vendredi 23 février 2024

APOCALYPSE 2,28

Outre le partage de la royauté avec Lui, le Seigneur promet de donner au croyant victorieux dans le milieu de l'Eglise de Thyatire, l'étoile du matin.  Mis à part ce passage, l'expression apparaît deux fois dans le Nouveau Testament. La 1ère occurrence se trouve en 2 Pierre 1,19. Après des siècles d'attente, où la seule lumière qui brillait pour éclairer les ténèbres était la parole prophétique, l'étoile du matin indique que, par la venue du Messie, le jour se levait enfin sur l'humanité. L'apparition de l'étoile du matin est la concrétisation de l'espérance messianique. La seconde occurrence sur l'étoile du matin se trouve à la fin du livre de l'Apocalypse : Apocalypse 22,16. Ici, Jésus Lui-même s'identifie à elle. L'étoile du matin est le dernier nom sous lequel se présente Jésus dans la Parole de Dieu. Elle exprime ce que Jésus est pour l'humanité par Son incarnation. Il est le Messie promis et attendu, le rejeton et la racine de David, l'étoile brillante du matin.

La promesse du Seigneur au vainqueur de Thyatire exprime Son intention de le faire jouir de la pleine lumière de Sa présence glorieuse. La promesse inclut l'idée pour le vainqueur d'habiter dans la Jérusalem céleste et nouvelle, ville qui n'a besoin ni de soleil ni de lune pour l'éclairer, car la gloire de Dieu l'éclaire et l'Agneau est son flambeau  : Apocalypse 21,23. Que le jour glorieux de Ta pleine révélation vienne bientôt et éclaire Ton peuple, ô Dieu !


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jeudi 22 février 2024

APOCALYPSE 2,27

L'aspect pratique de la récompense du vainqueur parmi les membres de l'Eglise de Thyatire, nous est présenté ici. Le vainqueur règnera avec Christ sur les nations. La fermeté dont il a su faire preuve, au jour où la majorité de laquelle il faisait partie s'est laissée égarer, le qualifie pour exercer dans l'esprit du Seigneur les hautes responsabilités auxquelles il est appelé dans Son royaume. Dieu l'avait déjà annoncé dans le Psaume 2. Le règne du Fils sur les nations ne sera pas marqué par la faiblesse. Ce sera un règne de fer, un règne inflexible à l'égard du péché et de l'injustice : Psaume 2,7 à 9. Ce règne universel du Fils se fera en collaboration avec les vainqueurs qui, du temps de leur humanité, auront su faire preuve d'une allégeance sans faille à la Parole et à la Seigneurie du Fils. 

La récompense attribuée au vainqueur souligne la fonction et le but des différentes épreuves auxquelles nous sommes confrontés dans notre faiblesse ici-bas. Elles ont pour objet de forger notre caractère en vue des responsabilités futures qui nous attendent dans le Royaume de Dieu et de Son Fils. Le temps présent est un temps de préparation et de formation. Le temps futur sera celui de notre promotion et de notre installation dans la fonction pour laquelle nous avons été équipés. Nous sommes appelés à régner avec Christ. Mais, comme il en est de princes de lignée royale, le temps de notre enfance et de notre éducation n'est pas un temps commun. Il est un temps de mise à part en vue du destin glorieux qui nous attend. Que Dieu nous donne, dans Sa grâce, de ne jamais perdre de vue l'objectif qu'Il vise pour nous en Christ. Il le met en oeuvre dès aujourd'hui pour que, au moment voulu, nous soyons aptes à assumer et remplir les hautes fonctions auxquelles Il nous destine !


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mardi 20 février 2024

APOCALYPSE 2,26

Si le Seigneur n'exige rien de plus que la fermeté dans leur attachement à la vérité aux fidèles de l'église de Thyatire, il soutient celle-ci par la perspective de la récompense qui les attend au bout du chemin. Au vainqueur, à celui qui ne cédera pas à la pression de l'influence de la majorité séduite, le Seigneur promet de partager avec lui Sa royauté future sur toutes les nations. Avant de considérer la raison et la valeur de cette récompense promise, le Seigneur définit le portrait de celui qui, à ses yeux, correspond au profil du vainqueur. Le vainqueur est celui qui, dans l'adversité et face aux vents contraires, persévère dans ses oeuvres jusqu'à la fin. La 1ère oeuvre à laquelle nous sommes appelés, qui est l'oeuvre de Dieu par excellence, rappelle Jésus, est de croire à Celui qu'Il a envoyé : Jean 6,29. Alors que la majorité est séduite par les prétentions mensongères de la fausse prophétesse de Jézabel, les vainqueurs seront ceux qui persévèreront à proclamer leur allégeance à Jésus-Christ, le Fils de Dieu, comme leur Sauveur, et leur unique Médiateur entre Dieu et les hommes.

Une telle fermeté dans un contexte de séduction n'est pas vaine et stérile. Elle aguerrit l'âme de celui qui persévère et le prépare aux plus hautes fonctions dans le royaume futur de Dieu. Qui est capable de résister à la tentation qui fait tomber les autres, démontre qu'il est apte à régner avec le Seigneur. Car l'exercice de la royauté, comme de toute responsabilité à gouverner et diriger les autres, exige la capacité de ne pas se laisser influencer et entraîner par les courants ambiants, si forts soient-ils, pour rester fermes dans ce que nous savons comme droit, juste et vrai. Rien n'est plus néfaste à la direction d'un royaume qu'une personne faible, inconstante et influençable. Le but de Dieu, en nous faisant passer par des exercices qui font aujourd'hui appel à notre fermeté, est de nous préparer aux responsabilités futures auxquelles Il nous destine dans Son royaume. Qu'à l'image de notre Seigneur, Il nous donne la grâce d'une fermeté sans faille vis-à-vis de la puissance d'égarement qui agit dans le monde, comme parfois dans l'Eglise, tout en faisant preuve de la plus grande miséricorde à l'égard des pécheurs trompés !


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lundi 19 février 2024

APOCALYPSE 2,25

Dans le contexte de séduction dans lequel se trouve la majorité des croyants de l'église de Thyatire, nous avons vu que le Seigneur ne donnait pas à la minorité fidèle d'autre fardeau que de retenir, garder fermement la vérité de l'Evangile qu'elle avait reçue. Le combat pour la fidélité à la vérité était suffisamment prenant pour qu'il mobilise toute l'énergie des croyants minoritaires qui voulaient résister à l'erreur qui avait séduit la majorité. Le bienfait de ce combat est qu'il les obligeait ensemble à se tenir proches les uns des autres, à se soutenir par la parole, l'encouragement et la prière. Etre seul contre tous est parfois un combat qui peut paraître au-dessus de nos forces. Mais la corde fait de plusieurs brins ne rompt pas facilement : Ecclésiaste 4,12. Le Seigneur Lui-même garantit Sa présence au milieu d'un groupe minoritaire qui se réunit en Son nom : Matthieu 18,20.

Quelle que soit la durée du combat à mener, il s'achèvera toujours au plus tard au jour de la venue du Seigneur. En ce jour, le jugement rétablira la vérité et tous les partisans de l'erreur seront confondus. L'échéance programmée ici sous-entend que l'erreur ne se dissipera pas d'elle-même, ni sitôt. Des siècles d'histoire de l'Eglise le confirment. Les fausses doctrines, nées il y a des siècles, font toujours partie de l'Eglise infidèle. Elles sont constitutives du credo auquel ses membres sont tenus d'adhérer s'ils veulent en être membre. Tout au long de l'histoire cependant, Dieu a su susciter de son sein un reste fidèle qui a tenu ferme et par lequel la vérité nous a été transmise intacte. C'est là l'oeuvre de Sa grâce et de Sa puissance extraordinaires. Quelle que soit l'emprise que la puissance d'égarement peut exercer sur la majorité, nous avons l'assurance que notre Dieu a le pouvoir de préserver le dépôt qui nous a été confié depuis le temps des apôtres, jusqu'au jour de Sa venue qui établira Son règne. Que nous puissions être de ce reste trouvé fidèle lorsqu'Il apparaîtra dans Sa gloire !



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APOCALYPSE 2,24

 Malgré toute sa puissance de séduction, la Jézabel de Thyatire ne réussira pas à étendre son emprise sur toute la communauté. Une partie des croyants de l'église, certes minoritaire, continuera à résister à la puissance d'erreur qui a captivé la majorité. La nature de cette erreur, sur le plan doctrinal, nous est ici révélée. Elle touche à la question du combat spirituel, dada toujours en vogue de nos jours. Selon les  commentateurs, l'erreur qui avait gagné l'église de Thyatire était le gnosticisme, qui enseignera que, pour vaincre Satan, il faut pénétrer dans sa forteresse, à savoir expérimenter le mal en profondeur. Il fallait donc en quelque sorte vaincre Satan par Satan, le désarmer en utilisant ses propres armes contre lui.

L'enseignement des gnostiques va à l'encontre de celui de Jésus. Pour entrer dans la maison d'un homme fort, il faut, dira Jésus, d'abord le lier. Seulement ensuite on peut la piller : Matthieu 12,29. C'est cette oeuvre première que Jésus a faite par Sa victoire sur la croix, suivie de Sa résurrection : Colossiens 2,15. En-dehors de Jésus, nul n'a le pouvoir de vaincre Satan par lui-même, encore moins en se livrant au mal. L'erreur à laquelle avait souscrit la majorité de l'église de Thyatire nous avertit du danger d'imaginer, d'inventer des procédés de notre propre crû, pour prétendre arriver sans Christ aux fins auxquelles seul le Christ peut nous conduire. Il ne suffit pas d'avoir de "bonnes intentions" pour que les moyens que l'on utilise pour arriver à nos fins soient valides. Toute pratique spirituelle qui n'a pas Christ pour centre, et l'Esprit pour instrument, ne fait qu'enfler l'orgueil humain et servir à la satisfaction de la chair : Colossiens 2,8 à 23.

A la minorité fidèle de Thyatire, le Seigneur ne demandera rien si ce n'est de rester ferme dans sa foi, ses positions et son attachement à la vérité. Dans un contexte majoritaire de séduction, la fidélité à Christ et à l'Evangile est un fardeau suffisamment lourd à porter pour qu'on n'y ajoute pas. Que Dieu soutienne la foi et la persévérance de tous ceux qui, aujourd'hui, se trouvent aux prises avec l'erreur dans leur propre assemblée !


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jeudi 15 février 2024

APOCALYPSE 2,23

 Le jour du jugement de Dieu n'est pas seulement, pour la Jézabel de Thyatire, un jour de châtiment. C'est un jour d'éradication au cours duquel tout ce qui porte la marque génétique de sa nature est ôté et frappé de mort. Le verset précédent nous a montré que l'influence néfaste de la fausse prophétesse dans l'Eglise de Thyatire n'était pas due à son seul pouvoir de séduction. Celle-ci n'avait pu prospérer que parce qu'on l'avait laissé faire, et que beaucoup avait épousé ses vues, commettant avec elle un adultère spirituel. De ces unions bâtardes, la lettre adressée à l'Eglise de Thyatire nous apprend que de nombreux enfants étaient nés. Comme il en est de la Parole de Dieu semée dans les coeurs, l'hérésie, en se mariant avec le coeur et la volonté des êtres, ne reste pas sans fruit. Elle se multiplie en enfantant de nombreux sous-groupes qui portent tous en eux le caractère, la nature de l'erreur de laquelle ils sont issus. Tous ces sous-groupes (sectes) qui sont le fruit direct des unions diverses de Jézabel avec ses amants, ne seront pas épargnés, dit le Seigneur, au jour où, après le temps de Sa longue patience, Il interviendra pour extirper de Son assemblée l'hérésie.

Avec justesse, le sage Gamaliel a prévenu le sanhédrin de ne pas s'acharner à vouloir éradiquer absolument le mouvement spirituel naissant initié par les apôtres de Jésus. "Si cette entreprise, a-t-il-dit, ou cette activité vient des êtres humains, elle se détruira ; en revanche, si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas la détruire. Ne courez pas le risque de combattre contre Dieu" : Actes 5,38-39. Gamaliel a raison, mais la lettre à l'Eglise de Thyatire montre qu'il faut cependant pondérer cet avis. Une hérésie peut tenir et infecter une Eglise longtemps, avant que Dieu ne décide, par le jugement, d'y mettre fin. En voyant l'hérésie perdurer, nous pourrions penser à tort qu'elle jouit de la faveur de Dieu. Mais la promesse faite par Dieu ici est certaine : le moment arrivera où elle sera jugée et disparaîtra. Le temps de la patience de Dieu envers l'hérésie n'est pas vain. C'est un temps d'épreuve qui teste la fidélité des Eglises à la Parole et à l'enseignement reçu. Ce temps est donné à ceux qui se sont laissés séduire pour se repentir. Il est donné à ceux qui sont fidèles pour mettre en valeur, par la durée de leur attachement à la saine doctrine, leur persévérance dans la défense de la vérité. Personne, au jour où Dieu tranchera entre ce qui, à Ses yeux, est juste de ce qui ne l'est pas, ne pourra dire qu'il ne savait pas. Chacun, par le temps de la longue patience de Dieu, aura eu le temps de se faire un avis éclairé sur les positions des deux camps. Le choix de chacun aura donc été volontaire et responsable, et sera traité comme tel.

Le jour du châtiment de la Jézabel de Thyatire ne sera pas sans effet sur les autres Eglises. Toutes les Eglises, qui apprendront ce qui vient de se passer à Thyatire, en seront impactées. Elles reconnaîtront, dans le jugement qui a atteint la fausse prophétesse, la main de Dieu, en prendront acte et en tireront des enseignements pour elles-mêmes. Elles se souviendront que le Fils de Dieu qu'elles servent est un Dieu que l'on ne peut tromper. Il est Celui qui connaît toutes choses et qui procède à l'examen, non seulement de nos actes, mais des motivations profondes qui les inspirent : Jérémie 17,10 ; 20,12 Le jugement de Dieu n'affecte pas seulement ceux qui en sont l'objet. Pour les élus et les fidèles de Dieu, il est une exhortation puissante à la fidélité et à la vigilance. Que Dieu nous donne la grâce de persévérer dans l'attachement à la vérité, quand bien même nous serions une petite minorité à l'être.

lundi 12 février 2024

APOCALYPSE 2,22

 Le Seigneur fait part ici, et dans le verset suivant, des mesures qu'Il va prendre contre la fausse prophétesse qui séduit Ses serviteurs dans l'Eglise de Thyatire. Il va, dit-il, la jeter sur un lit, expression qui suggère un châtiment par une maladie. Cette façon d'agir du Seigneur envers cette femme n'est pas due au hasard. Elle est Sa réponse inspirée et adaptée à ses prétentions d'être prophétesse, porte-parole de Dieu. Il se peut que, dans sa vantardise, celle-ci voulait prouver sa mandature divine par des guérisons. Ici, le Seigneur la surprend de deux manières. D'abord par le fait que, bien que soi-disant inspiré et visionnaire, elle n'ait pas vue venir le châtiment qui l'atteint. Ensuite, par celui qui démontre la vanité de ses prétentions quant à son pouvoir de guérir les autres, alors qu'elle ne peut se guérir elle-même.

Bien qu'elle soit la première visée par la correction du Seigneur, Celui-ci précise qu'elle ne sera pas la seule. Tous ceux qui ont commis adultère avec elle, c'est-à-dire qui se sont laissés séduire par elle et ont épousé ses vues immorales, seront tourmentés avec elle. Nous ne pouvons pas, en tant qu'enfants de Dieu, nous unir à l'immoralité et à l'idolâtrie et échapper lorsque le Seigneur vient pour châtier l'infidélité. C'est un principe qui est vrai autant sur le plan physique que spirituel. Nous partageons le sort de ceux à qui nous nous unissons, pour notre bien et notre salut comme pour notre malheur et notre perdition.

Le Seigneur rappelle qu'il n'y a, pour ceux qui se sont laissés séduire, qu'un seul moyen d'échapper à la colère qui va atteindre la Jézabel de Thyatire : la repentance, la dissociation complète de coeur et d'esprit avec son ministère, la foi en ses paroles et ses prétentions. Il nous faut, face à tout message et toute prédication, avoir la même attitude que les Juifs de Bérée face à Paul : examiner l'Ecriture pour voir si ce que l'on nous dit est conforme à la pensée de Dieu : Actes 17,11. Nous ne devons pas, de plus, nous contenter d'écouter. L'éloquence d'un prédicateur n'est pas une preuve de sa fidélité à Dieu. Nous devons examiner le fruit que porte sa vie, les marques visibles de sa fidélité à Dieu, de son humilité et de son amour pratique et serviable pour les autres. La parole sans la vie qui l'accompagne est un démenti formel de la validité des propos tenus : Matthieu 7,15 à 18.

jeudi 8 février 2024

APOCALYPSE 2,21

 Malgré la nuisance que représentait pour l'Eglise de Thyatire la fausse prophétesse qui enseignait en son sein, le Seigneur ne s'est pas pressé pour la juger. Peut-être espérait-Il que les responsables de l'église usent eux-mêmes de fermeté et fassent preuve à son égard de l'exercice de la discipline qu'Il a recommandé en pareille situation. Mais tel n'a pas été le cas. Quoi qu'il en soit, la Jézabel de Thyatire ne pourra pas se plaindre de la dureté du châtiment qui va l'atteindre. Le Seigneur lui a donné tout le temps qu'il fallait, et même plus, pour qu'elle revienne à Lui, confesse son orgueil et mette fin à ses prétentions mensongères de porte-parole de Son nom. La conclusion de la patience de Dieu à son égard est que, manifestement, elle ne veut pas changer d'attitude. Elle reste campée sur ses positions et continue à revendiquer, au nom du Seigneur qui, dit-elle, l'inspire, la fonction et le rôle qu'elle joue, pour le malheur de ceux qui l'écoutent, au sein de l'église. 

Il y a plusieurs leçons à tirer de l'attitude du Seigneur et de la fausse prophétesse de l'église de Thyatire pour nous. La 1ère touche à la patience de Dieu. Elle nous enseigne que, même si une situation est grave, il n'est jamais sage de se précipiter pour sévir et exercer la discipline. La personne concernée doit être avertie et du temps doit lui être donné pour changer d'attitude. Elle doit comprendre clairement ce qui lui est reproché et ce dont on attend qu'elle se repente. La seconde touche au danger de l'endurcissement qui guette tous ceux qui ne sont pas prêts à s'examiner lorsqu'ils sont repris. Etre repris par ses frères n'est pas de leur part une preuve d'hostilité à notre égard, mais d'amour. Le Seigneur, cependant, avertit : Un homme qui mérite d'être repris, et qui raidit le cou, sera brisé subitement et sans remède : Proverbes 29,1. C'est ce qui va se produire pour la Jézabel de l'église de Thyatire.

mardi 6 février 2024

APOCALYPSE 2,20

 Si dans l'Eglise de Pergame, le Seigneur dénonce la présence nuisible de gens qui piégeaient les croyants et les conduisaient à la pratique de l'idolâtrie, le même problème se retrouve dans l'église de Thyatire, sous une forme beaucoup plus grave. Ici, en effet, les causeurs de trouble ne se comptent pas parmi les croyants, mais parmi les responsables. Le Seigneur reproche ainsi à l'ange de l'Eglise de Thyatire de laisser une femme, qu'Il compare à la Jézabel de l'Ancien Testament, enseigner et égarer Ses serviteurs pour qu'ils commettent les mêmes péchés que ceux commis à Pergame. L'autorité de cette femme dans l'Eglise de Thyatire lui vient d'une chose : celle d'être prise pour une prophétesse, une véritable porte-parole de Dieu.

L'analogie faite avec Jézabel nous fournit de nombreux renseignements sur le caractère usurpé de la fonction qu'occupait cette femme dans l'Eglise de Thyatire. La 1ère chose que l'on apprend d'elle est qu'elle ne faisait pas partie du peuple de Dieu. Jézabel n'était pas israélite, mais une sidonienne idolâtre. C'est de manière indue qu'elle s'est trouvée propulsée à la tête d'Israël, suite à son mariage avec Achab, roi faible et défaillant : 1 Rois 16,31. Or, les mêmes effets ont les mêmes causes. Si la femme qui séduisait les serviteurs du Seigneur à Thyatire avaient le droit d'enseigner, la cause en était due à la faiblesse des responsables de l'église qui n'avaient pas su être fermes face à ses prétentions. L'alliance qu'ils ont contracté avec elle était une alliance contre nature, avec quelqu'un qui n'était même pas né de nouveau. La caractéristique dominante du règne de Jézabel fut de livrer une guerre sans merci aux véritables prophètes et serviteurs de Dieu : 1 Rois 18,4. Souvenons-nous de la fureur et de la haine qui furent les siennes après que le prophète Elie tuât tous les prophètes de Baal et d'Astarté : 1 Rois 19,2.

Nous pouvons nous demander comment il est possible que de telles tumeurs malignes se greffent sur le corps de Christ. L'histoire nous prouve, par la papauté, que de telles choses se sont produites et se produisent encore aujourd'hui. L'Eglise catholique n'est pas la seule à laisser de fausses prophétesses enseigner le peuple de Dieu. Les églises évangéliques, et particulièrement charismatiques, avec leur théologie dévoyée, ne sont pas en reste. Que quelqu'un vienne et se prétende prophète de Dieu, et aussitôt on se presse autour de lui, ou d'elle, pour entendre ce qu'il a à dire au nom de l'Eternel à Son peuple. Il suffit ainsi bien souvent de se parer d'un titre pompeux, et de prétendre avoir reçu en direct des révélations de Dieu, pour séduire le peuple de Dieu.

La faute première n'est pas d'abord celle des faux prophètes. Ils n'auraient aucune audience si les responsables d'Eglise faisaient leur travail. "Tu laisses faire", reproche le Seigneur à l'ange de l'Eglise de Thyatire. Tu tolères dans l'Eglise ce qui n'est pas tolérable. Tu laisses une femme enseigner les serviteurs de Dieu, alors que j'ai dit clairement que ce n'est pas aux femmes que revient ce rôle : 1 Timothée 2,12. Tu laisses quelqu'un qui dénature le message de l'Evangile prêcher, sans le reprendre et l'exclure. Aussi est-ce toi, le responsable, le premier coupable dans cette affaire. Puisque tu n'as pas eu le courage de sévir contre cette Jézabel, ce sera moi qui le ferai ( voir la suite).

samedi 3 février 2024

APOCALYPSE 2,19

 Avec l'Eglise d'Ephèse, l'Eglise de Thyatire est celle qui reçoit de la part du Seigneur le plus de sujets d'appréciation. La lettre en énumère six qui sont, pour nous, autant de vertus que le Seigneur se plaît à voir pratiquer dans chaque assemblée. Par quoi devrait se caractériser la vie d'une Eglise engagée et fidèle à son Seigneur ? La liste des qualités citées dans ce verset y répond. Une Eglise engagée et fidèle à son Seigneur est une Eglise :

- qui oeuvre, travaille, agit pour Son nom par l'annonce de son Evangile, mais aussi pour le bien de ceux qui l'entourent. Une Eglise inactive et silencieuse passe à côté du but de son existence.

- qui pratique l'amour, aussi bien en son sein, qu'à l'extérieur. Jésus l'a dit : l'amour que l'on porte à notre Dieu ne peut se séparer de celui que l'on porte à son prochain : Matthieu 22,37 à 40. Une Eglise qui plaît à son Seigneur est une Eglise qui se préoccupe du bien qu'elle peut faire d'abord à ses membres, puis à ceux que Dieu met sur son chemin autour d'elle : Galates 6,10.

- qui marche par la foi. Une Eglise qui remplit sa mission est une Eglise qui va de l'avant, portée par la dynamique de la foi. Elle ne s'en tient pas au statuquo, mais elle se laisse guider par l'Esprit de Dieu pour saisir les opportunités de témoignage qui s'ouvrent à elle. Elle refuse de se laisser endormir par la routine, les acquis, l'illusion de la richesse et de la suffisance que le Seigneur dénoncera dans sa lettre à l'Eglise de Laodicée : Apocalypse 3,17

- qui se caractérise par le service. L'Eglise qui correspond à la pensée du Seigneur est celle en qui habite l'état d'esprit qui L'imprégnait dans Sa vie ici-bas. Le but de Jésus dans son humanité n'était pas de régner, mais de servir : Marc 10,45. Si, Lui, le Seigneur, s'est abaissé dans Son service à laver les pieds de Ses disciples, ce n'est pas par excès d'humilité qu'Il l'a fait, mais, dit-il, pour nous montrer, par un exemple frappant, ce que doivent être notre position et notre attitude ici-bas : Jean 13,13 à 17.

- qui persévère envers et contre tout dans la pratique des vertus citées auparavant. Quand commence le déclin d'une Eglise ? Lorsqu'elle est saisie par un esprit de lassitude, une langueur qui l'amène à baisser les bras. La force du Seigneur dans sa capacité à accomplir Ses desseins, nous rappelle Esaïe, est qu'Il ne se lassera pas : Esaïe 40,28. La force de l'Eglise d'Ephèse, citée précédemment, est, malgré les souffrances endurées, qu'elle ne s'est pas lassée : Apocalypse 2,3. Le péché d'Israël, cause première de sa chute, dénonce Esaïe, est qu'il s'est lassé de son Dieu : Esaïe 43,22. Trouvons chaque jour nos forces et notre joie dans le Seigneur pour ne pas baisser les bras et nous lasser d'oeuvrer, d'aimer, de servir et d'avancer par la foi.

- qui a multiplié les oeuvres. La dernière proposition est la conséquence directe de la qualité que le Seigneur vient de louer. Parce qu'elle ne s'est pas lassée, l'Eglise de Thyatire est portée par un enthousiasme créatif qui la conduit à entrer dans de nouvelles sphères d'activités qui multiplient les occasions de témoigner de sa foi, de son amour et de son esprit de service autour d'elle.

Que Dieu donne à chacune de Ses Eglises d'être louée pour ses oeuvres, son amour, sa foi, son service et sa persévérance en Lui !

APOCALYPSE 9,3 à 5

Le puits de l'abîme ouvert, des essaims de sauterelles en sortirent pour couvrir la terre. Les sauterelles qui en surgirent n'avaien...