Après le fléau de la guerre, une nouvelle page s'ouvre ici par la vision introductive de l'ange puissant que Jean voit apparaître. Tout dans la description de cet ange témoigne qu'il y a là plus qu'une créature, mais qu'il s'agit en réalité du Seigneur Lui-même. Il descend du ciel enveloppé d'une nuée, couvert au-dessus de sa tête par un arc-en-ciel : Apoc 4,3, le visage brillant comme le soleil : Apoc 1,16, ses jambes comme des colonnes de feu : Apoc 1,15. Que l'Eternel se présente sous la figure d'un ange n'est pas nouveau dans l'Ecriture. De nombreuses fois, Il le fera sous l'appellation "l'Ange de l'Eternel", qui, si on étudie les textes qui s'y rapportent, est un être dont les attributs et les pouvoirs sont interchangeables avec ceux de l'Eternel Lui-même : cf Genèse 16,7 à 10 ; 22,15 à 18.
L'ange venu des cieux n'a pas les mains vides. Il tient dans l'une de ses mains un petit livre ouvert. Que représente ce livre ? Tout ce que l'on sait, c'est que ce n'est pas la première fois dans l'Ecriture qu'il est question d'un livre lié à la prophétie. Alors que le prophète Daniel reçut de la part de Dieu des révélations qui touchaient à la période finale de l'histoire, il reçut l'ordre de garder les paroles qu'il avait reçues cachées et de marquer le livre qui les contenait du sceau du secret jusqu'au moment de la fin : Daniel 12,4. La scène que Daniel a vécu ressemble par de nombreux traits à celle de Jean dans l'Apocalypse, ce qui souligne encore un peu plus leur correspondance : cp Daniel 12,5 à 7 et Apoc 10,1 à 4. Au temps de Daniel, le moment n'était pas venu ni pour la publication de la révélation reçue, ni pour sa réalisation. Mais désormais le livre est ouvert. Le temps est venu, temps de la fin où le jugement doit s'accomplir.
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