lundi 12 février 2024

APOCALYPSE 2,22

 Le Seigneur fait part ici, et dans le verset suivant, des mesures qu'Il va prendre contre la fausse prophétesse qui séduit Ses serviteurs dans l'Eglise de Thyatire. Il va, dit-il, la jeter sur un lit, expression qui suggère un châtiment par une maladie. Cette façon d'agir du Seigneur envers cette femme n'est pas due au hasard. Elle est Sa réponse inspirée et adaptée à ses prétentions d'être prophétesse, porte-parole de Dieu. Il se peut que, dans sa vantardise, celle-ci voulait prouver sa mandature divine par des guérisons. Ici, le Seigneur la surprend de deux manières. D'abord par le fait que, bien que soi-disant inspiré et visionnaire, elle n'ait pas vue venir le châtiment qui l'atteint. Ensuite, par celui qui démontre la vanité de ses prétentions quant à son pouvoir de guérir les autres, alors qu'elle ne peut se guérir elle-même.

Bien qu'elle soit la première visée par la correction du Seigneur, Celui-ci précise qu'elle ne sera pas la seule. Tous ceux qui ont commis adultère avec elle, c'est-à-dire qui se sont laissés séduire par elle et ont épousé ses vues immorales, seront tourmentés avec elle. Nous ne pouvons pas, en tant qu'enfants de Dieu, nous unir à l'immoralité et à l'idolâtrie et échapper lorsque le Seigneur vient pour châtier l'infidélité. C'est un principe qui est vrai autant sur le plan physique que spirituel. Nous partageons le sort de ceux à qui nous nous unissons, pour notre bien et notre salut comme pour notre malheur et notre perdition.

Le Seigneur rappelle qu'il n'y a, pour ceux qui se sont laissés séduire, qu'un seul moyen d'échapper à la colère qui va atteindre la Jézabel de Thyatire : la repentance, la dissociation complète de coeur et d'esprit avec son ministère, la foi en ses paroles et ses prétentions. Il nous faut, face à tout message et toute prédication, avoir la même attitude que les Juifs de Bérée face à Paul : examiner l'Ecriture pour voir si ce que l'on nous dit est conforme à la pensée de Dieu : Actes 17,11. Nous ne devons pas, de plus, nous contenter d'écouter. L'éloquence d'un prédicateur n'est pas une preuve de sa fidélité à Dieu. Nous devons examiner le fruit que porte sa vie, les marques visibles de sa fidélité à Dieu, de son humilité et de son amour pratique et serviable pour les autres. La parole sans la vie qui l'accompagne est un démenti formel de la validité des propos tenus : Matthieu 7,15 à 18.

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