Les six premiers sceaux ouverts, il n'en reste plus qu'un à délier. A la vitesse où les six sceaux se sont accomplis, on pourrait penser que l'ouverture du septième sceau va précipiter la fin. Il n'en est rien. L'ouverture du septième sceau par l'Agneau ne met rien en branle. Il n'y a ni chevaux qui partent au galop, ni tremblement de terre, ni évènement d'ordre cosmique qui se produit. Il y eut, nous dit Jean, dans le ciel un grand silence d'environ une demi-heure. Ce silence est synonyme de calme avant l'orage. Tous les êtres qui sont dans le ciel, la foule des rachetés et Dieu Lui-même sont unis dans le même recueillement silencieux et intérieur. Le moment est grave et solennel. Car après le septième sceau, il n'y a plus rien. Par son ouverture, la procédure du jugement entre dans sa phase ultime. Il n'y a plus de délai pour l'humanité rebelle et son chef. Tout ce qui va se produire maintenant est irréversible et est inclus dans le processus qui met fin à la rébellion. La demi-heure de silence est-elle le sursaut dernier de la patience de Dieu ? Est-elle une accalmie momentanée qui invite une toute dernière fois les habitants de la terre à prendre acte du désir de Dieu, non de détruire le méchant, mais de le voir se convertir ? Si tel est le cas, rien ne provenant de la terre ne montre que les humains l'aient compris. La patience de Dieu est maintenant à son terme. Les acteurs des jugements de la fin se lèvent...
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