jeudi 4 avril 2024

APOCALYPSE 3,16

La menace qu'adresse le Seigneur à l'église de Laodicée en raison de son état est la plus sévère de toutes celles qu'il a données jusque là. L'église d'Ephèse a été avertie que si elle ne revenait pas à son premier amour, le Seigneur ôterait son chandelier de sa place : Apocalypse 2,5. Ephèse n'occuperait plus parmi les églises la position prééminente qu'elle avait jusque là. Aux églises de Pergame et de Thyatire, le Seigneur s'est engagé à combattre avec l'épée de sa bouche et par des tourments ceux qui nuisaient à leur unité et leur saine croissance : Apocalypse 2,16.21 à 23. Mais la réaction de dégoût que ressent au plus profond de lui le Seigneur au contact de l'église de Laodicée est telle qu'il va la vomir de sa bouche.

Le fait de vomir ne se produit pas par hasard. Il est une réaction de rejet violente du corps à quelque chose qui ne passe pas, qui ne peut être digéré ou assimilé. Le corps ne pouvant rien faire de ce qui se trouve en lui ne peut que le rejeter. Parce que nous l'avons tous vécu, nous savons que le vomissement est l'une des expériences les plus désagréables à vivre. Il exprime l'intensité d'un profond malaise, quelque chose de si répulsif pour le corps qu'il ne le supporte pas. Tel est le ressenti du Seigneur à l'égard de la tiédeur d'une communauté qui devrait brûler d'ardeur pour Lui. Autant le Seigneur peut se réjouir de la fermeté de la foi dont peut faire preuve une église faible mais fidèle (Philadelphie), autant l'état de tiédeur d'une autre peut le rendre si nauséeux qu'elle provoque en lui le désir de la vomir. L'avertissement, qui s'est déjà vérifié dans l'histoire (nombre d'églises qui, un temps, ont été bouillantes pour Christ ont fini, par refroidissement de l'intérieur, à disparaître) est à prendre au sérieux. Que Dieu nous donne d'être sensible à Ses appels et Ses reproches !

L'expression que le Seigneur utilise ici pour dire l'effet que l'état de l'église de Laodicée produit sur Lui nous rappelle une vérité centrale de la vie ecclésiale. La préoccupation que doit avoir le peuple de Dieu dans sa marche ici-bas doit toujours se porter en premier sur une seule chose, à savoir ce que sa marche produit comme sentiment dans le coeur de son Seigneur. Nous ne sommes pas là, en tant que peuple de Dieu, pour nous faire d'abord plaisir, mais pour faire plaisir, réjouir le coeur de notre Seigneur. L'oubli de ce principe est la cause première de bon nombre de dérives qui n'existeraient pas sans lui.


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