La première coupe de la colère a touché les hommes dans leur corps. La seconde s'attaque quant à elle à leur environnement. Le 2ème ange verse sa coupe sur la mer et celle-ci, comme le Nil au temps de Moïse, devient du sang. La couleur de ce sang n'est pas celle qui sort des veines lorsqu'un humain vivant se coupe. Elle est celle du sang des morts, un sang noir, coagulé. L'effet de ce changement fut immédiat : tous les êtres vivants qui vivaient dans la mer moururent.
A la lecture de ce fléau, plusieurs questions se posent. Que représente la mer dont il est fait mention ici ? Est-ce la mer qui longe Israël ? Ou cette mer est-elle le symbole de tous les océans, comme l'emploi de ce nom le figure lors de la création du monde : Genèse 1,10. Vu le temps dans lequel nous sommes ici, et la gradation de l'intensité des fléaux par rapport à ceux qui les précèdent : cp Apocalypse 8,8-9, il est fort probable que cette interprétation soit la bonne. La création toute entière, dit Paul, souffre et gémit en solidarité avec le péché des hommes. Elle qui était le cadre voulu par Dieu pour leur bonheur, se change ici en verge au travers de laquelle le Créateur qui voulait leur bien, leur fait désormais mal. Frappés par Dieu, les hommes rebelles apprennent ici que tous les dons providentiels de Dieu, données sans distinction à tous : cp Matthieu 5,45, ne sont pas des dus, mais des manifestations de la grâce. Ne voulant pas de cette grâce pour leur salut, ils se la voient même ôter pour le quotidien de leurs vies. Les décisions de Dieu envers l'humanité ne sont pas le fait d'une colère arbitraire, mais des décrets conformes à sa justice. Ce principe est validé quelques versets plus loin : Apocalypse 16,6.
Que Dieu nous rappelle, chaque jour qui passe, que le soleil qui nous réchauffe, la pluie qui nous fournit l'eau qui nous désaltère, ne sont pas des dus, mais des dons de Sa grâce qu'Il a le droit de suspendra à chaque instant !
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