mercredi 17 avril 2024

APOCALYPSE 3,20

Après avoir indiqué quel remède il convenait à l'église de Laodicée d'appliquer pour guérir de sa tiédeur et de son autosuffisance, le Seigneur lui signifie la position qui est la Sienne à son égard. Même s'Il n'est plus au coeur de la vie de la communauté, Il n'est pas loin. Il se tient juste derrière la porte que l'on a fermé sur Lui. Chassé pour ainsi dire de la communauté, le Seigneur aurait pu lui tourner le dos et la délaisser à jamais. Mais Son attachement aux Siens est plus fort que leur mauvaise attitude. "Nous abandonnons Dieu bien avant qu'Il ne nous abandonne, disait Thomas Watson". Le Seigneur ne se résout pas facilement à rompre la douce communion et l'intimité qu'Il a eues avec les Siens. Non seulement, Il se tient sur le seuil de la communauté infidèle, mais, dit la lettre, Il frappe à la porte. Il se fait entendre. Il sollicite les occupants de la maison et les presse de renouer avec Lui la relation d'amitié qui L'unissait autrefois à eux. Pour se faire, le Seigneur utilise le média qui a toujours été le Sien pour s'adresser au coeur de Ses enfants : Sa Parole. Il est là sur seuil d'entrée de la maison, Il frappe à la porte et Il parle. Malgré toute la peine et le dégoût qu'a pu lui inspirer l'attitude des Laodicéens, toute la démarche du Seigneur est marquée par Sa volonté de pardon. Il ne se présente pas à elle dans des sentiments de colère et d'amertume, mais dans le but de vivre avec eux une réconciliation. L'invitation est adressée à tous, mais elle requiert de la part de chacun une réponse personnelle. Que se passe-t-il pour qui y répond favorablement ?

Si quelqu'un entend ma voix... C'est par sa voix, a dit Jésus, que les véritables brebis du Seigneur reconnaissent leur berger : Jean 10,4-5. Il se peut, pour un temps, qu'une brebis se soit laissé prendre aux accents charmeurs de la voix d'un faux berger. Mais la brebis du Seigneur, lorsqu'elle l'entend, reconnaît Sa voix entre toutes. La voix du Seigneur a un accent de vérité et de proximité distinguable entre toutes. C'est la voix familière de Son Esprit s'adressant à notre coeur, le pressant de Lui donner (ou redonner) toute la place qui Lui revient. Cette voix peut se faire entendre pour nous de bien des manières : par le Saint-Esprit en direct, par la lecture et la méditation des Ecritures, par la prédication d'un message dont les accents de vérité parlent à notre coeur... Ouvrons nos oreilles à la voix du Seigneur !

Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte... La réaction juste de la brebis qui reconnaît la voix de son Maître est de Lui ouvrir la porte. Cette réaction est à la fois une preuve d'appartenance et la marque d'un véritable désir de renouer la relation qui s'était distendue. Revoir le Maître, être de nouveau face à face avec Lui, tourner le dos à tous les bruits et toutes les occupations qui nous ont détournés de Lui, telle est la signification du geste qui consiste à Lui ouvrir la porte pour Le laisser à nouveau entrer. La réaction d'ouvrir la porte appartient à la brebis. Mais elle n'est pas le fait de son initiative propre. Ce n'est pas elle qui, soudainement prise de remords, fait la démarche de héler le Seigneur pour qu'Il revienne. C'est Lui qui, par Sa patience, Sa fidélité et Sa miséricorde fait de nouveau entendre Sa voix, alors qu'elle n'était plus écoutée, et réanime dans le coeur des Siens le désir de rétablir la communion interrompue. Que se passe-t-il alors ?

J'entrerai chez lui, Je souperai avec lui et lui avec Moi. Si la brebis ouvre la porte à son berger, c'est que, malgré sa tiédeur et son éloignement, elle n'est pas saisie par une crainte telle qu'elle en serait paralysée. Oui, il y a des choses à confesser et à mettre au point avec le Maître ! Mais elle connaît Son coeur et Son attitude. Il ne vient pas vers elle dans un sentiment de colère qui la ferait craindre pour son avenir. Il veut juste passer du temps avec elle, renouer le dialogue, la communion, l'intimité. Tout le reste, les changements qui doivent s'opérer dans le coeur, le Seigneur le sait, en découlera. Quelle grâce pour nous d'avoir pour Ami un Dieu si prompt à pardonner, si chaleureux dans Son accueil, si bienveillant dans Son désir de nous retrouver ! Que, dans mes moments de folie et d'autosuffisance, tu me donnes, Seigneur, d'entendre à nouveau Ta voix qui me presse de T'ouvrir à nouveau la porte de mon coeur pour communier avec Toi !


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