Après avoir dressé de manière succincte le portrait de la 2ème bête, Jean définit ici exactement le rôle qui est le sien. La seconde bête ne vit pas pour elle-même, mais pour la 1ère. Elle est dans ce sens là une caricature du Saint-Esprit qui est là pour nous révéler qui est Jésus et nous conduire à nous soumettre à sa seigneurie. La deuxième bête a pour mandat d'exercer l'autorité de la 1ère et d'amener les peuples à se plier à sa volonté. Son moyen d'action cependant n'est pas la persuasion, mais la contrainte. Que les peuples le veulent ou non, ils seront obligés par le pouvoir de la 2ème bête de se soumettre à l'autorité de la 1ère bête. Notons que le but que vise la seconde bête n'est pas seulement de briser les volontés. Il est aussi de gagner les coeurs dans leur adhésion à l'autorité de la 1ère bête. Comme il en est du travail de l'Esprit pour Jésus, la seconde bête veut engendrer des adorateurs inconditionnels de la première. Satan en effet le sait et l'a appris de Dieu. Seule l'adoration entraîne une allégeance qui va jusqu'au sacrifice, s'il le faut, pour l'être vénéré. Aussi ne veut-il, dans sa jalousie, pas moins que ce que Dieu attend et réclame de ses créatures... à deux différences près :
1° Satan n'est pas Dieu. Il n'est pas le Créateur, l'Auteur de tout ce qui existe. Il n'est qu'une créature qui doit ce qu'elle est, hormis le mal, à Dieu. C'est justement par refus de L'adorer qu'il est devenu ce qu'il est. Satan réclame pour lui-même ce qu'il refuse de rendre à Dieu.
2° Satan n'a rien en lui qui soit digne de louange, d'estime ou d'émerveillement. Il est l'inverse de Dieu dans tout son être. Seules des créatures aveugles et dévoyées peuvent devenir ses adorateurs. Il est impossible que ce qui porte en soi un tant soit peu de noblesse, d'amour et d'altruisme puisse trouver quelque chose à adorer chez lui.
La fin du verset nous dit quel argument va employer la seconde bête pour susciter l'adoration pour la 1ère chez les habitants de la terre. La parodie de la résurrection jouée par la 1ère va lui fournir l'élément qui justifie, chez les habitants de la terre, qu'elle soit adorée. Là encore, Satan ne fait que copier, incapable qu'il est "d'inventer" quelque chose de plus puissant que ce dont Dieu a fait preuve en Christ. Le récit des deux bêtes nous rappelle que dans ce monde, il n'y a rien de nouveau. Tout est copie, imitation, falsification de la vérité. Satan sait que Dieu lui est supérieur en sagesse. Aussi détourne-t-il ce qu'il le voit faire pour essayer de produire les mêmes résultats pour sa propre gloire. La misère du diable elle-même rend gloire à Dieu !
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