'entendre à nouveau Ta voix qui me presse de T'ouvrir à nouveau la porte de mon coeur pour communier avec Toi !


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jeudi 11 avril 2024

APOCALYPSE 3,19

Après la menace et le conseil, le Seigneur partage à l'église de Laodicée la motivation qui L'anime. Aussi rudes soient les paroles qu'Il lui adresse et le diagnostic qu'Il fait de sa situation, le Seigneur n'agit jamais envers les Siens par colère, mais par amour. C'est parce que Dieu chérit Ses enfants, qu'Il les porte sur Son coeur, qu'Il les reprend. C'est pourquoi, dit l'auteur de l'épître aux hébreux, nous ne devons pas perdre courage lorsque cela se produit : Hébreux 12,5 et 6.

Quelles que soient les choses qui arrivent pour nous, les sentiments, les pensées, les impressions qui agitent notre âme, nous devons nous rappeler que ceux-ci ne sont jamais le critère sur la base duquel s'établit, sur le plan spirituel, la vérité à notre sujet. Celle-ci est entièrement liée et enveloppée dans ce que nous sommes en Christ pour Dieu. Tout le reste n'est souvent que mensonge et tromperie de notre propre coeur. C'est pourquoi, dans la détresse et l'épreuve, nous faut-il passer et repasser les paroles d'amour et de fidélité que Dieu nous adresse en Jésus-Christ et dans Sa grâce ! C'est ici seulement ce qui nous tiendra debout et nous permettra d'avancer, malgré les vents contraires !

Le Seigneur ayant pris soin d'assurer l'église de Laodicée de Son amour, Il la presse de faire preuve de zèle pour se repentir de sa tiédeur. S'il peut être susciter par la crainte et la menace, l'empressement du coeur à revenir à Dieu n'est jamais aussi vrai, profond et sincère lorsqu'il est motivé par la certitude de Son amour. La vraie repentance est celle qui découle de la confusion du coeur et de la honte qu'il ressent à l'égard de la longanimité de Dieu, de la pérennité de Sa bienveillance ou de Son abondante générosité malgré notre éloignement et le refroidissement de nos coeurs à Son égard : Romains 2,4. Oui ! Que la certitude de Ton amour sans cesse renouvelé nous pousse, ô Dieu, à être zélé dans notre désir de revenir à Toi !


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mardi 9 avril 2024

APOCALYPSE 3,18

Le diagnostic de Dieu posé sur l'église de Laodicée, le Seigneur répond à l'état dans lequel elle se trouve en lui prodiguant trois conseils :

1. Afin de remédier à sa pauvreté, il lui conseille d'acheter chez lui de l'or purifié par le feu. Les mots qu'utilise le Seigneur sont une reprise de ceux employés par l'apôtre Pierre dans sa 1ère épître au sujet d'une foi éprouvée qui aura pour résultat l'honneur, la louange et la gloire au jour de la venue du Seigneur : 1 Pierre 1,7. Comme l'or, la foi des croyants peut être de qualité très variée. Une foi de haute qualité vient chercher sa richesse et ses ressources en Christ seul. Elle ne s'appuie sur aucun élément humain, matériel ou financier pour assurer sa sécurité. C'est parce qu'elle vient se fournir chez le Seigneur seul pour sa force et ses ressources qu'elle fait de celui qui la possède un être riche dans sa vie intérieure. C'est ce que le Seigneur désire pour chacun, chaque église et, en particulier, pour ceux qui se contentent d'une vie "moyenne" avec Lui.

2. Afin de couvrir sa nudité, le Seigneur conseille à la communauté de Laodicée d'acheter des vêtements blancs. Ces vêtements sont les oeuvres de justice qui parent les saints et les communautés chrétiennes : cf Apocalypse 19,8. L'église de Laodicée n'était pourtant pas sans oeuvre, ni activité : v 15. Mais, parce qu'elles n'étaient pas portées par une juste motivation, les oeuvres de cette église étaient sans valeur et n'effaçaient pas la honte du péché qui la caractérisait. Les oeuvres que Dieu nous demande ne sont ni celles de la chair, ni le produit de notre invention. Ce sont des oeuvres inspirées par la grâce, et qui résulte de la repentance des coeurs envers Dieu : Ephésiens 2,10 ; Matthieu 3,8. Seules, ces oeuvres méritent, aux yeux de notre Dieu, le qualificatif de bonnes.

3. Afin de recouvrer la vue, le Seigneur conseille à l'église de Laodicée d'appliquer sur ses yeux un collyre qui la guérisse de sa cécité. Avec le faire autrement, le grand besoin du chrétien ou de la communauté qui se sont éloignés de Dieu, est de voir autrement, avec des yeux neufs et sains, sa situation. Nous avons besoin de la parole et du jugement de Dieu pour voir les choses comme elles sont. Nos impressions, notre propre jugement subjectif, ne nous suffisent pas. Nous sommes trop souvent manipulés en nous-mêmes par nos propres faiblesses ou nos tendances naturelles pour être capables de juger des choses objectivement.. C'est pourquoi le Seigneur doit-il oindre nos yeux intérieurs de son collyre pour que nous retrouvions une vue saine sur les choses. L'église de Laodicée n'était pas aveugle comme le sont les incroyants à qui Dieu n'a jamais ouvert les yeux. Il fut un temps où ses yeux ont été ouverts et sa vue était bonne. Mais les choses se sont gâtées, et elle se retrouvait quasiment dans l'état dans lequel elle se trouvait avant cette première intervention divine.

Selon le commentaire de la "Bible avec notes d'étude archéologiques et historiques", le verset 18 évoque les trois activités dont se vantait Laodicée : sa place financière, son industrie textile et son traitement pour les yeux. Le Seigneur s'est plu à parler un langage que l'église était capable de comprendre pour remédier à sa situation. Que Dieu nous donne aussi la grâce de comprendre notre état et de saisir par quel remède il peut aussi nous guérir !



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vendredi 5 avril 2024

APOCALYPSE 3,17

Après avoir défini en un mot l'état nocif dans lequel se trouvait l'église de Laodicée, et l'effet que cet état avait sur Lui, le Seigneur précise son diagnostic en dénonçant quelles attitudes présentes dans l'église en sont la cause. Le premier souci de l'église de Laodicée est qu'elle ne s'inquiète plus du jugement ou de la pensée du Seigneur sur elle. Le Seigneur a défini dans Sa Parole quelles sont les préoccupations qui doivent habiter le coeur d'une église centrée sur Christ : la prière, la mission, le témoignage, l'aide aux pauvres, aux veuves et aux orphelins, l'accueil de l'étranger, l'enseignement, l'édification mutuelle, les oeuvres bonnes, etc... Tout cela a été obscurci dans l'église de Laodicée par une chose : l'autosatisfaction des membres due au confort et à la prospérité dans lesquels ils vivent. L'église de Laodicée n'est plus une église en mission sur une terre étrangère et hostile. C'est une église qui trouve son plaisir dans les joies terrestres, une église qui ne soupire plus après sa véritable cité, celle qui lui a été préparée dans le ciel. C'est une église si heureuse que, dit-elle, elle n'a besoin de rien. Elle se suffit à elle-même, elle est comblée. Elle ne voit pas, d'une certaine manière, ce que le fait d'être au ciel lui apporterait de plus, puisqu'elle a déjà tout ! L'église de Laodicée a mis de côté le message de l'Evangile qui nous appelle, comme le dit Paul, à considérer le monde comme crucifié pour nous, comme nous pour le monde : Galates 6,14. C'est une église qui est devenue adepte de la bénédiction immédiate, de la joie dans la prospérité matérielle, une église qui a pris ses distances avec le modèle de vie qui était celui de son Maître ici-bas : pauvreté, dépouillement, simplicité, sobriété, contentement avec peu, mais aussi étranger et voyageur dans ce monde...

Le verdict que le Seigneur pose sur l'église de Laodicée nous rappelle une vérité utile pour le temps dans lequel nous vivons. L'apostasie de l'Eglise de Jésus-Christ ne se limite pas à la proclamation de doctrines hérétiques. Elle se concrétise aussi par le fait que le but qu'elle poursuit n'a plus une finalité céleste, mais terrestre. Le Seigneur de cette Eglise n'en est plus ni le Maître, ni le modèle. Il est juste le moyen par lequel cette Eglise peut s'enrichir et être épanouie ici-bas. Que Dieu nous rende sensible dans nos coeurs à tout ce qui, sur le plan terrestre, pourrait ravir l'affection prioritaire que nous sommes appelés à avoir pour Son nom !

Il y a, au sujet de l'église de Laodicée, deux réalités qui s'opposent. La 1ère réalité touche à l'opinion subjective que cette église a d'elle-même. Elle se dit riche, aisée autosuffisante. La seconde touche à ce que le Seigneur voit chez elle, qui est à l'opposé de l'opinion qu'elle a de son état. "Tu ne sais pas, dit le Seigneur, que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu." On peut se poser la question de savoir par quel phénomène mystérieux une église peut être illusionnée sur elle au point de croire à son sujet exactement l'inverse de ce qui est vrai. Cette dichotomie souligne la puissance stupéfiante de l'aveuglement dont on peut être l'objet par manque de réalisme et d'objectivité sur soi. Cet éloignement spirituel n'est pas le produit du hasard. Il résulte, comme les mots du Seigneur le souligne, du choix des critères que l'église adopte pour mesurer son état de santé. Dans le Seigneur, ceux-ci ne sont en rien liés à des considérations humaines, matérielles ou financières. Ils relèvent uniquement des vertus qui sont en Christ et qui se déclinent dans les attitudes et le comportement des membres les uns envers les autres. Oui ! Eglise de Laodicée : tu es malheureuse parce que tu ne connais plus la richesse de la vie en Christ. Tu es misérable, parce que tu ne vois plus à quel point la tiédeur t'a éloigné de ton Dieu. Tu es pauvre, parce qu'on ne trouve plus chez toi les richesses qui font la beauté d'une communauté ancrée en Christ. Tu es aveugle parce que, comme nous l'avons vu, tu es totalement illusionné sur ton véritable état. Tu es nue, parce que tu n'est  plus revêtue des vertus magnifiques que produit la vie de l'Esprit dans le coeur des disciples de Jésus. Il est remps pour toi, avant que tu ne meures, d'écouter les conseils que le Seigneur va te donner !

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jeudi 4 avril 2024

APOCALYPSE 3,16

La menace qu'adresse le Seigneur à l'église de Laodicée en raison de son état est la plus sévère de toutes celles qu'il a données jusque là. L'église d'Ephèse a été avertie que si elle ne revenait pas à son premier amour, le Seigneur ôterait son chandelier de sa place : Apocalypse 2,5. Ephèse n'occuperait plus parmi les églises la position prééminente qu'elle avait jusque là. Aux églises de Pergame et de Thyatire, le Seigneur s'est engagé à combattre avec l'épée de sa bouche et par des tourments ceux qui nuisaient à leur unité et leur saine croissance : Apocalypse 2,16.21 à 23. Mais la réaction de dégoût que ressent au plus profond de lui le Seigneur au contact de l'église de Laodicée est telle qu'il va la vomir de sa bouche.

Le fait de vomir ne se produit pas par hasard. Il est une réaction de rejet violente du corps à quelque chose qui ne passe pas, qui ne peut être digéré ou assimilé. Le corps ne pouvant rien faire de ce qui se trouve en lui ne peut que le rejeter. Parce que nous l'avons tous vécu, nous savons que le vomissement est l'une des expériences les plus désagréables à vivre. Il exprime l'intensité d'un profond malaise, quelque chose de si répulsif pour le corps qu'il ne le supporte pas. Tel est le ressenti du Seigneur à l'égard de la tiédeur d'une communauté qui devrait brûler d'ardeur pour Lui. Autant le Seigneur peut se réjouir de la fermeté de la foi dont peut faire preuve une église faible mais fidèle (Philadelphie), autant l'état de tiédeur d'une autre peut le rendre si nauséeux qu'elle provoque en lui le désir de la vomir. L'avertissement, qui s'est déjà vérifié dans l'histoire (nombre d'églises qui, un temps, ont été bouillantes pour Christ ont fini, par refroidissement de l'intérieur, à disparaître) est à prendre au sérieux. Que Dieu nous donne d'être sensible à Ses appels et Ses reproches !

L'expression que le Seigneur utilise ici pour dire l'effet que l'état de l'église de Laodicée produit sur Lui nous rappelle une vérité centrale de la vie ecclésiale. La préoccupation que doit avoir le peuple de Dieu dans sa marche ici-bas doit toujours se porter en premier sur une seule chose, à savoir ce que sa marche produit comme sentiment dans le coeur de son Seigneur. Nous ne sommes pas là, en tant que peuple de Dieu, pour nous faire d'abord plaisir, mais pour faire plaisir, réjouir le coeur de notre Seigneur. L'oubli de ce principe est la cause première de bon nombre de dérives qui n'existeraient pas sans lui.


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mercredi 3 avril 2024

APOCALYPSE 3,15

Le reproche fait à l'église de Laodicée touche à la température de son coeur à l'égard du Seigneur. Comme il en a été pour les autres églises, le Seigneur connait parfaitement celle de Laodicée. Il ne lui reproche pas de ne rien faire pour Lui. C'est plutôt à l'attitude dans laquelle l'église fait les choses qu'il s'en prend. 

Quel est le péché que le Seigneur recommande à l'ange de l'église de Laodicée de combattre au milieu d'elle ? Le Seigneur le résume dans le verset suivant par un seul mot : la tiédeur. Etre tiède, c'est être ni froid ni bouillant, mais entre deux, situation dans laquelle on peut se complaire parce que l'on ne peut pas nous reprocher d'être froid, et personne ne peux nous dire en même temps que nous manquons totalement d'ardeur pour le Seigneur. Le Seigneur le dit clairement : cet amour mitigé dont fait preuve l'église de Laodicée ne lui plaît pas. Elle est comme de l'eau tiède qui n'est pas agréable à boire. Le Seigneur le dit : il préfère dans l'église une attitude nette, franche, assumée dans un sens ou dans un autre, plutôt que cette attitude mi-figue, mi raisin qui caractérise l'Eglise de Laodicée.

Si seulement, tu étais froid ou bouillant, dit le Seigneur. Oui ! Si tu étais froid, au moins, il n'y aurait pas d'ambigüité. L'état de la température de ton coeur serait clair. Pour une église froide, il y a possibilité d'un remède. On peut lui parler et lui dire de réchauffer son coeur en revenant à son premier amour. Si l'église est bouillante, on peut aussi s'adresser à elle et l'encourager à ne pas diminuer sa ferveur. La pire des situations pour une église est d'être tiède, parce qu'on trouve en soi suffisamment de satisfaction pour ne pas avancer, et se rassurer par rapport au pire. Que, par Sa grâce, le Seigneur nous garde de la dangereuse position de tiédeur qui endort notre coeur et représente à Ses yeux un sentiment des plus désagréables !


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mardi 2 avril 2024

APOCALYPSE 3,14

C'est par trois nouveaux titres inédits que le Seigneur introduit la lettre qu'il adresse à la dernière des sept églises d'Asie : l'église de Laodicée. Comme il en fut pour Philadelphie, les noms sous lesquels le Seigneur se présente ici ne tirent pas leur origine de la vision de Jésus-Christ qu'a reçu Jean à Patmos. Les noms que le Seigneur choisit pour s'adresser aux Eglises sont en lien avec leur situation spirituelle. Plus qu'une information, ils sont un rappel d'un aspect de Sa Personne, communiqué pour encourager l'église concernée ou lui rappeler la nécessité de L'honorer dans le domaine identifié.

L'Eglise de Laodicée a à écouter l'Amen, le témoin fidèle et véritable. L'insistance du Seigneur dans sa présentation sur l'aspect de la vérité qui le caractérise souligne d'avance l'une des faiblesses de l'église de Laodicée. L'Eglise de Laodicée se présente (nous le verrons) comme une église riche et prospère sur le plan matériel. Mais, aussi agréable soit cette situation sur ce plan, elle ne correspond en rien aux vertus qui font la force du témoignage, au rang desquelles se trouve en premier la vérité. L'aisance dans laquelle vit l'église de Laodicée a pris le pas sur son intégrité, sa fidélité à Christ et à l'Evangile, coeur de la vie spirituelle de toute église. Remarquons ici, malgré le peu de distance qui les sépare, combien deux églises proches (Philadelphie et Laodicée) peuvent différer l'une de l'autre quant à leur santé et leur état spirituel. Il est possible que Philadelphie soupire, dans sa faiblesse, après l'aisance que connaît Laodicée. Si c'était le cas, le Seigneur corrige ici le tir. La situation la plus enviable sur le plan spirituel n'est pas celle de Laodicée, mais celle de Philadelphie, qui est le modèle qu'elle doit viser.

A ces deux premiers titres, le Seigneur en ajoute un troisième. Il est l'auteur, le premier-né de la création de Dieu. Par ce titre, le Seigneur rappelle que la puissance qui engendre la vie ne procède en rien des moyens matériels dont peut être dotée l'église. Ni les meilleurs gadgets, ni les techniques de pointe, ni les moyens colossaux n'ont le pouvoir de faire naître quiconque d'en-haut. C'est par l'action souveraine et incontrôlable par l'homme du Saint-Esprit que l'oeuvre créatrice de Dieu se fait dans les coeurs, et que l'Eglise grandit et se multiplie : cf Actes 2,47. Que  nos vies puisse témoigner de l'Amen, du Témoin fidèle et véritable et que toute notre action soit menée dans la dépendance du Saint-Esprit !


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APOCALYPSE 9,3 à 5

Le puits de l'abîme ouvert, des essaims de sauterelles en sortirent pour couvrir la terre. Les sauterelles qui en surgirent n'avaien...