APOCALYPSE 13,2 et 3

Il y a dans l'union de la bête et du dragon quelque chose qui ressemble à l'union qui existe entre le Père et le Fils. Le Père, nous montre la Parole, est en union permanente avec le Fils. Leur communion est si profonde qu'Il partage tout. Le Fils agit au nom du Père qui Lui donne Son autorité. Ensemble, ils sont assis sur le trône céleste et reçoivent tous deux l'adoration de toutes les créatures. Le Fils ne fait rien de Lui-même. Il agit sous la volonté et par la puissance du Père. Tout ce que le Père fait, le Fils le fait aussi pareillement. Si Satan est devenu ce qu'il est, nous savons que c'est par pur vanité et orgueil. Alors qu'il avait reçu de Dieu à la création une gloire émérite, il a ambitionné de posséder celle que Dieu seul possédait. Ejecté des cieux, nous le voyons ici cependant prêts à donner sa puissance, son autorité et son trône à un homme. C'est dire, d'une part, à quel point l'Antichrist et lui ne font qu'un, mais aussi, d'autre part, combien sa chute, qui va le conduire à n'être plus rien, est bien entamée. L'abaissement du Fils de Dieu à l'état d'homme est volontaire. Il est motivé par l'amour du Père pour Ses élus et la volonté de les racheter. La nécessité dans laquelle se trouve Satan de s'assujettir à l'Antichrist témoigne de son abaissement. Satan n'a plus d'accès au ciel et, ici-bas, il lui faut un homme pour exercer sa domination sur les êtres humains restés rebelles.

Singe du Christ, la bête va expérimenter une forme de résurrection qui va étonner la terre. L'une de ses têtes, blessée à mort, va guérir et susciter l'admiration de l'ensemble de l'humanité. Nous voyons ici, dans la réaction de l'ensemble des hommes, un paradoxe étonnant. Alors que celle-ci fait fi de la résurrection attestée du Fils de Dieu, elle s'emballe pour la pseudo résurrection d'un être maléfique. Convaincue du caractère supérieur de la bête par cette parodie, elle se met à la suivre. Il est clair que pour se prétendre le Sauveur de l'humanité, le nouveau Christ, il ne faut pas faire moins que le premier. Tel est le but de cette mise en scène maligne. Satan ne saurait faire plus et mieux que Dieu. Il est donc voué pour séduire le monde à le singer et l'imiter. Que Dieu nous garde de nous laisser impressionner par les démonstrations puissantes des singes de Dieu et de son Christ !

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APOCALYPSE 13,2

Après nous avoir présenté l'aspect général immédiat de la bête, Jean poursuit sa description en la comparant à trois animaux sauvages connus pour leur force, leur cruauté et, presque, leur invincibilité. Le portrait que fait Jean renvoie à un autre portrait dressé par le prophète Daniel quant aux empires successifs qui allaient sortir de la mer des peuples après lui : Daniel 7,4 à 6. Dans la vision de Daniel, les animaux sont décrits dans l'ordre inverse de l'Apocalypse. Jean part du plus récent pour aller vers le plus ancien, contrairement à Daniel, qui partait de celui le plus proche de son temps pour se projeter vers le futur. 

Le premier décrit par Jean est le léopard, fauve élancé et connu pour sa rapidité en attaque. Avec sa corpulence élancée et ses muscles puissants, il peut atteindre des vitesses allant jusqu'à 58 km/h. Dans la prophétie de Daniel, le léopard correspond à l'empire grec incarné par Alexandre le Grand, connu pour la rapidité fulgurante de ses conquêtes. Le second ressemble à un ours qui symbolise au temps de Daniel l'empire des Mèdes et des Perses (aujourd'hui plutôt la Russie). La caractéristique de l'ours est la force et sa capacité à déchirer ses proies avec sa gueule. Le troisième est le lion qui correspond au temps de Daniel à l'empire babylonien. Roi des animaux, le lion en impose par son apparence et la crainte qu'il inspire à tous les animaux.

Si, au temps de Daniel, ces animaux représentent trois empires qui se succèdent, la bête de l'Apocalypse les réunit ici tous dans sa personne. L'Antichrist qui l'incarne va stupéfier le monde par la rapidité de ses conquêtes, la cruauté dont il fera preuve et la crainte qu'il inspirera. Il réunira en lui-même Alexandre le Grand (par la rapidité de ses conquêtes, mais aussi par la brièveté de son règne é), un Nabuchodonosor (humilié par Dieu et devant reconnaître in fine qu'Il est, Lui seul, le Seigneur), et un Cyrus, roi des Perses (qui ne fera qu'accomplir la volonté de Dieu pour le bien final d'Israël : Esaïe 44,28). Oui l'autorité suprême n'appartient pas à l'Antichrist, mais à Dieu et à son Messie : Apocalypse 12,10.

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APOCALYPSE 13,1

Après l'éviction du diable de la sphère céleste, tout le combat de l'adversaire contre Dieu se joue au niveau de la sphère terrestre. Le seul endroit qui lui reste pour exercer sa malfaisance est ce monde. C'est sous la forme d'un monstre sorti de la mer que Jean voit surgir le personnage qui, à la fin des temps, va vouloir imposer son emprise sur les nations. Le premier verset du chapitre 13 nous donne un aperçu rapide de l'aspect qu'a ce monstre. Relevons les aspects soulignés par la description de Jean :

1° Le monstre sort de la mer. La mer est une image des peuples en mouvement, toujours agités, mais aussi le lieu où vit le grand Léviathan , le symbole de la source du mal : Esaïe 17,12 ; 27,1. Le fait que le monstre sorte de la mer signifie que ce qui était jusque là caché apparaît au grand jour. Au travers du monstre, c'est le visage du mal absolu qui se manifeste.

2° Le monstre est appelé "la bête". Quoi qu'il soit humain, il n'a plus rien d'humain en lui. Il n'est habité par aucune conscience morale, ni aucune compassion. Il agit sous le coup de ses instincts sauvages et meurtriers, comme le montrent les animaux qui le caractérisent au verset suivant.

3° la bête a sept têtes. Il est l'héritier de sept empires qui ont existé ou sont appelés à exister : Apocalypse 17,10. Tous ces empires ont impacté l'histoire du peuple de Dieu. Les six premiers sont certainement l'Egypte, puis l'Assyrie, l'empire Babylonien, La Perse de Darius et Cyrus, la Grèce d'Alexandre le Grand et Rome. Le dernier pourrait être bien la puissance islamique.

4° La bête a dix cornes couronnées de dix diadèmes. Les dix cornes représentent l'alliance de dix rois qui, à la fin des temps, vont exercer avec la bête son pouvoir sur les nations : Apocalypse 17,12.

5° les sept têtes de la bête portent sur elles des noms blasphématoires. Ces noms blasphématoires manifestent son arrogance : v 5, et sa prétention à égaler Dieu, le défier et le vaincre. Ils rappellent l'orgueil des empereurs romains qui n'hésitaient pas à s'arroger des titres et des attributs qui ne relèvent que de la Divinité.

Le vrai visage du mal apparaît sous les traits de la bête. Le vrai visage de Dieu nous a été révélé par Jésus-Christ. Qui voulons-nous suivre ? Et surtout en qui nous reconnaissons-nous ?

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APOCALYPSE 12,17-18

Malgré l'échec de sa tentative contre la femme (Israël) qui est la mère de l'enfant mâle enlevé au ciel (Jésus), le dragon ne renonce pas à nuire au peuple de Dieu. Jusqu'à la fin, ce sera là son objectif : faire le plus de mal possible à ceux qui respectent les commandements de Dieu (les Juifs pieux) et qui gardent les témoignage de Jésus (les disciples de Jésus). Le fait que le diable vise de faire la guerre au reste de la descendance de la femme est en soi porteur d'une bonne nouvelle. Ce témoignage signifie que, malgré toute sa puissance, il est impossible au diable d'exercer sa domination sur tous les esprits. Il y a et il y aura jusqu'à la fin un reste fidèle à Dieu contre lequel Satan ne peux rien. Le 2ème aspect de cette bonne nouvelle est que jusqu'à la fin, des hommes continueront par la connaissance de l'Evangile à passer des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à celle de Dieu, et cela dans toutes les nations. Depuis des siècles, Satan s'est évertué à éradiquer de la terre l'Eglise et l'Israël de Dieu. Mais encore et toujours, il échoue. C'est souvent lorsqu'il croit avoir atteint son but que sortent soudain de terre des milliers d'épis cachés qui n'attendaient que le moment propice pour paraître.

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APOCALYPSE 12,16

Menacée d'être engloutie par le courant impétueux qui sort de la bouche du dragon, la mère (Israël) de l'enfant mâle enlevé au ciel (Jésus), n'a nul besoin de chercher elle-même à se sauver. Son moyen de salut n'est pas en son pouvoir, mais entre les mains de Dieu. Il y pourvoit de manière miraculeuse en faisant que la terre ouvre à son tour sa bouche pour engloutir le courant destructeur que le dragon avait vomi contre elle. L'épisode renvoie à une scène de l'exode d'Israël dans le désert au temps de Moïse. Alors qu'il était menacé par la révolte de Koré, Dathan et Abiram, suivis par 150 chefs de l'assemblée tous respectés, Dieu lui-même va prendre la défense de son serviteur en faisant que la terre s'ouvre sous les pieds des rebelles et les engloutisse vivants eux et leurs familles à la vue de tout Israël : Nombres 16.

Comme il en fut pour Moïse, il en sera dans les derniers temps pour Israël. Quelle que soit la force du courant diabolique qui cherchera à détruire Israël, il n'y parviendra pas. Contre les armes de guerre, contre la puissance de la diffamation, Dieu a dans son arsenal des armes qui échappent au contrôle de la puissance des hommes et du diable. La création toute entière est à son service. Il a dans les cieux des dépôts de grêle réservés pour les jours de guerre et de bataille : Job 38,22-23 ; Apocalypse 16,21 ; Exode 9,18 ; Josué 10,11. L'image fait aussi référence au passage d'Israël au travers de la mer Rouge, délivrance célébrée dans le cantique chanté ensuite en l'honneur de l'Eternel avec ces mots : "Tu étends ton bras droit et la terre engloutit nos poursuivants : Exode 15,12. "Quand l'adversaire surgira, pareil à un fleuve, dit Esaïe, l'Esprit de l'Eternel le mettra en fuite : Esaïe 59,19." Louons Dieu : il est le salut et la délivrance de Son peuple, quel que soit le danger qui le menace !

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APOCALYPSE 12,15

Face à l'action de Dieu qui cherche à mettre à l'abri la mère (Israël) de l'enfant mâle (Jésus) au temps où le serpent ancien (le diable) est précipité sur terre, celui-ci ne reste pas inactif. De sa gueule, il vomit un fleuve d'eau dans le but de submerger la femme et de l'entraîner dans le courant destructeur de ses flots. Le fait que le fleuve d'eau sorte de la bouche du dragon semble indiquer que c'est par un courant de paroles meurtrières que Satan va chercher à la fin des temps de détruire Israël. Le fleuve d'eau que rien n'arrête sur son passage nous indique que Satan va chercher à inonder, submerger Israël pour chercher à le perdre. Une inondation se produit toujours par des sources qui se trouvent près de l'endroit inondé. Il est probable que c'est de l'entourage des pays voisins d'Israël que se déclenchent le processus qui va chercher à l'anéantir : appel à la destruction, campagnes de dénigrement, etc...

Il faut noter que la stratégie de l'inondation ou de la force de courants dévastateurs n'est pas seulement une technique exclusivement  réservée à Israël dans les temps derniers. Au cours des siècles, Satan a utilisé le même moyen pour détruire l'Eglise de l'intérieur. Il a cherché à l'inonder de fausses doctrines et a bien failli à plusieurs reprises engloutir la vérité par l'erreur. On pense à l'arianisme, doctrine devenue majoritaire dans l'Eglise des premiers siècles jusqu'à ce qu'un concile décide une fois pour toutes de la classer dans les hérésies. On pense aussi à tout ce que le catholicisme a introduit d'erreur et de nouveautés à croire et qui dénaturent le simple Evangile de Dieu. 

Bien qu'en grand danger à plusieurs reprises, jamais Satan n'arrivera à atteindre son but de destruction et de submersion du peuple de Dieu par l'erreur, le mensonge ou la persécution. Le peuple de Dieu est placé à une telle hauteur spirituelle que tous les flots déchaînés de Satan ne peut l'atteindre. Les portes du séjour des morts ne l'emporteront pas sur l'Eglise, pas plus que sur Israël : cf Matthieu 16,18.

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APOCALYPSE 12,13-14

Précipité sur la terre, il n'est pas étonnant que le dragon prenne pour première cible de sa colère la femme (Israël) qui a enfanté l'enfant mâle (Jésus) enlevé vers Dieu et vers son trône : v 5. L'antisémitisme rampant que l'on voit se développer partout de nos jours n'a pas d'autre père et influenceur que celui qui voue une haine sans pareille au Christ, son vainqueur. Dans la pensée du diable, Israël n'est lié qu'à un seul nom, celui de Jésus. Car c'est à Israël, rappelle Paul, qu'appartiennent l'adoption, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses et les patriarches ; et c'est d'eux surtout que le Christ est issu dans son humanité, lui qui est au-dessus de tout Dieu béni éternellement : Romains 9,4 et 5. N'ayant plus la possibilité d'exercer son influence spirituelle néfaste dans les lieux célestes sur l'Eglise, il ne lui reste plus qu'Israël contre lequel il peux ici-bas retourner sa haine.

Mais, tout comme le Seigneur a été fidèle dans la défense et la protection de son Eglise tout au long de l'histoire, la même fidélité entourera Israël dans la période finale de l'histoire, période la plus sombre. De manière surnaturelle, Israël va être mis à l'abri et en sécurité pendant la période qui correspond au temps de l'hégémonie de l'Antichrist sur le monde, soit trois ans et demi. Comme un aigle qui éveille sa couvée, voltige sur ses petits, déploie ses ailes, les prend et les porte sur ses plumes : Deutéronome 32,11, l'Eternel va veiller sur la "mère spirituelle de Jésus", Israël, sans que rien ne puisse lui nuire. Où qu'il soit, quel que soit le degré de fureur dont il est animé, le diable reste soumis à Dieu, à Sa volonté et à Sa Toute-Puissance !

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