Les sept anges sortis du temple en vue de leur mission de jugement, plus personne ne pouvait avoir accès à celui-ci tant que le travail des exécutants de la colère divine ne soit achevé. La raison première de cette impossibilité tient au fait que la gloire de Dieu, manifestation de Sa présence, remplissait le temple. La vision de Jean recoupe celle qu'a eue en son temps le prophète Esaïe lorsqu'Il vit la gloire de Dieu, qui n'est autre, d'après Jean, que la gloire même de Jésus : Jean 12,41. Comme dans la vision de Jean, le temple fut alors rempli de fumée : Esaïe 6,4.
Même si le temple est le lieu du culte, nous devons nous rappeler qu'il est d'abord la maison de Dieu, le lieu de sa demeure. Le désir de Dieu est de nous recevoir chez lui, mais Il reste le maître des lieux. Aussi ne devons-nous pas nous étonner si, en certaines circonstances précises, Dieu n'autorise personne à partager Sa demeure. Il y a des actes solennels qui ne relèvent que de l'autorité de Dieu. Nous entrons ici dans le temps de la conclusion définitive de l'histoire. Il faut une fois pour toutes que le péché soit éradiqué, que le temps de la rébellion soit réglé. Cette question fait l'objet de toute la préoccupation de Dieu. Une fois réglée, une ère nouvelle s'ouvrira. La nouvelle Jérusalem, nouveau tabernacle de Dieu parmi les hommes descendra du ciel. Dieu habitera alors pour toujours avec son peuple. sa présence sera si permanente, si continuelle que celle d'un temple ne sera plus nécessaire : Apocalypse 21,2-3.22. La gloire de Dieu, ici décrite comme une fumée, sera alors une lumière qui éclairera les nations, et elle sera d'une permanence telle qu'il n'y aura plus de nuit : Apocalypse 21,24 ; 22,4.
Souvenons-nous ainsi que les temps de colère, de jugement ne sont que les passages obligés de l'histoire pour aboutir à ce qu'il y a de meilleur, de fini et d'accompli. Jésus nous l'a dit : quand nous verrons le ciel s'assombrir, les évènements dans le monde se précipiter en vue de son jugement, nous ne devrons pas baisser la tête, mais la relever, car notre délivrance approche : Luc 21,28. Que notre cri soit entre nous celui que les premiers chrétiens se répétaient lorsqu'il se rencontraient : Maranatha !
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