La joie populaire qui fera suite à l'assassinat des deux témoins par la bête sera de courte durée. Comme il en fut pour le Seigneur, dont les scribes et les pharisiens croyaient s'être débarrassé pour toujours, trois jours et demi après leur mort, les deux témoins se relèvent et se tiennent soudainement debout sur la place de Jérusalem, par la puissance de Dieu. Devant les caméras du monde entier médusé, sur l'ordre de Dieu, les deux hommes montent au ciel et se dérobent ainsi aux puissances du monde d'en bas, comme leur Seigneur le fit après Sa résurrection. Ce miracle totalement inattendu, comme le fut celui du relèvement du Seigneur pour Ses ennemis, soulignent le fait que c'est toujours lorsque l'ennemi de Dieu croit avoir eu raison de Lui et de Ses témoins qu'il est le plus près de sa défaite complète. Après Jésus, le diable a cherché à tuer Ses apôtres et il a réussi son coup pour nombre d'entre eux. Mais leur mort, loin d'arrêter l'expansion de l'Evangile, l'a au contraire favorisé, comme c'est le cas encore aujourd'hui dans le monde. "Le sang des martyrs est une semence de chrétiens, disait Tertullien." La victoire du Seigneur, Son triomphe, n'apparaît jamais autant que lorsque tout semble fini. La vie qui est celle du Seigneur n'est pas une vie ordinaire. Elle est une puissance de résurrection, qui aime à se révéler dans un contexte où la mort semble avoir gagné.
Les effets de la manifestation de la puissance du Seigneur ne tardent pas à se faire sentir à Jérusalem. Un tremblement de terre puissant secoue la ville et en fait tomber le dixième. 7 000 personnes périssent dans le séisme. Saisis de crainte, les habitants qui, jusque là, étaient séduits par la puissance de la bête, ouvrent les yeux. Ils rendent gloire au Dieu du ciel, délaissant l'adoration qu'ils rendaient à celui qui se présente à leurs yeux comme tel sur terre. Quel que soit le degré de la puissance de séduction de l'ennemi sur terre, il sera toujours petit, inférieur et moindre que le Dieu du ciel capable de ressusciter les morts. Souvenons-nous en, nous qui Le servons !
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